D’autre part, l’efficacité du vélo dépend du maintien de la vitesse. S’arrêter complètement, encore et encore, décourage l’usage du vélo, malgré ses nombreux bénéfices pour la santé, l’environnement et la fluidité du trafic.
Traiter de la même manière deux moyens de transport si différents revient donc à privilégier implicitement l’automobile, un peu comme si l’on imposait les mêmes limitations de vitesse à un piéton et à un camion.
La première pollution de la voiture électrique, c’est de créer un écran de fumée qui occulte une inévitable démobilité motorisée. Le technosolutionnisme joue à plein, via des batteries révolutionnaires qui entretiennent le messianisme technologique, comme pour esquiver la question politique du changement nécessaire des modes de vie.
On continue avec le même logiciel à artificialiser les terres pour construire des routes, à l’instar de l’A69, sous prétexte que les voitures seront bientôt « propres ». Il faut sortir du monopole radical, tel que décrit par Ivan Illich, constitué par la voiture individuelle multi-usages. La première liberté automobile retrouvée sera celle de pouvoir s’en passer avant de devoir monter dedans.
Un chouette projet qui vise à refaire du neuf avec du vieux !
(et en plus, franchement, la Twingo, c'était quand même une sacré invention !)