Derrière les prouesses de l’intelligence artificielle, il y a en réalité une armée de travailleurs de l’ombre. À Madagascar, près de 100 000 personnes cliquent chaque jour pour entraîner les algorithmes des géants du numérique du monde entier.
Payés quelques centimes, sans contrat ni protection sociale pour certains, ils nourrissent depuis Antananarivo les IA de #Google, #Amazon ou #ChatGPT. David, père de trois enfants, enchaîne les micro-tâches depuis son salon, entre deux services de son snack de quartier. Elina, 25 ans, salariée d’une entreprise locale, fait partie des rares à bénéficier d’un contrat et d’un bureau moderne. Dani, lui, travaille seul. Pour accéder aux plateformes interdites dans son pays, il a dû acheter un compte étranger. Malgré ses maigres revenus, il rêve d’indépendance et d’une maison à construire pour sa famille. Un secteur fragile, à la fois vitrine d’opportunités pour une jeunesse connectée et miroir d’une nouvelle exploitation mondiale. Tandis que le gouvernement déroule le tapis rouge aux investisseurs étrangers, certains ingénieurs malgaches inventent leurs propres solutions, comme Fitahiana et Fahasoavana qui ont conçu une application d’IA agricole pour détecter les maladies des plantes. Entre survie, débrouille et innovation, plongée dans les coulisses méconnues de l’intelligence artificielle, à travers un pays devenu à la fois usine du clic et laboratoire d’avenir.
« #ChatGPT, c’est juste un outil ! » : vraiment ?
Le déploiement de l’#IA semble inéluctable. Et alors ? « On est libre de l’utiliser ou non. » « Tout dépend de l’usage qu’on en fait. » « Trop tard, les jeunes l’utilisent déjà. » Dans cette analyse, Olivier Lefebvre reprend les termes du débat et rappelle que l’IA est une technologie, insérée dans un système technique : l’adopter fait changer la société.
Un bon récap de Boris Schapira sur les #IA / #LLM
personnellement, j'y rajouterai
- le coût économique/écologique : les outils tels que #ChatGPT sont apparemment des gouffres énergétiques et économiques, qui sont lancés sans recul sur ces questions avec l'énergie du "faut prendre le marché avant tout" peu importe les coûts
- le risque de dépendance/ contrainte monopolistique que l'on voit poindre devant la prédominance sur le marché d'#OpenAI et du coût (insurmontable?) de la mise en oeuvre de solution concurrente efficace