"Aujourd'hui on leur dit qu'ils [les forces de l'ordre] sont racistes, qu'ils sont violents. Ils prennent ça pour une agression et sont blessés dans leur amour propre."
Du coup, ils ripostent, tirent au LBD à bout portant et font une clé d'étranglement.
Légitime défense.
Décryptage du rapport cité par #Castaner prouvant notre amour de la police.
TL;DR : c'est une étude qui pourrait porter le label #Raoult
"85% des français ont une image positive de la police" selon une enquête universitaire conduite auprès de dizaines de milliers de personnes que C.Castaner cite en boucle
Je suis allé jeter un oeil au rapport en question et c'est pas joli-joli
https://interieur.gouv.fr/fr/content/download/122607/983701/file/enquete-nationale-sur-la-qualite-du-lien-entre-la-population-et-les-forces-de-securite-interieure-eqp-19.pdfTout d'abord, pas de spécialistes de la Police ou des relations police-population dans l'équipe qui a réalisé l'enquête. Ca peut sembler sans importance mais ça ne l'est pas : un·e chercheur·se qui travaillerait sur le sujet n'aurait jamais adopté un tel questionnaire...
Car le questionnaire ne porte que sur l'image de la Police, sans une seule question sur les relations effectives des enquêté·e·s avec celle-ci (on ne sait pas s'ils et elles ont été victimes d'acte de délinquance, ont subi des contrôles policiers, etc...)
Autant d'éléments qui auraient été nécessaires pour analyser les résultats.
Et sur ce registre de l'image, il n'y a évidemment aucune question dérangeante sur le racisme, les violences, le tutoiement, etc.Mais le principal problème est ailleurs : l'enquête a été conduite auprès d'un panel de 48 134 personnes... dont le recrutement s'est appuyé sur des policiers et des gendarmes !!!
Si je comprends bien la présentation méthodo dans le rapport, pour faire partie du panel, il fallait venir s'inscrire dans un commissariat, une gendarmerie ou en préfecture.
J'ai déjà vu des enquêtes biaisées, mais là c'est champion du monde !D'autant plus que seulement 1/4 de celles et ceux qui s'étaient inscrit·e·s ont donné suite en répondant au questionnaire (18% des ouvriers, 33% des cadres). On peut imaginer que ce n'était pas celles et ceux qui étaient les plus critiques vis-à-vis des forces de l'ordre !