Mon sblog est de retour !
Poussées par des investissements massifs qu'il faut rentabiliser, par la promesse de nouvelles sources de profits ou par la peur de se voir dépassées, de nombreuses entreprises du numérique ont commencé à mettre en œuvre des fonctionnalités alimentées par l'IA.
L'ajout de nouvelles fonctionnalités dans des applications ou des logiciels n'est bien sûr pas nouvelle en soi, mais ce qui frappe avec l'IA, c'est la manière dont les entreprises poussent à l'adoption de ces fonctionnalités, en particulier par le biais du design. Il nous semble que ce phénomène est inédit dans l'histoire des interfaces. Notre objectif avec cette enquête est d'analyser les multiples stratagèmes mis en place par les entreprises pour nous inciter à adopter l'IA, qu'on le veuille ou non.
Selon les éléments recueillis, plusieurs des individus mis en cause auraient été rémunérés pour leurs actes. Le profil de l’un d’eux attire l’attention : ancien gérant de la société de sécurité, dont le contrat avec Atosca aurait été rompu quelques jours avant les attaques, il aurait néanmoins coordonné les expéditions. Sa motivation reste floue.
Ce chantier est l'exemple chimiquement pur de l'indécence.
Imaginons qu’un colis explosif soit envoyé à la permanence d’un député macroniste ou RN, voire à un commissariat. Vous en entendriez parler pendant des semaines. Cela ferait la Une de l’actualité, l’intégralité des médias tourneraient en boucle sur le «retour du terrorisme d’ultra-gauche» avec des policiers invités en plateau. Le Ministère de l’intérieur en ferait une actualité prioritaire et dissoudrait quelques collectifs au passage.
Mais ici, un colis explosif a «juste» visé un élu Insoumis. Et puisque la vie des opposant-es, y compris élu-es, ne vaut plus grand chose, et qu’il est même encouragé de s’en prendre physiquement à la gauche, tout le monde s’en fout. Cette info n’a occupé que quelques lignes dans une poignée de journaux locaux.
Dans mes conférences sur les impacts de l’IA générative, arrive toujours la question du « mais à qui profite le crime ? ». Et c’est le moment où je prends un crayon pour dessiner un schéma que je refais intégralement à chaque fois, oubliant ou rajoutant des choses de temps à autres.
Le ministre de la Justice démissionnaire est allé voir l’ancien président de la République après sa condamnation à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire des financements libyens. Une entrevue, dans le plus grand secret, pour l’assurer de son soutien.
OKLM, Darmanin rencontre Sarkozy après l'annonce de son verdict.
Le ministre démissionnaire de la Justice n'est pas juste démissionnaire, il est mode YOLO plus rien à foutre de rien, là !
Le Crédit Agricole a reconnu devant la justice avoir participé à la fraude aux "CumCum" qui consiste à éviter la taxe sur les dividendes. Mais d'autres établissements sont mis en cause. Selon la Cellule investigation de Radio France, 13 banques sont dans le viseur de Bercy.
Voilà où sont passés nos milliards nécessaires au bon fonctionnement de nos services publics...
Un épisode de l'émission Strip-Tease où l'on voit l'arrivée des forces de l'ordre dans le bled où j'ai habité quelques années et où mon ancien maire, Guy Montovani, va découvrir le vrai visage des forces de l'ordre...
Dans ce billet de blog, je publie un courriel que j'ai adressé à plusieurs rédactions de podcasts féministes afin de les sensibiliser aux outils informatiques qu'elles utilisent, notamment leurs réseaux sociaux.
Meta, par exemple, autorise explicitement de désigner "les femmes comme des objets du quotidien ou des propriétés ou objets en général"...
Nos confrères de The Verge ont passé trois mois devant une télévision de 55 pouces « gratuite ». Non pas qu’il s’agisse d’un exemplaire destiné à la presse pour des tests, mais bien d’une télé gratuite pour tout un chacun qui en fait la demande.
Vous vous en doutez bien, il y a un mais : en dessous de la télévision, un second écran permet d’afficher des widgets ou des informations supplémentaires, mais aussi et surtout des publicités en permanence. Oui, la coupure pub ne vient pas interrompre les programmes, les pubs vidéos sont diffusées désormais en même temps.
La ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse taclée par l’Autorité environnementale. Dans un avis publié le 25 septembre, cette dernière juge insuffisante l’évaluation des impacts écologiques et climatiques des travaux préparatoires de cette future infrastructure estimée à 14 milliards d’euros et attendue pour 2032, rapporte le média Contexte.
Elle estime que l’étude d’impact fournie par SNCF Réseau est « incomplète », que les incidences sont « imprécises » et que les mesures d’évitement, de réduction et de compensation sont « insuffisamment précisées et justifiées ». « L’ensemble ne permet pas encore une vision d’ensemble cohérente et robuste des incidences », assène l’Autorité.
Est-ce que ça va les arrêter ? Rien n'est moins sûr...
De tous les corps de métier que panique l'intelligence artificielle (IA), les illustrateurs et dessinateurs sont peut-être les plus exposés. Illustratrice, qui publie sur Instagram sous le nom de "Paleanddelicate", Aurélie Crop a eu une idée totalement masochiste. Elle a pris pour modèle un de ses propres dessins, et hop, """"Dessine-moi ce personnage"", a-t-elle demandé à la nouvelle IA de Google nommée, parait-il, nano-banana...
La répression, c'est ça : c'est parti pour (au moins?) 24h de garde à vue pour avoir recouvert des publicités lors des marches des résistances à Lyon.
Marina Foïs :
"Je ne comprends pas le problème emphatique vis-à-vis du sort des migrants."
L’écriture inclusive vise une égalité des représentations entre femmes et hommes. Mais face à la diversité des options proposées, quelle stratégie adopter ? Une étude récente montre que les formulations rendant visibles à la fois le masculin et le féminin – comme « étudiants et étudiantes » – sont les plus efficaces pour réduire les stéréotypes de genre.
Interpeler un parlementaire sur ses votes à l’Assemblée nationale deviendrait-il un délit ? La députée Les Républicains de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller a porté plainte pour « menaces, violences, ou actes d’intimidations envers un élu public pour qu’il influence une autorité pour l’obtention de décision favorable » à l’encontre de plusieurs citoyens qui lui ont reproché son vote en faveur de la loi Duplomb. S’ils sont reconnus coupables, les mis en causes risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
Attention, interpeller votre député quand vous êtes mécontent·e de son vote présente maintenant un risque juridique.
Quand les politiques se mettent à utiliser des procédures-baillon, c'est la démocratie qui trinque.
Exemple de la personnalisation des recommandations de l'algorithme de Youtube.
OK. Vous pouvez me rappeler qui combattent les anti-fascistes ? (il y a un indice dans la question)
Chaque année, plusieurs milliers de contrôles CAF sont déclenchés sur « signalements » policiers. Cette pratique opaque mets en lumière l'utilisation des contrôles CAF à des fins de répression sociale et politique.
#Meta a incité des hommes britanniques qui ont un compte sur #Instagram à utiliser #Threads en leur présentant des photos de jeunes adolescentes en uniforme prises lors de la rentrée des classes et diffusées par des utilisateurs de son réseau, explique le Guardian.
🤮
Bon, au moins, ça nous fera un exemple -de plus- à sortir quand on me dira "ouais mais c'est juste pour la famille"
Des parents en colère contre Meta qui a utilisé des photos de leurs filles ados dans des pubs pour Threads destinées à des hommes utilisateurs d'Instagram
theguardian.com/technology/202
Des parents mettent la photo de leur fille ado sur Insta pour marquer la rentrée scolaire.
Meta prend ces photos (mê dans des comptes non publics) pour illustrer des pubs pour Threads.
Des hommes adultes ciblés par ces pubs leur présentant des "suggestions de contacts"
Mais les gens ! Vous savez que les GAFAM c'est de la m*rde ! Et vous continuez à y déposer tout ce qui vous est le + cher ! Comme si vous colliez dans la rue des photos de votre fille avec son n° de tel !
La montée en puissance des intelligences artificielles s’accompagne d’une explosion silencieuse de leur consommation électrique. De l’entraînement initial aux milliards de requêtes quotidiennes, les serveurs mobilisés rivalisent avec les besoins d’une infrastructure nationale.
Lors des mobilisations et manifestations, nos smartphones sont des outils cruciaux pour s’organiser. Bien qu’ils soient extrêmement pratiques à bien des égards, ils peuvent aussi devenir dangereux s’ils tombent dans de mauvaises mains ou sont mal utilisés (voir notre article de 2023, toujours d’actualité ). Les informations que nos téléphones contiennent doivent donc être protégées. Voici 3 applications libres et gratuites à découvrir et installer, afin de réduire ces risques autant que possible en amont des mobilisations à venir (ou après !).
Sortez couvert·es est un site qui donne des conseils juridiques et des rappels légaux sur l’usage du numérique, dans l’optique de protéger ses utilisateurices dans des situations d’urgence, de stress, comme nous pouvons les vivre au moment de grèves ou de manifestations.
Il s’agit pour chacun·e d’entre nous, de se prémunir contre les informations personnelles et privées que nos appareils techniques sont en mesure de laisser passer, à notre insu, tout autant que de se rappeler nos droits, trop souvent bafoués.
Nous souhaitons à la fois que ce site puisse exister et être partagé dans les écosystèmes numériques, mais également être diffusé sous forme d’impressions papier, et être à la fois un pense-bête, un site contributif, collectif, solidaire et joyeux, et un soutien légal en situation d’urgence.
Pour éviter de se farcir le chatbot, voici donc le lien direct du formulaire G30
Explosions, poussières… Depuis la reprise du chantier de l’A69, les riverains du tracé sont accablés par les nuisances. Le concessionnaire met les bouchées doubles pour combler son retard avant une audience décisive au tribunal.
Nos regards se sont croisés, ce 10 septembre. Avec tes collègues, tu chargeais et gazais le cortège pacifique où je me trouvais. Réfugié dans un hall d’immeuble, je t’ai vue. Puisse ces mots tendre d’anar’ aller jusqu’à ton cœur, et vaincre ce pouvoir qui t’emploie. Comme au Népal. « Nous irons sur la route avec les anarchistes. Et nous vaincrons d'amour la vie qu'on désaima » (Apollinaire).
L’Association pour l’écologie du livre a sollicité le dessinateur de bédé David Snug, pour représenter la concentration à l’œuvre dans le secteur de l’édition.
Avec son humour grinçant et son talent unique pour peupler ses dessins de mille détails, David Snug met en scène, dans une affiche grand format, les disparités entre les principaux groupes d’édition et les indépendants, à la manière d’un « cherche et trouve » géant destiné aux professionnel·les du livre mais aussi au grand public.
Par son trait graphique puissant, cette affiche a vocation à trouver sa place dans tous les lieux du livre afin d’interpeler les lecteurices sur la concentration inédite du secteur du livre.
En vente en librairie indépendante (à partir du 17 octobre 2025) à l’unité au prix de 4 euros.
Vous pouvez la télécharger ici : cherche-et-trouve-edition-francaise_web.pdf pour un usage gratuit et non commercialisable.
Le cherche et trouve de l’édition (surtout) française © 2025 by David Snug is licensed under CC BY-NC-ND 4.0
Je vous partage cet article, originellement du Monde sous paywall
(lien en haut)
« C’est un spectacle de désolation, je n’arrive pas à m’y faire » : ces vies englouties par le chantier de l’autoroute A69
Entre Castres et Toulouse, les vies englouties de l’A69 : habitants évacués, maisons rasées, terres arrachées…
Malgré la mobilisation et les recours judiciaires, le chantier engagé en 2023 avance. Sur le tracé de la future autoroute de 53 kilomètres entre Verfeil et Castres, la vie des habitants est à jamais bouleversée. De nombreuses familles ont déjà déménagé. Et pour celles qui restent, il faut apprendre à cohabiter avec ce nouveau voisin bien encombrant.
C’était une belle maison. Dissimulée derrière une rangée d’arbres, 350 mètres carrés sur deux niveaux, pas un voisin à l’horizon. Certes, la façade donnait quasiment sur la nationale 126, mais la vie se déroulait à l’abri de la route, de l’autre côté, du côté de l’immense véranda, du jardin de 9 000 mètres carrés et de la vue sur le clocher de Bourg-Saint-Bernard, au loin, sur les hauteurs. Jean-Noël Gilabert et sa compagne sont arrivés en 2003 à La Bordé du Pin, lieu-dit situé à Montcabrier, à mi-chemin entre Castres et Toulouse. « C’était une zone paradisiaque, se souvient-il, la belle campagne, la petite vallée. Les lobbys l’ont anéantie. »
Un matin de 2020, la belle maison avec jardin est devenue une belle maison avec autoroute dans le jardin. Un courrier est arrivé à la mairie de Montcabrier où il était adjoint, et Jean-Noël Gilabert a découvert que la future A69 entre Verfeil, près de Toulouse, et Castres allait passer là, à 25 mètres de sa véranda, d’où il ne verrait plus le clocher puisqu’un mur antibruit de 5 mètres de haut serait érigé.
« Je suis passé par toutes les phases du deuil. » La colère, le déni, la prise de conscience, puis le combat, pour négocier l’expropriation avec Atosca, concessionnaire de l’autoroute controversée, et déménager à 30 kilomètres de là. « C’est un arrachement, vous comprenez bien. Vous mettez un coup de gomme sur vingt ans de votre vie, parce que des gens l’ont décidé. »
En partant, cet artiste âgé de 75 ans a repensé aux premiers pas de son fils Florentin, né dans cette maison, aux sculptures façonnées dans l’atelier, aux amis de passage, aux moments heureux. « Beaucoup d’amour, beaucoup de vie. » Les 350 mètres carrés sont vides. Le jardin s’est transformé en jungle, les herbes folles envahissent la véranda, le vieux panier de basket de Florentin gît au sol. La belle maison est désormais une épave.
Ruban de sable et de cailloux
Elles sont encore quelques poignées, de part et d’autre de l’ébauche de l’A69. Tous les 2 ou 3 kilomètres, le long de la vallée verdoyante et de la mosaïque de champs que dominent les villages perchés sur les coteaux, apparaît une épave échouée au bord de ce qui n’est encore qu’un interminable ruban de sable et de cailloux. Des bicoques, de jolies demeures, des fermes, parfois un hameau à l’abandon. Portes condamnées, fenêtres murées, piscines à sec.
Les feuilles mortes s’amoncellent, les cadavres de bouteilles aussi, les lieux ont parfois été vandalisés, les façades taguées, les vitres brisées, l’intérieur squatté. Des maisons-fantômes dans un paysage de carte postale : le contraste est saisissant, presque irréel, mélancolique à souhait.
Le chantier de cette autoroute vouée à supplanter la vieille nationale 126 et censée désenclaver le sud du Tarn a débuté en 2023. La contestation est vive, manifestations houleuses et recours judiciaires se sont multipliés. La justice avait suspendu les travaux en février, elle a autorisé provisoirement leur reprise en mai, une décision définitive est attendue en novembre, et les partisans du projet espèrent désormais une mise en service fin 2026.
Sur l’ensemble du parcours, l’ouvrage est sorti de terre et on a évacué les habitants comme on le ferait dans une vallée sur le point d’être inondée par un lac artificiel. Ce sera du bitume, mais le résultat est le même : l’A69 engloutit peu à peu la vallée du Girou et tant d’histoires avec.
« Il y a des représailles »
Engloutie, la maison familiale de Colette Arnaud, au lieu-dit La Boulbène, à Teulat. Deux planches clouées barrent la porte d’entrée. La bâtisse se trouvait à 80 mètres de la nationale, l’A69 est venue se glisser dans cet espace. « Il a fallu que j’aille ailleurs, je ne voulais pas garder cette maison au bord de l’autoroute, dit Colette Arnaud. Cinq générations se sont succédé ici, je suis née à La Boulbène, c’est un crève-cœur, mais que voulez-vous. » Le lieu sert désormais de parking aux ouvriers de NGE, l’entreprise qui construit l’autoroute.
Engloutie, « la ferme du bonheur » de Rémi Niel, au lieu-dit La Crémade, à Saïx. Cet agriculteur octogénaire ne veut plus s’exprimer publiquement : « Il y a des représailles contre ceux qui sont contre l’autoroute. » Mais, dans une vidéo publiée en avril par Le Parisien, on le voit déambuler au milieu des vestiges de son imposant corps de ferme happé par le chantier.
« Ça fait mal, dit le vieil homme. Mon père doit se retourner dans sa tombe. » Il avait acheté le lieu en 1952. Soixante-dix ans plus tard, on a donné à Rémi Niel et à son épouse quelques mois pour partir, c’était en février 2022. « Au mois de mars suivant, on devait fêter nos 50 ans de mariage. On n’a rien fait. »
Au téléphone, Jean-Noël Gilabert enrage. « Dans cette histoire, l’aspect humain a été complètement délaissé. » Le sort des grenouilles rieuses, des tritons palmés et des platanes centenaires a davantage ému que celui des habitants « sacrifiés », c’est son mot, au nom de l’autoroute. Quelque 820 procédures d’expropriation – totale (une propriété entière) ou partielle (un bout de terrain) – ont été menées pour les besoins du chantier. C’est la règle du jeu de ces infrastructures géantes, il fallait bien que ça tombe sur quelqu’un. Pas de chance, c’est tombé sur eux.
« Et mon trampoline ? »
C’est tombé sur Alexandra Dupont. La maison qu’elle louait, à Verfeil, n’est pas devenue une épave, mais un trou. Elle se trouvait au kilomètre 0 de l’A69, elle a été rasée. Alexandra, 45 ans, est la dernière résistante à avoir été délogée, après onze ans passés là et plusieurs mois d’un éprouvant bras de fer avec Atosca, qui a failli mal tourner : une nuit, de mystérieux individus ont mis le feu aux arbres entourant sa maison transformée en ZAD.
Elle habite désormais à 60 kilomètres de là – « Ils ont bousillé ma vie, je ne pouvais pas rester à côté de la maison » – et sanglote beaucoup au bout du fil. « Je demandais juste qu’on me reloge correctement pour pouvoir me reconstruire et on m’a foutue dans un HLM où je ne peux pas me projeter. » Adieu la maison de 360 mètres carrés entourée d’arbres, direction un appartement de 70 mètres carrés « refait à neuf qui a moisi direct ».
Alexandra a pu sauver ses chiens et ses chats, mais a dû se séparer du bouc et de la trentaine de poules qui faisaient le bonheur de son fils de 4 ans. « On ramassait les œufs tous les jours, on passait des heures dans le jardin. Il me demande encore : “Et mon trampoline ? Et ma cage à écureuils ? Et mon vélo ?” »
Tout ne rentrait pas dans l’appartement, alors il a fallu louer un box et, ce qui n’entrait pas dans le box, il a fallu le laisser dans la maison. « J’ai laissé la moitié de mes trucs là-bas, des jouets de mon gosse. Ils les ont enterrés une heure après notre départ avec les tractopelles. Voilà, on balaie une vie comme ça. » Un morceau de brouette en plastique vert et bleu repose encore près du cratère où se trouvait la maison.
« Elle est là, à 50 mètres »
Comme celle d’Alexandra, il a fallu raser une quarantaine de propriétés, au fil des 53 kilomètres du tracé, pour que l’autoroute puisse passer. De celle où Jérôme Peron, 90 ans, a vécu entre 1971 et 2024 à Saint-Germain-des-Prés (Tarn), il ne reste que l’établi et les clapiers à lapins. « Chaque hiver, on tuait le cochon avec les villageois. Et le garage servait de distillerie clandestine », se remémore Philippe, son fils, qui habite, lui, dans une zone séparée du reste du village par l’autoroute.
Il revoit encore son père en larmes le jour où le chantier s’est attaqué aux arbres qu’il avait plantés. Voilà Jérôme Peron parti à 15 kilomètres, à Revel. Il n’aime pas trop. « Ça fend le cœur, dit son fils. J’aurais préféré que l’autoroute passe sur ma propre maison. »
Pour les voisins immédiats de l’autoroute, c’était la peste ou le choléra : il y a ceux qui ont été contraints de partir et ceux qui n’ont eu d’autre choix que de rester, avec l’autoroute sous leurs fenêtres. Par endroits, ses concepteurs semblent l’avoir fait entrer au chausse-pied pour éviter d’empiéter chez les gens et d’avoir à les indemniser.
Les habitants se retrouvent alors dans la pire configuration. Tout juste hors de l’emprise de l’autoroute, donc non éligibles à l’expropriation, trop proches pour que la vie ne devienne pas infernale. Voilà les grands perdants de cette affaire. Ils vont devenir ces propriétaires que l’on plaint quand, à 130 à l’heure, on passe au ras de ce qui devait être une maison agréable à vivre, avant.
« Elle est là, à 50 mètres », pointe, dépité, André Thomas du seuil de sa maison, à Maurens-Scopont. Ici, les voies seront surélevées pour enjamber un ru. « On va voir passer des voitures dans le ciel. C’est bien. » Cet architecte retraité de 75 ans n’a pas oublié « le bruit métallique des premiers coups de pelle », ni le traumatisme de l’abattage des arbres. « Un engin avec une pince attrapait le tronc, une scie coupait et la pince déplaçait l’arbre comme si c’était une fleur. »
La négociation pour une expropriation totale a échoué. « On reste ici, on n’a pas beaucoup le choix. Si Atosca nous rachète le terrain à 47 euros le mètre carré alors qu’on doit le payer 100 ailleurs… » André soupire. « C’était la dernière vallée à peu près tranquille autour de Toulouse. » Il soupire encore. « Perdue, la vallée. »
Un mastodonte de béton
Jean-Marc Buitrago, 35 ans, aurait préféré partir lui aussi. Le jardin de la maison qu’il a achetée à Saïx il y a dix ans est un fatras broussailleux de vieilles voitures, de jeux d’enfants, d’objets divers. « Maintenant, je laisse un peu tout à l’abandon, vous voyez, parce que je m’en fous. Je ne me suis plus occupé de rien, je pensais qu’ils allaient raser ma maison. » Pas d’expropriation totale pour lui non plus finalement, la négociation ne s’est pas déroulée comme prévu. « Un type en costard est arrivé, il m’a dit : “Vous pouvez prendre un avocat, mais ça va durer des années pour rien.” »
Autrefois, des haies de sapins le préservaient de la nationale. La vue, désormais, est cauchemardesque : au premier plan, la balançoire et le toboggan des enfants et, au second, juste derrière le mince grillage, à 10 mètres à peine, un mastodonte de béton, le pont qui permettra à la nationale de franchir l’autoroute. Jean-Marc Buitrago se retrouve coincé entre les deux, pris en étau, pris au piège. Il est l’une des principales victimes du chantier.
Salarié d’un restaurant dans la commune voisine, il projetait d’en ouvrir un sur son terrain. « On avait tout commandé, les dalles de la terrasse et la palissade étaient installées, on allait ouvrir. » L’A69 en a décidé autrement. Il n’a pas eu la force de tout démonter, alors il reste un début de terrasse en jachère.
Quand ils se sont installés, Jean-Marc Buitrago, André Thomas et tous les autres étaient au courant de l’existence d’un projet d’autoroute, serpent de mer remontant aux années 1980, 1970, 1960, plus personne ne sait vraiment. A force d’en entendre parler, puis plus, puis oui, puis non, tous avaient fini par penser qu’elle ne se ferait jamais ou par se convaincre qu’elle ne passerait de toute façon pas chez eux. La lointaine épée de Damoclès a fini par leur tomber dessus.
« On était peinards »
A deux endroits, le tracé de l’A69 s’écarte de celui de la nationale et s’aventure dans des zones reculées, où certains avaient trouvé leur petit paradis isolé. Au bout d’un cul-de-sac à peine carrossable, perdu sur les hauteurs de Cuq-Toulza, Luc Tran-Van, architecte toulousain, coule une retraite loin de la civilisation. « On est seul au monde ici. » Il corrige : « On était seul au monde. » Pour contourner Cuq-Toulza, l’A69 éventre la colline sur laquelle il était venu se percher. « La société urbaine nous rejoint. C’est sûr que ça enlève un peu du côté champêtre. »
« On était peinards », regrettent aussi Joseph et Catherine Manero, 84 et 76 ans, installés dans une autre espèce de bout du monde, le hameau En Alary, à Saïx. « Elle est là et elle nous emmerde », dit Joseph en montrant la tranchée qui délimite désormais leur propriété. Quand ils sont arrivés, en 1976, c’était une ferme délabrée. « Le salon, c’était l’étable. On a pris la suite des vaches. » Ils ont tout retapé. Cinq enfants sont nés là.
Joseph s’énerve : « Des maisons saccagées de cette façon, ça fait mal au cœur, parce qu’on a trimé. On n’est pas tous nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Nous, on se l’est faite, la maison. » L’histoire touche à sa fin : « Nos enfants ont tous la leur, ils ne veulent pas la reprendre. Et personne ne va racheter ici. »
Une centrale à bitume
Ces logements de bord d’autoroute ont perdu toute valeur marchande. « C’est invendable, déplorent Mimouna Cipriani et Pascal Tosa. Notre maison avait été estimée à 300 000 euros. Un ami qui bosse dans l’immobilier nous a dit : “A 150 000, je ne la propose pas à la vente”. » Ces deux quinquagénaires habitent Villeneuve-lès-Lavaur, au lieu-dit En Baccarès, englouti, littéralement, à cause de l’autoroute le 19 mai, un jour de déluge.
« Avant, il y avait 6 hectares de champ de l’autre côté du ruisseau, l’eau s’écoulait normalement quand il pleuvait », explique Mimouna Cipriani. Le champ a été colonisé par Atosca pour y installer une centrale à bitume. Résultat : la terre est devenue compacte et n’absorbe plus autant, alors, ce 19 mai, l’eau a coulé jusqu’au ruisseau, qui a débordé chez Mimouna et Pascal. La piscine et la fosse septique sont foutues. Les murs de la cuisine portent encore les traces boueuses de la crue.
Evidemment, ces légers dommages collatéraux ne pèsent rien face à la déclaration d’utilité publique dont est auréolée l’A69 depuis 2018. D’ailleurs, Mimouna et Pascal ne sont pas contre l’autoroute en soi, mais ils sont outrés par les méthodes d’Atosca. Elle n’a pas oublié l’évacuation des cinq maisons d’en face, rasées depuis : « On aurait dit que c’était la guerre et que les gens devaient partir avec un fusil sur la tempe, il y avait des affaires qui volaient dans tous les sens, des photos de famille par terre… » « La grande majorité des acquisitions foncières a été réalisée à l’amiable », assure pourtant Atosca, qui n’a pas souhaité en dire plus.
Le lien social abîmé
Il y a les expropriations et puis il y a tout ce qui ne s’indemnise pas. Comme la campagne défigurée. Les habitudes perturbées : l’arrêt d’autocar déplacé de 500 mètres ; le détour pour rentrer chez soi ; le camion-poubelle qui ne peut plus passer, alors il faut monter ses poubelles au village en voiture. Ça n’est pas grand-chose. Mais, quand c’est votre quotidien, ça n’est pas rien. Il y a le cadre de vie dégradé : à Saïx, les enfants de la crèche L’Arc-en-Ciel apprendront à marcher à trois pas de l’A69 qui passera juste là, derrière les thuyas de la cour de récréation.
Il y a le lien social abîmé aussi. A Montcabrier, le terrain de football a disparu sous l’autoroute, il n’en subsiste qu’un but aux poteaux rouillés et aux filets troués, envahi par les chardons, dernier vestige du FC Montcabrier. Ce terrain était célèbre pour sa pente : 1,80 mètre de dénivelé entre le poteau de corner en bas à gauche et celui en haut à droite. La tactique des locaux consistait à commencer le match en montée pour jouer en descente après la mi-temps, quand la fatigue se faisait sentir.
Le club, fondé en 1972, a joué plusieurs finales de Coupe du Tarn (toutes perdues), mais il était surtout un lieu de rendez-vous, le cœur de la sociabilité de la commune. « Dans un petit village comme le nôtre, loin de tout, on avait vraiment une activité sociale, raconte Olivier Pech, dernier président du club. Ça ramenait du monde, ça brassait différentes catégories de population, différentes générations, on organisait des sorties, des repas, etc. » Le banquet d’après-match, « un peu à la Astérix », était aussi important que le match lui-même.
Le maire de Montcabrier, pourtant ancien joueur et président du club, n’a pas souhaité réinvestir les 500 000 euros de l’expropriation dans un nouveau terrain. Les pelleteuses sont entrées sur la pelouse en juin 2024. Le FC Montcabrier avait 52 ans. C’est fini. « Les plaies se referment plus ou moins. Le vendredi soir, quand je rentre chez moi au lieu de rejoindre l’équipe, ça reste un peu dur », souffle Olivier Pech, fâché à mort, depuis, avec le maire de Montcabrier qu’il accuse de trahison (ce dernier ne nous a pas répondu).
« Il n’y a plus que des chaînes »
L’autoroute a semé la zizanie sur son passage. Alexandra Dupont, à Verfeil, s’est séparée du père de son fils, qui lui reprochait de s’accrocher au-delà du raisonnable à leur maison. A Saint-Germain-des-Prés, Philippe Peron et son père se sont brouillés, la recherche d’un nouveau logement après l’expropriation a généré trop de tensions. « Connecter les territoires pour relier les hommes », promet le slogan choisi par Atosca.
L’autoroute promet aussi des lendemains économiques qui chantent, pour le sud du Tarn grâce à un temps de trajet réduit vers Toulouse. Mais, à Maurens-Scopont, André Thomas a dû fermer l’entreprise JAM, fondée en 1880, qu’il avait rachetée en 2004. JAM rénovait les églises et les châteaux du coin, et comptait une quinzaine d’employés. « On formait des compagnons du tour de France, des ouvriers hautement qualifiés », dit l’architecte retraité. Vu la situation, son fils n’a pas voulu reprendre. Il n’a pas essayé de revendre. « Tout ça, c’est perdu. Cette autoroute doit créer des emplois, mais, ici, elle en a détruit. »
A quelques kilomètres de là, à Cuq-Toulza, La Bombardière est en sursis. « On ne sait pas à quelle sauce on va être mangés, s’inquiète Adrien Lavergne, chef cuisinier de cet hôtel-restaurant de bord de nationale fondé par son grand-père en 1978, où tous les anciens des alentours sont venus fêter leur mariage. Pour l’heure, le chantier fait ses affaires : La Bombardière sert de cantine aux ouvriers de NGE, qui mangent leur bavette en uniforme orange fluo. Ont-ils conscience que l’autoroute qu’ils construisent menace l’existence du restaurant qui les nourrit ?
L’A69 doit capter 80 % du trafic de la N 126 et contournera Cuq-Toulza, alors les automobilistes qui s’arrêtaient à La Bombardière pour casser la croûte la casseront peut-être ailleurs. « C’est sûr qu’on va prendre une claque, anticipe Adrien Lavergne, fataliste. C’est peut-être une page qui se tourne, c’est notre histoire, c’est comme ça, qu’est-ce que tu veux faire ? Si on doit fermer, ça fait surtout chier pour les grands-parents. De l’hôtellerie-restauration sur cinquante ans et trois générations, il y en a très peu, je peux te dire. En bord de route, il n’y a plus que des chaînes. »
Une institution de bord de route a déjà fermé, en décembre 2023 : Le Cri de la fourchette, épave particulièrement marquante, coincée entre N 126 et A69 du côté de Puylaurens. Hervé Chapeau, le patron, n’a pas été exproprié malgré lui, au contraire : il commençait à saturer de la restauration, alors il a saisi l’occasion pour céder son bâtiment à Atosca. Les habitués, en revanche, regrettent ses pizzas au-dessus du lot et ses burgers au foie gras.
Une centaine d’exploitations touchées
Les agriculteurs paient un lourd tribut à l’autoroute, l’immense balafre jaune traverse leurs champs verts et bruns tout au long de la vallée. Une centaine d’exploitations sont touchées, c’est souvent spectaculaire, comme chez Dominique Rougeau, qui vous accueille clope au bec au milieu de ses 150 hectares à Verfeil. Du tournesol, essentiellement, mais aussi, depuis quelques années, 8 hectares de pivoines qui approvisionnent 120 fleuristes d’Occitanie et d’Aquitaine.
Dominique Rougeau est très fier de ses pivoines majestueuses, fruits de plusieurs années de recherche. « Mes fleurs tiennent douze jours dans un vase. Les pivoines de Hollande, c’est quatre jours et poubelle. » Il a vendu 126 000 tiges l’an dernier, en attendait 175 000 cette année, n’en a eu que 55 000. « Sur les 8 hectares, ils m’ont dézingué les 3 hectares les plus productifs. » Alors, pour la fête des mères cette année, les fleuristes de Toulouse ont dû importer davantage de fleurs de Hollande. Dominique Rougeau a reçu quatre années de marge brute de ses pivoines pour compenser. Trop peu, estime-t-il, les pieds qu’on lui a enlevés étaient partis pour donner des fleurs pendant « trente ans ».
Surtout, un champ coupé en deux, ça n’est pas juste de la production en moins, c’est aussi de la logistique et des coûts en plus. Exemple : avec une autoroute au milieu, ses deux gigantesques rampes d’irrigation ne pourront plus atteindre le bas du champ, il faudra s’adapter. Par ailleurs, l’agriculteur a demandé l’installation d’un pont au-dessus de l’autoroute, qui lui mange une bande de 1,3 kilomètre de long sur 60 mètres de large. Refusé : 4 kilomètres en voiture seront nécessaires pour se rendre de la partie sud à la partie nord de son champ.
Debout au milieu de ses pivoines, Dominique Rougeau observe son champ lacéré et secoue la tête. « C’est un spectacle de désolation, je n’arrive pas à m’y faire. » Au loin s’activent les bulldozers et les tractopelles du désenclavement. Englouties les pivoines. Englouti le terrain de foot. Engloutis Le Cri de la Fourchette, La Bombardière, la terrasse de Jean-Marc. Engloutis le panier de basket du fils de Jean-Noël et la brouette en plastique de celui d’Alexandra. Engloutis La Bordé du Pin et tous les petits paradis qui s’étaient bâtis dans la vallée. Ci-gisent les naufragés du bitume.
Ah ! L'asso Résistance à l'Agression Publicitaire met à jour sa "Charte pour une utilisation modérée des médias sociaux publicitaires", 3 règles que devraient suivre tout collectif et toute collectivité :
- Ne pas faire la promotion des médias sociaux publicitaires,
- Rendre l’information accessible ailleurs,
- Ne pas recourir aux publications sponsorisées.
Diffusez cette charte autour de vous, parlez en, observez les réactions et tâchons de permettre à toustes d'accéder librement à l'information !
Remedium, l'auteur de bandes dessinées "Cas d'ecole" a été convoqué par la police.
Pour diffamation.
Plainte déposée par une inspectrice d'académie du Cantal et son équipe.
Son dernier strip racontait le cas de Caroline, institutrice à Moussanges, visée par des tags homophobes, Remedium y soulignait le manque de soutien de la hiérarchie envers l'enseignante.
Voici des liens pour que cette BD ne disparaisse jamais d'internet :
https://sebsauvage.net/files/articles/Cas_decole_Lhistoire_de_Caroline.html
https://app.wallabag.it/share/67ffa48b3a4ac7.29554560
http://web.archive.org/web/20250212062623/
https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/280125/cas-decole-lhistoire-de-caroline
https://archive.is/qZd2D
Slash pages are common pages you can add to your website, usually with a standard, root-level slug like /now, /about, or /uses. They tend to describe the individual behind the site and are distinguishing characteristics of the IndieWeb.
Les pages /quelquechose
ça peut servir?
L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que « l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur ».
Décider que le train est gratuit et voir ensuite comment on le finance. Taxer les superprofits et ensuite se demander si Bernard Arnault est fâché. Interdire les SUV sans d’abord se dire que quand même c’est cool de rouler en ville dans une voiture de chasseurs. Ouvrir des cuisines collectives de produits frais et végétariens pour les écoles avant de se préoccuper du lobby de la viande. Interdire les pesticides dangereux pour les humains et les écosystèmes avant de craindre la concurrence commerciale à l’international. Mettre un toit sur la tête de toutes les familles à la rue avant de demander si elles paieront bien leurs factures. Rendre gratuites les consommations de base en eau et en énergie et ensuite se demander si c’est OK pour l’Ebidta de la boîte concernée. Bannir les mégapaquebots et ensuite s’inquiéter de l’oisiveté des retraité·es.
Best-of des interventions de Nicolas Framont dans l'émission "C ce soir" “Bloquons tout” : le pays à l’arrêt ? du 09/09/2025
Affaire « CumCum » : le Crédit agricole accepte de payer 88 millions d’euros pour s’éviter un procès
Pas cher payé de la part du Crédit Agricole qui a couvert et même facilité cette pratique d'évasion fiscale qui aurait coûté la bagatelle de 33 milliards d'€uro de recettes fiscales à la France en 20 ans...
(pour en savoir plus sur la pratique en question : https://www.franceinfo.fr/economie/impots/cumex-files-ce-que-l-on-sait-du-pillage-fiscal-a-140-milliards-deuros-revele-par-plusieurs-medias_4815903.html)
Le piège de la personnalité : l’IA simule la personnalité humaine pour tromper votre perception et créer une fausse impression de conscience ou de fiabilité mettant en danger les personnes vulnérables
Les experts rappellent une réalité qui se noie dans le battage médiatique autour de l'IA : les chatbots comme ChatGPT ou Grok donnent l’impression d’avoir une personnalité, mais il s’agit d’une illusion. Ils ne sont pas conscients, n’ont pas d’identité, et ne peuvent pas être tenus responsables de leurs propos. Chaque réponse est générée à partir de modèles statistiques qui relient des concepts entre eux, créant du texte plausible, mais pas nécessairement vrai. Cette illusion peut pousser des personnes vulnérables à accorder une confiance excessive à l’IA dans des contextes sensibles, ce qui s'observe déjà avec la montée en puissance des thérapeutes IA.
Parce qu'on aime pleinement et sincèrement les caméras de vidéo-répression, voici un post sur comment les protéger 💚🔥
Tentative de rassembler des ressources d'autodéfense populaire qui tournent ça et là.
Ce pad se veut participatif, pas uniquement à consommer.
La Commission européenne vient d’infliger à Google une amende de 2,95 milliards d’euros pour avoir enfreint les règles de la concurrence dans le domaine de la publicité. L’enquête avait été ouverte en 2021, mais les conclusions se faisaient attendre. Dans un contexte géopolitique très tendu, Google a maintenant 60 jours pour réagir.
3 milliards d'€. C'est énorme.
Mouais. Bof.
Google, c'est une valorisation boursière de 1 366 milliards de $ à cette heure.
Google, c'est 90 milliards de chiffre d'affaire au premier trimestre 2025.
Google, c'est 34,5 milliards $ de bénéfice au au premier trimestre 2025.
Cette énorme amende, c'est donc 8 jours de bénéf de Google.
Le problème des versions de snap
Entre autres problèmes, snap conserve l'historique des versions (mais ne permet pas de lancer plusieurs versions différentes contrairement à Appimage).
On va donc se retrouver avec plusieurs versions installées simultanément sur le système (qui vont prendre d'autant plus de place sur le disque dur).
Emily Bender et Alex Hanna publient The AI con, « L’escroquerie de l’IA ». Une synthèse très documentée qui nous invite à lutter contre le monde que nous proposent les géants de l’IA. Lecture.
Amnesty International publie un nouveau rapport intitulé Breaking up with Big Tech (« Rompre avec les géants de la technologie ») qui appelle les gouvernements à limiter le pouvoir des géants de la technologie afin de protéger les droits humains.
Les cinq grandes entreprises de la tech que sont Alphabet (Google), Meta, Microsoft, Amazon et Apple exercent une influence extraordinaire sur les infrastructures, les services et les normes qui façonnent notre vie en ligne. Ces entreprises dominent des secteurs clés de l’Internet, des moteurs de recherche et des médias sociaux aux boutiques d’applications et à l’informatique en nuage. Leur pouvoir largement incontrôlé dans divers secteurs du numérique fait peser de graves risques sur le droit à la vie privée, le droit à la non-discrimination, la liberté d’opinion et l’accès à l’information.
Le rapport explique comment ces grandes entreprises technologiques ont bâti leur pouvoir, comment elles le maintiennent et comment elles s’efforcent à présent de le consolider davantage encore dans les domaines émergents de l’intelligence artificielle.
Selon l'OFCE, la charge de la dette a rapporté de l'argent en 2024
Ainsi, selon cette logique, et en prenant des indicateurs réels – ceux de 2024 – et non des prévisions – les indicateurs de 2025 étant encore appelés à bouger – non seulement la charge de la dette n'a rien coûté à l'État en 2024, mais elle lui a même rapporté de l'argent. François Geerolf explique que le taux d'intérêt moyen réel de la France était inférieur à l'inflation qui se situait à 2% en 2024. "Oui, vous avez bien lu : la charge réelle de la dette publique est en fait négative. Autrement dit, l’État gagne de l’argent en empruntant", conclut-il. C'est ce que les économistes appellent la "taxe inflationniste".
Voilà, du coup, François, ton inculture économique est assez grave pour que personne n'ai plus jamais confiance en toi. Barre toi. Prends tes potes avec toi, au passage, va.
On entend souvent que les Européens n’ont pas la culture du succès. Ces quelques exemples, et il y’en a bien d’autres, prouvent le contraire. Les Européens aiment le succès, mais pas au détriment du reste de la société. Un succès est perçu comme une œuvre pérenne, s’inscrivant dans la durée, bénéficiant à tous les citoyens, à toute la société voire à tout le genre humain.
Nos Google européens existent. Ils sont partout, pour tout le monde, librement.
À méditer.
Afin d’acquérir ou de parfaire vos connaissances en matière de connaissances théoriques scientifiques sur le langage inclusif, nous vous recommandons de visionner la série de capsules vidéo qui suit :
- 00 Vers un langage plus inclusif : toutes les capsules
- 01 Introduction : genre et androcentrisme
- 03 Les stéréotypes
- 04 Ordre de mention
- 05 Temps et prises de parole
- 06 Le masculin et notre cerveau
- 07 Histoire du masculin et du français
- 08 L’apprentissage de la règle
- 09 Les études récentes
- 10 Les avancées récentes
- 11 Les implications pratiques
- 12 Les outils
- La démasculinisation
- La neutralisation
- La féminisation
- 13 Les avantages institutionnels
- 14 Club de lecture
Depuis quelques années, les géants de la technologie s’empressent de déployer des chatbots d’intelligence artificielle capables de tenir des conversations de plus en plus naturelles. L’ambition affichée est simple : offrir un outil universel d’assistance, de créativité et de savoir. Mais derrière la promesse d’une révolution cognitive se cache une réalité plus inquiétante : ces systèmes ne se contentent pas de générer du texte, ils valident souvent des illusions grandioses. Là où l’utilisateur attend une correction, une mise en garde ou une analyse critique, le chatbot devient un miroir complaisant, prêt à renforcer des fantasmes d’invention ou de découverte scientifique qui n’existent pas.
A bénéfice égal, les petites et moyennes entreprises acquittent 50 % d’impôt de plus que les grandes, selon une étude de l’Insee publiée mardi 2 septembre. L’écart s’est accru ces dernières années.
Incroyable ! (non.)
Il va être temps de faire un grand bigbang fiscal pour faire en sorte que les grosses entreprises et les riches paient leurs justes parts !
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé en février 2025 des investissements privés de 109 milliards d’euros pour développer l’IA et que plus de 35 nouveaux projets de centres de données ont été annoncés en France, nous vous proposons une analyse approfondie pour déconstruire ces discours et découvrir la face cachée de l’intelligence artificielle. Comme le résume la chercheuse en IA Kate Crawford, elle repose sur une triple extraction : extraction de ressources naturelles, extraction de données, exploitation humaine. Dans cet article nous nous concentrerons sur les impacts environnementaux directs de l’IA (consommation énergétique, émissions carbone, impacts locaux des data centers), mais insistons sur la nécessité d’appréhender ces technologies dans leur ensemble pour comprendre les bouleversements sociétaux que son adoption massive génère (enjeux de pouvoir, surveillance de masse, militarisation, inégalités sociales, etc)
Pour faire face à la répression et la surveillance (par exemple le 10 septembre prochain), pourquoi ne pas suivre une formation de base sur la sécurité militante ?
XR a mis en ligne sa documentation
La défiance face à Microsoft ne semble pas vouloir se calmer, en témoigne notamment une décision ambitieuse de la Ville de Lyon. Interview de Jean-Marie Séguret, son directeur du système d'information et de la transformation numérique.
Alleluia !
La France est de plus en plus endettée. Est ce que nous risquons de faire faillite ? Qu’est ce que ça veut dire au juste “rembourser” la dette de la France ? Dans ce nouvel épisode de argent magique avec @Stupid_Eco et @Heu7reka nous expliquons qu’est-ce que la dette française, et comment nous devrions l’utiliser.
Le catastrophisme de #Bayrou, nullement expliqué autrement que par des chiffres qui font peur "bouh, la dette augmente de 5000€ par seconde !" et "le FMI va nous mettre sur curatelle" a tendance à provoquer une grande colère chez moi, tant l'impression de manipulation est grande...
Alors, cet article de Libé, avec quelques données dûment chiffrées et des personnes qualifiées pour en parler, m'a paru intéressant à vous partager. Je me permets donc de vous le mettre en copie ici (étant derrière un paywall normalement).
La France est-elle au bord du gouffre financier comme le dit François Bayrou ? Cinq économistes démêlent le vrai du faux
Anne-Sophie Lechevallier
Endettement, consommation, droits de douane… Alors que François Bayrou n’a de cesse de peindre un tableau apocalyptique de la situation, «Libération» a demandé à des experts de faire le point sur les principaux piliers de l’économie française.
«Rien dans les indicateurs ne laisse penser qu’une crise de la dette publique serait imminente»
Eric Monnet, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et à l’Ecole d’économie de Paris, spécialiste des crises financières.
«Nous sommes à des niveaux d’endettement historiquement assez élevés , mais loin des pics connus pendant les guerres mondiales et en temps de paix, comme à la fin du XIXe siècle. Ce niveau de 113,9 % du produit intérieur brut n’est pas négligeable, mais il n’est pas non plus aberrant après la succession de chocs depuis quinze ans, de la crise de 2008 à celle du Covid. Ce qui est historique, en revanche, c’est le niveau modéré de charge de la dette, autour de 2 % du PIB. Dans les années 1920, alors que la France a connu une crise des dettes publiques, les taux d’intérêt avaient augmenté, la dette dépassait les 200 % du PIB, le service de la dette 40 %… Aujourd’hui, rien dans les indicateurs ne laisse penser qu’une crise de la dette publique serait imminente.
«Cela étant dit, la dette publique représente un souci qui crée des doutes à la fois dans l’opinion et sur les marchés. Plus inquiétant, selon moi, est le dérapage des prévisions budgétaires depuis deux ans, notamment sur les recettes encaissées, comme si l’Etat avait du mal à gérer son budget. Cela accroît les difficultés à respecter une trajectoire de baisse du déficit public. Pendant ce temps, les autres pays européens ont commencé à réduire leur déficit.
«Répéter que le service de la dette va représenter le premier poste du budget ne veut rien dire. Pas une seule règle ne dit que lorsque le remboursement de la dette devient le premier poste du budget, cela entraîne une crise de la dette publique ! De même, parler comme le font les membres du gouvernement, d’une intervention du Fonds monétaire international (FMI), comparer la situation à la Grèce des années 2010, revient à jouer avec le feu. Les situations ne sont pas comparables, à moins que le gouvernement français ne veuille signaler qu’il a maquillé les comptes publics, falsifié les statistiques, comme c’était le cas de la Grèce ! Quel signal le gouvernement français veut-il envoyer ? Il est très étonnant que ce soit lui qui emploie cette rhétorique catastrophiste… Dans les années 1920, les politiques avaient légiféré pour interdire aux personnes – les investisseurs privés, les spéculateurs sur la dette publique… – de dénigrer sans raison l’Etat et sa gestion des comptes publics, de lancer des rumeurs diffamatoires. L’Etat cherchait alors à se protéger. Aujourd’hui, c’est presque l’inverse. C’est très étonnant.»
« Pour que tout le monde participe à l’effort, et notamment les ménages les plus aisés le seul moyen est de relever les impôts »
«Nous ne sommes pas dans le même contexte qu’en 2010-2011»
Eric Heyer, directeur du département analyse et prévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques
«L’austérité aura des effets récessifs, c’est normal, puisque cela retire du pouvoir d’achat à des ménages et des capacités d’investissement à des entreprises. Mais on a appris que les politiques d’austérité avaient plus d’incidence récessive sur l’activité en fonction de trois critères : ce que font les pays partenaires (si elles mènent aussi une politique d’austérité, l’effet récessif sera augmenté), si on la fait quand on rencontre des problèmes de demande, et si on la met en œuvre au moment où la politique monétaire n’aide pas. Nous ne sommes pas dans le même contexte qu’en 2010-2011, quand l’austérité avait été catastrophique avec des effets récessifs plus forts qu’anticipés en lien avec des effets multiplicateurs gigantesques. Notre grand partenaire, l’Allemagne, va faire de la relance et la politique monétaire va nous aider. En revanche, les problèmes de demande rencontrés par les entreprises ne vont pas jouer en notre faveur.
«Mieux vaut-il augmenter les impôts ou baisser les dépenses pour ne pas casser la croissance ? La littérature économique est foisonnante. Haavelmo, Nobel dans les années 1980, a démontré que les effets récessifs étaient supérieurs avec les coupes de dépenses qu’avec les hausses d’impôts. D’autres disent l’inverse, notamment à plus long terme. Reste que lorsqu’on réduit la dépense publique, cela touche plutôt les ménages les plus pauvres et quand on augmente les impôts, plutôt ceux avec des hauts revenus. Pour que tout le monde participe à l’effort, et notamment les ménages les plus aisés, le seul moyen est de relever les impôts. Le choix fait par le gouvernement Bayrou est de faire peser l’ajustement sur les plus modestes (avec la réforme de l’assurance chômage ou le gel des minimas sociaux). Les plus aisés qui ont aussi bénéficié des aides ces dernières années ne sont guère mis à contribution. C’est injuste.
«Il existe aussi un problème lié aux 44 milliards d’euros d’effort affichés par le gouvernement. Ces milliards n’existent pas et cela embrouille tout. Cette façon de calculer ne correspond pas à celle de la Commission européenne, qui va retenir un effort autour de 21 milliards (15 sur la dépense, 6 sur les recettes en comptant la disparition de la contribution exceptionnelle des entreprises) pour ramener le déficit de 5,4 à 4,6 % du PIB. Ces 21 milliards, c’est le bon étiage, il faut a minima réduire le déficit de 0,5 point de PIB, soit 15 milliards. Ce qui est en jeu, ce n’est pas la faillite du pays, mais notre engagement et notre influence en Europe.»
«La consommation a crû moins vite que l’épargne»
Agnès Benassy-Quéré, sous-gouverneure de la Banque de France
«Le taux d’épargne des ménages ne cesse de surprendre à la hausse. Il atteint 18,8 % du revenu disponible au premier trimestre, ce n’est pas le record historique (21,4 % en 2020), c’est néanmoins trois à quatre points de plus qu’avant le Covid. Ce n’est pas seulement le cas de la France, des mouvements similaires ont été observés en Europe.
«L’augmentation du revenu disponible constatée l’an dernier, avec un gain de 2,5 % du pouvoir d’achat des ménages en lien avec le rattrapage des salaires qui ont augmenté plus vite que les prix, a permis une légère hausse de la consommation des ménages. Néanmoins la consommation a crû moins vite que l’épargne l’an dernier.
«Cet écart entre le taux d’épargne de ces dernières années et sa moyenne d’avant 2019 s’explique, selon nos calculs, pour moitié par la modification de la composition des revenus. En 2023 et 2024 par exemple, les revenus financiers ont davantage progressé que les revenus du travail, en raison notamment de la hausse des taux. Or ces revenus sont traditionnellement moins consommés. En général, un ménage se constitue un patrimoine financier dans une optique de long terme. Ce patrimoine financier est par ailleurs concentré parmi les hauts revenus (92 % du patrimoine global est détenu par les 50 % des ménages les mieux dotés), dont la propension à consommer est proportionnellement plus faible que celle des ménages les moins aisés.
«Avec la baisse des taux d’intérêt, nous nous attendons à une baisse des revenus financiers qui devrait se traduire par une baisse du taux d’épargne, mais nous ne la constatons pas encore. D’autres facteurs jouent. Par exemple, le remboursement des emprunts immobiliers par les ménages (une fois qu’ils remboursent le capital et plus uniquement les intérêts d’emprunt) est comptabilisé dans l’épargne. Or les ménages français se sont beaucoup endettés quand les taux d’intérêt étaient très bas, avec en moyenne 90 % de leur revenu disponible contre 77 % en Allemagne, ou 56 % en Italie.
«L’incertitude politique et les différents chocs géopolitiques ne jouent pas non plus en faveur de la relance de la consommation. Récemment, une incertitude par rapport à l’emploi est venue s’ajouter. La situation budgétaire a aussi un impact direct. Quand le niveau d’endettement est élevé et que les doutes émergent sur la soutenabilité des dépenses publiques, les ménages qui le peuvent se mettent à épargner dans l’attente d’une éventuelle hausse d’impôts.»
«Les entreprises ne s’habituent pas à l’instabilité politique»
Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France
«Depuis la dissolution en juin 2024, nous vivons un grand ralentissement. Nous nous attendions à ce que l’investissement des entreprises contribue positivement à la croissance du produit intérieur brut. Les sous-jacents étaient bons : la Banque centrale européenne a baissé les taux directeurs , ce qui améliore mécaniquement les coûts de financement des entreprises, le pouvoir d’achat des ménages augmente à nouveau depuis l’an dernier à la faveur de la nette baisse de l’inflation… Tout cela devait aider à une reprise de l’activité économique. Mais à cause de la dissolution, les entreprises, attentistes , investissent moins que leurs capacités et leur contribution à la croissance a été négative.
«Il ne s’agit pas non plus d’un effondrement ni d’une crise économique, mais la reprise des différents secteurs aurait dû être plus vigoureuse. Les entreprises ont retrouvé dès l’an dernier un taux de marge équivalent à celui de 2019, avant la crise du Covid, hormis dans certains secteurs industriels comme la chimie et la métallurgie. Mais on aurait pu s’attendre, avec tout l’argent mis dans l’économie pendant les crises sanitaire et énergétique, à des taux de marge plus élevés. Elles sont aussi plus protégées que les entreprises allemandes de la hausse des droits de douane, en particulier les PME, qui représentent la majorité des entreprises et qui sont moins internationalisées.
«C’est l’instabilité politique qui bloque. Les entreprises ont besoin de visibilité et elles n’en ont plus. Prenez le dispositif pour favoriser les rénovations énergétiques, MaPrimRénov : ses modalités ont été changées douze fois depuis un an ! Même si les carnets de commandes sont remplis avec une demande qui existe toujours, les entrepreneurs n’embauchent pas parce qu’ils ne savent pas si les commandes ne vont pas être annulées.
«Le problème qui ressort quand on interroge les chefs d’entreprise, ce n’est pas tellement le niveau de fiscalité ou un trop grand nombre de normes, comme le disent les organisations patronales qui sont dans leur rôle, c’est davantage l’absence de prévisibilité, l’impossibilité de se projeter. Elles ont besoin de planifier les hausses d’impôts, les changements des politiques de soutien. Les entreprises ne s’habituent pas l’instabilité. Si les élus s’accordaient pour reconduire le budget de l’an dernier, cela suffirait pour que l’activité reparte. Regardez l’Espagne, elle n’a pas de budget depuis deux ans, le gouvernement n’ayant pas de majorité parlementaire et elle a affiché une croissance de 3,2 % l’an dernier.»
«L’effet des droits de douane est moins important sur la croissance française que sur celle de l’Allemagne»
Antoine Bouet, directeur du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales) et professeur à l’Université de Bordeaux
«Il nous manque encore tous les détails de l’accord conclu cet été entre les Etats-Unis et l’Union européenne et il est toujours possible que Donald Trump nous surprenne et le dénonce dans les mois à venir. Ce deal a été très critiqué car il a été jugé asymétrique, je suis moins sévère que certains observateurs. Si l’UE avait mis en place des représailles, les Etats-Unis auraient surenchéri en relevant les droits de douane, comme ils l’ont fait avec le Canada et la Chine. L’UE a donc été pragmatique en évitant des droits de douane plus élevés. Les exportations vers les Etats-Unis seront soumises à un taux de 15 %, et certains secteurs ont eu des exemptions. Pour l’instant, seul le Royaume-Uni a obtenu mieux , avec 10 %, et le Japon et la Corée du Sud devraient aussi avoir 15 %. Pour calculer l’impact des droits de douane, il ne faut pas seulement regarder leur niveau mais comparer les taux des autres pays partenaires. Si tous ont 15 % ou davantage, cela gomme le désavantage concurrentiel.
«La France n’est pas le pays le plus exposé, ses exportations vers les Etats-Unis ne représentent que 8 % du total. Nous avions prévu que ce relèvement des droits de douane allait avoir un effet négatif de 0,3 point de PIB sur la croissance de l’économie française, moindre que pour celle de l’Allemagne. Cet effet macroéconomique pourrait encore être plus faible pour la France, autour de 0,2 point. D’autant que l’aéronautique devrait être exemptée et l’industrie automobile moins touchée que prévu, les 15 % ne s’additionnant a priori pas aux 27,5 % déjà instaurés.
«Néanmoins, quelques secteurs vont être beaucoup plus affectés, en particulier s’ils dépendent des marchés d’exportations. C’est le cas des boissons alcoolisées, en particulier du cognac : 95 % de la production sont exportés, et pour moitié vers les Etats-Unis. On peut s’attendre à une perte d’activité allant jusqu’à 10 %.
«Les droits de douane de Trump sont mauvais pour le commerce mondial , ils créent une incertitude très forte, qui est problématique. Dans les prochains mois, de nouveaux accords commerciaux pourraient être conclus, entre l’Union européenne et les pays du Mercosur notamment. Il est important que l’économie française diversifie ses destinations d’exportation et ses sources d’importation : il faut signer de nouveaux accords de libre-échange et renforcer l’intégration européenne.»
Un intéressant tableau comparatif des applications de messagerie chiffrées. En particulier on y trouve les informations : Forme juridique, juridiction (pays de rattachement), chiffrement des méta-données, etc.
C'est très complet.
(via SebSauvage à qui j'ai piqué la description)
Si vous voulez changer le monde, il faut entrer en résistance. Il faut accepter d’agir et de se taire. Il faut accepter de perdre du confort, des opportunités, des relations. Et il ne faut espérer aucune récompense, aucune reconnaissance.
Et enfin, quelques conseils sur les communiqués de presse...
Tout en haut du CP, les 5 W
👉 Who,
👉 What,
👉 When,
👉 Why,
👉 Where
Ex : le groupe local des écologistes du Grand Libournais Nord Gironde vous convient à une conférence le 23/04/2025 à la salle des fêtes de Libourne pour comprendre le scandale de la déchetterie de Lapouyade.
Certains scammeurs profite d'Overviews, la génération automatique de résumés proposée par Google, pour piéger ses utilisateurs en leur donnant des fausses informations de contact. Ainsi, des internautes tombent dans leurs bras en croyant appeler les services clients des entreprises qu'ils veulent contacter.
Si adopté, les fournisseurs de services de communication en ligne, dont @FDN et les autres membres de @ffdn pourront être contraints à scanner l'ensemble de vos messages pour trouver des contenus douteux. Vos messages seront systématiquement et automatiquement scannés à l'aide d'une « IA ». Rien ne pourra être confidentiel ou secret.
Les risques pour les libertés fondamentales sont par conséquents majeurs !
Coucou, c'est le retour de la #SurveillanceDeMasse !
Du revenu de solidarité active (RSA) aux sommets de la richesse, l’amplitude des revenus est immense en France. Notre échelle des revenus vise à donner quelques points de repère.
à l’heure des deepfakes et du vol massif de données, publier des photos d’enfants sur Internet est-il encore un geste anodin ?
Voilà. Arrêtez de publier des photos de vos gosses (et surtout des miens...)
Une offre sociale internet, réservée aux personnes ayant un quotient familial CAF ou MSA inférieur ou égal à 700€ et aux bénéficiaires de l'ASPA.
Coup de pouce Internet est sans engagement et comprend un accès Internet-TV-Téléphone fixe, un ordinateur portable reconditionné et un accompagnement au numérique.
« #ChatGPT, c’est juste un outil ! » : vraiment ?
Le déploiement de l’#IA semble inéluctable. Et alors ? « On est libre de l’utiliser ou non. » « Tout dépend de l’usage qu’on en fait. » « Trop tard, les jeunes l’utilisent déjà. » Dans cette analyse, Olivier Lefebvre reprend les termes du débat et rappelle que l’IA est une technologie, insérée dans un système technique : l’adopter fait changer la société.
Lien Invidious (pour éviter d'aller directement sur Youtube) :
https://invidious.f5.si/watch?v=dkWiVzxkoEE
Votre vie privée est un objet marchand. Votre adresse postale, votre appartenance religieuse, votre poids, votre taille, toutes ces données intimes sont collectées, et exploitées par les géants du numérique à des fins commerciales.
Depuis l’essor de Google jusqu’à l’avènement de ChatGPT, comment l’industrie numérique et les autorités Étatsuniennes se sont-elles retrouvées autour d’une logique de surveillance de masse ?
Pourquoi les grands patrons de la tech, jadis parés d’une façade progressiste, mettent-ils les technologies numériques au service du projet autoritaire de Donald Trump ? Explications avec le chercheur Sébastien Broca.
Entre Niort et La Rochelle, le marais poitevin est pollué et asséché depuis quelques années par des cultures intensives de céréales massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour un documentaire que nous avons co-produit avec le média indépendant Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a sillonné le marais poitevin durant six mois pour rencontrer les principaux acteurs de la « guerre de l’eau » qui s’y déroule. Elle en a tiré cet article, et un documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série « Emmanuel, un homme d’affaires à l’Élysée »
Quelques rectifications factuelles bienvenues sur les propos tenus par Carole Delga à propos de l'A69, dans son entretien paru le 4 juillet dernier sur Mediapart
On aimerait toustes qu'un groupe puisse fonctionner bien sans avoir besoin de perdre du temps à construire des règles. Si on a réuni que des gens très bien, ça devrait marcher, non ?.
Il dégage de mes flux RSS...
Dernière scorie en date : son article dithyrambique sur un nouvel outil de Google pour créer des livres jeunesses...
Google transforme vos histoires perso en livres illustrés avec Gemini Storybooks
et guess what, c'est de l'IA derrière, bien entendu.
Cela s’appelle Gemini Storybooks, et ça va faire mal aux concurrents qui facturent 20 balles par mois pour faire la même chose.
Technique mainte fois utilisée : tu sors un service gratuit, tu tues toute concurrence, et après, c'est open-bar pour rendre payant ton service et en avant la merdification !
Les premiers retours parlent de quelques bugs visuels assez marrants, des personnages avec des membres en trop, des perspectives un peu wtf, ou des cohérences douteuses entre les pages. Mais honnêtement, ça fait partie du charme.
Ouais, on en est à un point d'aveuglement ou les bugs, les hallucinations dit-on, on trouve que c'est charmant...
La vraie question maintenant, c’est de savoir ce que ça va donner pour l’industrie du livre jeunesse. Est-ce que les éditeurs traditionnels vont flipper ? Probablement. Est-ce que ça va tuer la créativité humaine ? Je n’y crois pas un seul instant.
Ça va pas tuer la créativité humaine, non, il a raison. Ça va certainement faire crever quelques maisons d'éditions et rendre le métier d'auteurice jeunesse encore plus précaire.
Z'en pensent quoi chez mes éditeurices des Éditions des 3 canards ?
Copier n'est pas voler
Paroles d'origine et ligne vocale : Nina Paley
Animation : Nina Paley
Traduction, composition, arrangements : Tzitzimitl
Chant, guitare, batterie : Tzitzimitl
Contrebasse : Guillaume Ohz Thévenot
Paroles :
(traduction : Tzitzimitl)
Copier n'est pas voler
Voler un truc, c'est l'retirer
Le copier c'est l'ajouter
Ça sert à ça copier
Copier n'est pas voler
Si je copie le tiens, tu n'le perds pas
Un pour moi et un pour toi
Copier ça sert à ça
Si je vole ton vélo, tu dois prendre le bus
Si je ne fais que le copier, y'a un cycliste en plus !
D'une chose en faire beaucoup
C'est c'que veut dire copier pour nous
Partager des idées avec chacun
C'est pourquoi copier... C'est bien !
« Déluge de grenades », nombre de policiers disproportionné, opposants criminalisés... Un rapport des Observatoires des pratiques policières accable le dispositif utilisé lors de la Turboteuf contre l’A69, début juillet.
« Un virage autoritaire dans la gestion de l’écologie politique. » Les Observatoires des pratiques policières (OPP) de Toulouse et du Tarn ont rendu publique, le 1er août, une analyse des opérations de police lors de la mobilisation contre l’A69 qui s’est tenue du 4 au 6 juillet. Leur principale conclusion : le gouvernement et la préfecture ont criminalisé les militants en amont de l’événement, pour ensuite justifier un « dispositif de sécurité exceptionnel » sur place, et l’usage « disproportionné » des grenades lacrymogènes.
L’absolue nausée que j’ai ressenti quand on met bout à bout les mesures proposées par le budget Bayrou, la loi Duplomb, les attaques directes au droit du travail proposées pour réduire les jours de carence, les arrêts maladies etc… « Travaillez dur, si vous ne pouvez plus travailler, remettez vous au travail ou disparaissez, clairement. La souffrance, la mort prématurée, ne nous importent pas »
C’est la rencontre évidente des approches anti-validistes, décoloniales, écologiques, des luttes pour les droits sociaux qui se passe ces semaines ci.
Après le mouvement social inédit de protestation contre la réforme des retraites, sans tenir compte des aspirations des travailleurs et de l’évolution du monde du travail, le gouvernement nous annonce à nouveau une litanie de mesures, là encore brutales, injustes et inefficaces ! Le gouvernement a choisi de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·s, les malades.
Ce site détaille les mesures et leurs impacts, au fur et à mesure des informations qui nous parviendront.
Alors là, Amazon vient de se prendre une sacrée claque. Leur assistant IA pour coder, Amazon Q, s’est fait pirater et a failli transformer des milliers d’ordinateurs en grille-pain. Le pire c’est que le hacker l’a fait exprès pour leur donner une leçon sur la sécurité.
Imaginez un peu la scène… vous êtes tranquillement en train de coder avec votre extension VS Code préférée, celle qui vous aide à pondre du code plus vite grâce à l’intelligence artificielle. Sauf que là, sans le savoir, vous venez de télécharger une version qui contient littéralement une instruction pour tout effacer sur votre machine. C’est sympaaaaa non ?
Mélangez de l'IA et une sécurité défaillante pour obtenir une belle catastrophe !
Tableau comparatif entre différentes messageries plus ou moins sécurisées (Google Messages, Apple iMessage, Facebook
Messenger, Element (Matrix), Signal, Telegram, Threema, Viber)
"Les puces d'IA américaines permettront d'alimenter nos giga-usines d'IA et aideront les États-Unis à maintenir leur avance technologique."
Ursula Von Der Leyen, Présidente de la Commission Européenne
28 juillet 2025
RIP la souveraineté technologique. Mais au moins, on a un argument de plus pour ne pas utiliser l'IA
S’ils sont capables d’envoyer des messages en série à leur entourage, les adolescents rechignent à décrocher quand on les appelle. Pourquoi une telle réticence ? Par cet évitement de la discussion directe, en quoi les codes de communication se redessinent-ils ?
Youhou ! Je suis devenu tellement vieux que je retombe en adolescence !
- bref : vous le savez si vous avez déjà essayé de me joindre. Mieux vaut utiliser les SMS, mail ou Signal !
Comment les rêves libertaires des pionniers d’Internet ont-ils pavé la voie aux monopoles numériques actuels ? Le sociologue Sébastien Broca revient sur l’avènement du capitalisme numérique et explore les alternatives aux Big Tech. Entretien.
Le chantier de l’A69 est un condensé de la dérive illibérale de la démocratie française. La confrontation entre des pouvoirs publics alliés au secteur privé et les populations massivement opposées à l’autoroute entre Castres et Toulouse illustre la confiscation de la démocratie par l’autoritarisme d’élus en connivence avec les entreprises locales et nationales. Interview et réflexion avec Laurent Fonbaustier, docteur en droit public et spécialiste de l’environnement.
"Sans intervention immédiate, les derniers reporters vont mourir" : les journalistes de l'Agence France-Presse alertent sur l'état de santé de leurs collègues dans la bande de Gaza
"Nous risquons d'apprendre leur mort à tout moment et cela nous est insupportable", peut-on lire dans le communiqué de la Société des journalistes.
Pas touche aux très riches et à leurs privilèges, encore plus de béton et de pollutions, moins de droits pour les femmes et plus d’inégalités… Nous avons scruté les votes des 120 député·es du Rassemblement National, désormais premier groupe parlementaire à l’Assemblée, depuis un an.
Malgré les promesses de certains enthousiastes, l’IA n’est toujours pas prête pour remplacer l’humain. Elle peut même entrainer de grave problèmes dans une entreprise, comme l’a vécu Jason Lemkin, un utilisateur de l’IA Replit.
"oups, j'ai glissé, chef". Les IA d'ici peu...
Les victimes potentielles sont partout dans le monde. Les hackeurs s’en sont pris à une “importante vulnérabilité” de SharePoint, un logiciel collaboratif du géant américain qu’utilisent des millions d’entreprises et d’administrations dans le monde.
Menaces, insultes, cyberattaques, divulgation de données personnelles… En 2024, plus de 90 % des défenseurs du climat et de l’environnement ont été visés par des violences en ligne, selon une enquête menée par l’ONG Global Witness auprès de 204 activistes répartis sur six continents
(bon, OK, titrer ainsi en se basant sur un échantillon si petit, c'est certainement exagéré. Mais le sujet est intéressant)
Un article de blog pour prendre du recul sur des conversations dans lesquelles je ne me suis pas sentie entendue, et qui m'ont énervée.
Les gens sont épuisés. C’est ce que je constate, à longueur d’année, en consultation. Ils courent après le temps, jonglent avec les plannings des uns et des autres. Leur vie est un Tetris permanent. Ils arrivent épuisés en consultation. Le fauteuil tremble sous leur poids. Parfois, il leur faut de longues minutes pour atterrir.
Cerballiance, entreprise disposant de plus de 700 laboratoires d’analyses en France, a annoncé la constitution d’un entrepôt de données de santé (EDS). Au-delà des buts poursuivis, cette étape pose des questions légitimes sur la confidentialité des données.
De plus, tout ça se fera sur opt-out, c'est à dire que c'est à vous de dire que vous refusez... si tant est que vous soyez informé·es... Une autre vision du consentement...
Longtemps atomisées en une myriade de collectifs locaux, les luttes locales se regroupent de plus en plus ces dernières années en coalitions thématiques ou régionales. Victor Vauquois, de Terres de Luttes, fait le point sur cette dynamique qui permet aux combats locaux de gagner en puissance.
À force de pas tarder à finir à nous énerver, on va finir par commencer à penser à la réflexion d'une éventuelle union des luttes ! Yeah !
Une (vraie) source de manuels, mode d'emploi, notice, whatever !
Fromage Vache qui rit, poisson pané Croustibat, poulet KFC… Les publicités pour les produits d’origine animale sont partout autour de nous. Dans le cadre de sa campagne « Stop pub climaticide », l’association Résistance à l’agression publicitaire (RAP) a donc lancé le 10 juillet un observatoire de la publicité pour ces produits.
Meta AI a permis à n’importe qui de lire n’importe quel prompt et réponse
La fonctionnalité permettant aux utilisateurs de Meta AI d'éditer leurs prompts pour regénérer un texte ou une image retournait les prompts et réponses d'autres utilisateurs en changeant un simple identifiant.
Meta ne vérifiait pas l'identifiant de l'utilisateur avant de lui renvoyer les informations.
Privacy by design. Ça doit les faire marrer ce concept, chez Meta
Depuis le 30 avril, quatre mineurs et une stagiaire de 19 ans sont morts au travail. Plusieurs enquêtes mettent en cause le respect des normes de sécurité de la part des entreprises. Pointés du doigt, la multiplication des stages et les faibles moyens de l’inspection du travail.
Mais ce qui compte pour Bayrou, c'est le travail et la production. Des jeunes mort·es au boulot, c'est un effet de bord...
à compter du 15 juillet 2025, l’entreprise d’insertion Le Relais a annoncé interrompre totalement la collecte de textiles, linges et chaussures dans ses bornes disséminées sur l’ensemble du territoire national.
C'est pas de l'IA, c'est pas des armes -> pas de sous.
Les boîtes qui vendent l'IA prétendent que leur produit va vous faire gagner énormément de temps en développement.
Une étude scientifique a été réalisée.
Conclusion de cette étude : Les développeurs qui utilisent des IA mettent 19% de temps en PLUS à accomplir les tâches.Effet psychologique intéressant : Les développeurs utilisant des IA (donc 19% plus lents) étaient persuadés d'être 20% plus rapides que les autres.
La CEDH considère qu'il n'y a pas "l'existence d'un risque imminent d'atteinte irréparable à un droit protégé" par sa convention.
Je vous souhaite une excellente journée !
Alors que le gouvernement poursuit ses obsessions islamophobes, la question politique du rôle de l’Église catholique dans la perpétuation des violences sur mineurs est sans cesse écartée. Une laïcité à géométrie variable, qui condamne des milliers d’enfants chaque année.
La laïcité à géométrie variable : les cathos, c'est bien, les musulmans, c'est pourri.
Bah au moins, l'État affirme son racisme (au cas où quelqu'un en doutait encore !)
Samedi 5 juillet, des centaines d’opposants à l’autoroute A69 se sont réunis dans le Tarn. L’occasion pour Le HuffPost de reposer tous les enjeux de ce dossier explosif.
Pour avoir aidé des chômeurs à récupérer leurs droits, Yann Gaudin a été licencié par France Travail. Aujourd’hui à la tête de sa structure d’aide aux allocataires, il est poursuivi par l’établissement public pour « concurrence déloyale ».
Concurrence déloyale. Non mais sérieusement ???
Sept prix Nobel d'économie ont appelé lundi 7 juillet, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches en France sur le modèle de la "taxe Zucman".
Si même les prix Nobel d'économie s'y mettent...
Je ne sais pas ce qu'Adobe fait de ces informations. Je ne sais pas ce qu'ils stockent, ni pendant combien de temps. Je ne sais pas dans quel(s) pays les données sont stockées. Je ne sais pas quels LLM sont formés avec ces données. Et je n'ai pas besoin de le savoir. Ce que j'ai besoin de savoir, c'est qu'ils n'utiliseront pas l'option d'acceptation par défaut comme une excuse légale pour mettre mes informations sur écoute.
Adobe a donc décidé de récupérer, par défaut, tous vos documents PDF pour pouvoir vous proposer des résumés générés par IA.
J'espère donc que vos PDF ne contiennent pas de données personnelles, confidentielles voire secrètes ?
Sauvegarder le travail est déjà un non-sens à la base. Faire faire du travail inutile pour éviter de penser la répartition des richesses, c’est botter en touche.