Le projet BioTJet va raser des forêts des Pyrénées-Atlantiques pour faire voler des « avions verts »
“Si l'on additionne les 400 000 tonnes de bois qui seraient nécessaires à l'approvisionnement de BioTJet aux 200 000 tonnes de bois qui sont déjà prélevées chaque année dans le département, cela représente 4,2% du volume total du bois des forêts du département, alors même que les forêts ne croissent que de 2,8% par an”
Une coalition de luttes locales et paysannes, d'organisations nationales écologistes et sociales, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre appelle à quatre jours de mobilisations du 9 au 12 décembre contre Lafarge et le monde du béton
Les multinationales pétrolières ne font rien d’autre que de reporter leur responsabilité sur nous tous. Alors que nous devrions nous poser la question : qui décide de l’organisation des systèmes de production et des infrastructures à l’origine de la crise climatique ? Car ce n’est certainement pas nous. Il ne s’agit pas des travailleurs qui consomment du carburant pour se rendre au boulot tous les jours.
Lisons nos confrères du Journal d’ici : « De même que les Palestiniens sont d’abord victimes du Hamas, le désenclavement du bassin Castres-Mazamet est devenu l’otage des écoterroristes. » Rien de moins. L’hebdomadaire régional en question est détenu par Pierre Fabre, fondateur local d’un groupe pharmaceutique et grand promoteur de l’autoroute A69 devant relier Castres et Toulouse : ceci explique sans doute cela. Quelques jours plus tôt, après que des militants écologistes ont mis fin à une longue grève de la faim — et, pour certains, de la soif —, une mobilisation réunissait 10 000 manifestants. Elle a donné lieu à la création, éphémère, d’une ZAD pour empêcher la réalisation dudit projet autoroutier en région Occitanie. L’économiste et militante altermondialiste Geneviève Azam, soutien des Soulèvements de la Terre et autrice, en 2019, d’une Lettre à la Terre, suit de longue date ce projet inutile et imposé. Elle nous raconte.
C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui devrait relier Toulouse à Castres.
Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira “jusqu’à son terme” ! En dépit de toutes ces alertes, des recours en justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier. Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD lors de ce week-end de mobilisation.
Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ?
Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2 processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants impactés seraient favorables.
Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ? Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.
Opposez-vous à Chat Control !
Une minute s’il vous plaît ! Chat Control ? C’est quoi ? Et pourquoi cela devrait-il nous intéresser en tant qu’autonomes et anti-autoritaires ?
Chat Control est le projet de règlement de l’Union Européenne portant sur la prévention et la protection des enfants contre les abus sexuels. Il a été reporté pour le moment, mais il risque d’être adopté prochainement.
Ce projet de loi est une affaire assez grave pour plusieurs raisons.
Pour attirer l’instance dirigeante du foot mondial aujourd’hui installée en Suisse, la majorité propose un amendement au projet de loi de finances pour 2024 qui exonérerait les fédérations sportives internationales d’impôts.
Ben tiens, la France, paradis fiscal, on est bien maintenant (ok, vous me direz, vu le nombre de niches fiscales, notamment pour les entreprises, on est déjà pas mal, mais apparemment, on peut faire mieux pour mettre à bas le budget des services publics)
Tableau formé par des vignettes de vélos avec en titre de ligne :
"Ce à quoi je m'attendais" et "Ce que j'ai"
et en titre de colonne :
"Windows", "MacOS", "Linux"
Ce qui donne ça :
-
Ce à quoi je m'attendais + Windows
photo d'un vélo allongé carossé profilé jaune -
Ce que j'ai + Windows
une veille et poussièreuse voiture à pédale -
Ce à quoi je m'attendais + MacOS
un vélo biodesign retro-futurise -
Ce que j'ai + MacOS
un vélo pour enfant avec un panier et des petites roues -
Ce à quoi je m'attendais + Linux
un vieux vélo de course rouillé -
Ce que j'ai + Linux
un chouette vélo-cargo avec cabine
pas facile la description, j'espère que ça vous satisfera (et si c'est pas le cas, donnez moi vos corrections, je les y intègrerai !)
Objets de nombreux fantasmes et malentendus, les coopératives et leurs 82000 salarié·es demeurent marginales, mais constituent pour le sociologue Maxime Quijoux un espace extrêmement avancé en matière de participation des salariés.
La #ConférenceSociale aura donc accouché
- d'un Haut-Conseil fantoche qui aura pour mission d'établir des rapports jetés à la corbeille,
- d'un Comité Théodule centré sur les questions de l'impact des faibles salaires et de l'emploi morcelé sur l'explosion de la précarité
- d'un Groupe de Travail qui va activement se réunir pour réfléchir à comment augmenter les salaires sans-que-ça-ne-coût-rien-à-personne-et-surtout-pas-aux-entreprises
Ça valait le coup, dis donc...
INFOGRAPHIE : Comparatif entre la Fraude aux aides sociales et la Fraude des entreprises. Qui sont les vrais tricheurs?
L’écologie a beaucoup à apprendre de l’échec du mouvement pour le logiciel libre. Celui-ci, perçu avec raison comme étant un combat moral s’opposant à la privatisation et la marchandisation des communs, s’est mué en open source, un mouvement très similaire, mais mettant en avant l’aspect technique afin de ne plus remettre en question l’aspect mercantile et la philosophie capitaliste.
Par sa volonté de décentralisation, le logiciel libre est présenté comme porteur de valeurs anarchistes, et parfois vilipendé par certaines institutions pour cela. Mais pour autant que les méthodes de travail puissent être reliées à des pratiques libertaires, voire revendiquées comme telles, peut-on réellement considérer qu’il en adopte toutes les valeurs, les ambitions et le message politique ?
Framatophe vous propose ici de retracer un peu la façon dont les mouvements du logiciel libre et des mouvements anarchistes se sont côtoyés au fil des ans et, surtout, comment ils pourraient mieux apprendre l’un de l’autre.
On se demande qui sont les plus raisonnables. Vous, les jeunes, qui ne savez plus quoi inventer pour attirer l’attention sur l’incommensurable injustice intergénérationnelle dont vous êtes victimes ? Ou nous, vos parents, qui voyageons comme jamais auparavant, qui achetons des véhicules toujours plus gros en croyant que le bonheur vendu dans les publicités viendra avec, qui maintenons notre garde-robe au goût du jour parce que, comme on dit, « on le mérite », qui rêvons de demeures immenses fraîchement rénovées, peu importe les matériaux jetés, qui surconsommons à un rythme où la Terre n’a plus la capacité de régénérer les ressources que nous lui arrachons ?
Le logiciel libre, tout le monde s'en fout, sauf les libristes.
Simple.
Un logiciel libre, c'est comme un orgasme : quand t'es pas sûr que c'en est un, c'en est pas un.
Basique.
Les gens comptent plus que les logiciels, même libres.
Simple.
Le logiciel libre et l'open source, c'est les mêmes logiciels mais pas les mêmes intentions.
Basique.
On peut multiplier les copies d'un logiciel mais pas les gens qui le développent.
Simple.
Les meilleur·e·s devs aiment libérer leurs codes sources mais des fois ils préfèrent l'argent.
Basique.
Les impôts ne financent jamais des logiciels libres, sauf quand les administrations le veulent très fort.
Simple.
Si certains logiciels libres sont moches, c'est qu'aucun designer n'y contribue.
Basique.
C'est pas parce que ton smartphone est sous GNU/Linux que tu regardes pas des vidéos débiles.
Simple.
Les politiques ne connaissent rien au logiciel libre parce qu'ils ne connaissent rien aux logiciels.
Basique.
Si t'en as marre de contribuer au libre sans être payé·e, arrête.
Simple.
C'est pas en développant des logiciels libres que tu vas renverser le capitalisme.
Basique.
Le solutionnisme n'est pas la solution, même avec des logiciels libres.
Simple.
Être cool, c'est bien, être libre, c'est mieux.
Basique.
Et c'est Benjamin Bayart qui vous explique pourquoi :
Une tendance de fond dans l'usage des outils numériques dans l'administration, et c'est insupportable, de mon point de vue.
J'essaye de vous raconter ça de manière un peu développée...
Tweet de @emile_marzolf : L'application mobile “e-carte Vitale” est enfin disponible pour les assurés de 8 départements. Une expérimentation qui permettra notamment de tester l’efficacité et la fiabilité de la reconnaissance faciale, utilisée pour l’activation de l’application.
- Ça marche mal, et c'est l'usager qui trinque. Tous ces outils sont plus ou moins bancals, fonctionnent un peu mais pas beaucoup, et l'usager est toujours tout seul face aux bugs de l'outil choisi par l'administration.
Par exemple, dans les outils de ce type-là, récemment "Ah oui, vous êtes sur MachinPhone, le navigateur X fait planter notre logiciel, utilisez le navigateur Y". Et on a cette réponse après plein d'essais, du stress, et une démarche administrative en souffrance...
- Ça pose l'usager en individu louche et suspect, qui doit prouver a priori qu'il n'est pas un fraudeur. Il est donc par défaut coupable de fraude, jusqu'à preuve du contraire, le moyen de preuve étant choisi par une solution technique mal fiable.
Par principe, c'est embêtant. Normalement, le plus souvent, on est considéré comme innocent, jusqu'à ce qu'un accusateur ait pu prouver ses accusations. Mais l'administration française tant de plus en plus à supposer que l'usager est l'ennemi et qu'il doit prouver sa bonne foi.
- Ça injecte des données personnelles inutiles à un endroit où ça n'a aucun sens. Ce qui intéresse la Sécu, c'est de savoir si je suis bien l'individu qui se fait rembourser tels soins, et qui cotise de telle façon à tel endroit.
Savoir quelle tête j'ai, comment je taille ma barbe, si même j'en porte une, la couleur de mes yeux, rient de tout ça ne les concerne. Au nom de quoi auraient-ils une photo de ma gueule dans leurs fichiers ?
Mais, pour pouvoir faire la reconnaissance faciale-machin-truc de l'appli à la con, il leur faut beaucoup plus d'informations sur moi, informations qui sont mal pertinentes. Et on rend ça de plus en plus fréquent, fichant les gens, et leur demandant de prouver.
Je dois prouver que je suis moi, alors que ça devrait être à la Sécu de prouver que le suis un usurpateur, si elle m'en accuse. Et pour ce faire, je dois leur livrer des données biométriques (ma gueule) qui ne leur servent à rien normalement.
Le tout forme un régime paranoïaque (tout le monde est coupable de fraude jusqu'à avoir prouvé par un moyen technique aberrant que ce n'est pas le cas), et très excluant (fracture numérique, version de logiciel, compréhension des questions posées, jargon technodébile)
On est à l'endroit même où le numérique asservi les gens au lieu de les émanciper. Le but du numérique ici est que l'administration puisse nous gérer comme autant de problèmes que nous sommes, et non nous rendre service. Tous les rapports sont inversés.
L'outil numérique ici est, en bonne partie, au service de la paranoïa d'une administration devenue folle avec des visées "totalitaires" (au sens: tu dois prouver ton innocence, face à une accusation systématique, c'est une approche de "control freak" comme disent les anglais).
Oh, bien entendu, l'outil rend quelques services à l'usager (sans quoi, il serait très peu adopté, sauf contrainte impérative). Mais il transporte avec lui une vision du monde qui est très mauvaise. Et les gens qui ont développé ça se pensent des bienfaiteurs.
La faille est critique et déjà exploitée par des pirates. Tous les détails ne sont pas encore connus (le temps que les mises à jour soient installées afin d’éviter d’aggraver la situation). WebP est pour rappel un format d’image développé par Google.
si vous utilisez Firefox pensez à mettre à jour Firefox, si vous utiilsez Chrome (et ses cousin⋅es Brave et Edge et autres...) pensez à dégager Chrome et à installer la dernière version de Firefox. Si vous utilisez Safari, passez à un truc moderne (genre Firefox).
J'ai vu cette pièce l'année dernière. J'ai ri. Et j'ai pleuré.
La mise en scène est extra-ordinaire, le rythme soutenu du début à la fin.
Vraiment, ne ratez pas cette pièce si vous pouvez la voir.