Mon sblog est de retour !
De plus en plus d’internautes ont le réflexe de se tourner vers l’IA pour trancher un débat sur les réseaux sociaux. Mais ces modèles, qui n’ont pas été conçus pour ça, peuvent inventer des faits de toutes pièces. Même Perplexity, présenté comme plus fiable, peut être victime «d’hallucinations».
Spoil :
Bref : il suffit de le vouloir.
À l’aide de nombreux travaux d’économistes, Politis recense cinq mesures qui permettraient de trouver plus de 50 milliards d’euros par an. Davantage que le montant recherché par François Bayrou. Un bonus exceptionnel – pour seulement un an – rapporterait 100 milliards d’euros additionnels.
L’usage de l’IA n’est jamais neutre : il peut servir la mégamachine, mais aussi l’émancipation, la compréhension et la construction de soi. Partage d’un parcours critique, entre urgence de comprendre, lenteur retrouvée et désir d’autonomie. #IA #Mégamachine #Apprentissage
Une vidéo (30 minutes) absolument magnifique qui montre que les boîtes américaines ne peuvent pas travailler de manière légale en Europe, quelles que soient leurs promesses, et qu'avec le RGPD on a un énorme levier pour les foutre toutes dehors.
Trump prend des sanctions contre la CPI (Cour Pénale Internationale) en gelant des comptes bancaires et en bloquant les comptes mails. Avec la collaboration de Microsoft.
Notez bien ce qui vient de se passer : Une organisation qui n'est pas de droit américain, non située sur le sol des USA, vient de voir ses services en ligne bloqués parce qu'ils déplaisent au gouvernement américain.
Les sanctions de Trump contre le procureur de la CPI ont interrompu les travaux du tribunal
Il y a près de trois mois, le président américain Donald Trump a imposé des sanctions au procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan.
LA HAYE, Pays-Bas - Le procureur général de la Cour pénale internationale n'a plus accès à son courrier électronique et ses comptes bancaires ont été gelés.
Les employés américains de la Cour, dont le siège est à La Haye, ont été informés qu'ils risquaient d'être arrêtés s'ils se rendaient aux États-Unis.
Certaines organisations non gouvernementales ont cessé de travailler avec la CPI et les dirigeants de l'une d'entre elles ne répondent même pas aux courriels des fonctionnaires de la Cour.
Ce ne sont là que quelques-uns des obstacles auxquels est confronté le personnel de la Cour depuis que le président américain Donald Trump a imposé en février des sanctions à son procureur en chef, Karim Khan, selon des entretiens avec des fonctionnaires actuels et anciens de la CPI, des avocats internationaux et des défenseurs des droits de l'homme.
Les sanctions « empêcheront les victimes d'avoir accès à la justice », a déclaré Liz Evenson, directrice de la justice internationale à Human Rights Watch.
M. Trump a sanctionné la Cour après qu'un groupe de juges de la CPI a délivré en novembre des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant.
Les juges ont estimé qu'il y avait des raisons de croire que les deux hommes pourraient avoir commis des crimes de guerre en restreignant l'aide humanitaire et en ciblant intentionnellement des civils dans le cadre de la campagne menée par Israël contre le Hamas à Gaza - des accusations que les responsables israéliens nient.
Le personnel et les alliés de la CPI ont déclaré que les sanctions ont rendu de plus en plus difficile l'accomplissement des tâches de base du tribunal, sans parler de la recherche de la justice pour les victimes de crimes de guerre ou de génocide.
Un porte-parole de la CPI et un autre de M. Khan se sont refusés à tout commentaire. En février, la juge Tomoko Akane, présidente de la CPI, a déclaré que les sanctions « constituent de graves atteintes aux États parties de la Cour, à l'ordre international fondé sur l'État de droit et à des millions de victimes ».
L'ordonnance de février interdit à M. Khan et à d'autres non-Américains parmi les 900 membres du personnel de la CPI d'entrer aux États-Unis. Elle menace également d'amendes et de peines de prison toute personne, institution ou entreprise qui apporterait à M. Khan un « soutien financier, matériel ou technologique ».
Les sanctions entravent le travail sur un large éventail d'enquêtes, et pas seulement celle sur les dirigeants israéliens.
La CPI, par exemple, enquêtait sur les atrocités commises au Soudan et avait délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de l'ancien président soudanais Omar al-Bashir, accusé notamment de génocide. Cette enquête s'est arrêtée alors même que de nouvelles atrocités sont signalées au Soudan, selon un avocat représentant un procureur de la CPI qui s'oppose aux sanctions devant les tribunaux américains. Le procureur, Eric Iverson, a intenté une action en justice fédérale contre l'administration Trump afin d'obtenir une protection contre les sanctions.
Son client "ne peut pas faire ce que je qualifierais de fonctions d'avocat de base", a déclaré Allison Miller, qui représente M. Iverson dans cette affaire.
L'une des raisons pour lesquelles la Cour a été paralysée est qu'elle dépend fortement de contractants et d'organisations non gouvernementales. Ces entreprises et ces groupes ont réduit leur travail pour le compte de la Cour parce qu'ils craignaient d'être pris pour cible par les autorités américaines, selon des membres actuels et anciens du personnel de la CPI.
Microsoft, par exemple, a supprimé l'adresse électronique de M. Khan, ce qui a contraint le procureur à utiliser Proton Mail, un fournisseur d'accès suisse, ont indiqué des membres du personnel de la CPI. Ses comptes bancaires au Royaume-Uni, son pays d'origine, ont été bloqués.
Microsoft n'a pas répondu à une demande de commentaire.
Le personnel d'une organisation non gouvernementale qui joue un rôle intégral dans les efforts de la cour pour rassembler des preuves et trouver des témoins a déclaré que le groupe a transféré de l'argent hors des comptes bancaires américains parce qu'il craint qu'il ne soit saisi par l'administration Trump.
Les dirigeants de deux autres organisations de défense des droits de l'homme basées aux États-Unis ont déclaré à l'AP que leurs groupes avaient cessé de travailler avec la CPI. Un cadre de l'une d'entre elles a déclaré à l'AP que les employés avaient même cessé de répondre aux courriels des responsables de la Cour de peur de déclencher une réponse de l'administration Trump.
L'effet cumulatif de ces actions a conduit le personnel de la CPI à se demander ouvertement si l'organisation peut survivre à l'administration Trump, selon des fonctionnaires de la CPI qui ont parlé sous couvert d'anonymat par crainte de représailles.
L'un de ces fonctionnaires a déclaré : « Il est difficile de voir comment la Cour pourra survivre aux quatre prochaines années. »
M. Trump, fervent partisan de M. Netanyahou, a pris son décret de sanctions peu après son entrée en fonction, accusant la CPI d'« actions illégitimes et sans fondement visant l'Amérique et notre proche allié Israël ». Washington affirme que la Cour n'est pas compétente pour juger Israël.
Le décret de M. Trump indique que les « actions de la CPI contre Israël et les États-Unis créent un dangereux précédent, mettant directement en danger le personnel actuel et ancien des États-Unis, y compris les membres actifs des forces armées ». Il a ajouté que la « conduite malveillante » de la Cour menaçait « la souveraineté des États-Unis et sapait le travail essentiel du gouvernement américain en matière de sécurité nationale et de politique étrangère ».
La Maison Blanche n'a pas répondu à une demande de commentaire.
M. Netanyahu a qualifié d'« absurdes » les allégations de la CPI, et la Knesset israélienne envisage de légiférer pour faire de la communication de preuves à la Cour un crime.
Israël a lancé son offensive après que des militants du Hamas ont pris d'assaut le sud d'Israël en octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en enlevant des dizaines d'autres. Le Hamas détiendrait environ deux douzaines d'otages.
Au sein du tribunal, les employés ont fait preuve d'humour noir, plaisantant sur le fait qu'ils ne peuvent même pas prêter un stylo à Khan sous peine d'apparaître sur le radar américain.
Ce n'est pas la première fois que la CPI s'attire les foudres de M. Trump. En 2020, l'ancienne administration Trump a sanctionné la prédécesseure de Mme Khan, Fatou Bensouda, et l'un de ses adjoints en raison de l'enquête menée par la Cour sur des crimes présumés commis en Afghanistan alors que l'armée américaine opérait dans le pays.
Le président Joe Biden a annulé les sanctions lorsqu'il a pris ses fonctions quelques mois plus tard.
Trois actions en justice sont actuellement en cours de la part d'employés et de consultants de tribunaux américains contre l'administration Trump, arguant que les sanctions portent atteinte à leur liberté d'expression. En début de semaine, M. Iverson, l'avocat qui enquêtait sur le génocide au Soudan, a obtenu une protection temporaire contre les poursuites, mais si d'autres citoyens américains présents au tribunal souhaitent obtenir une assurance similaire, ils devront déposer leur propre plainte.
Entre-temps, la Cour est confrontée à un manque croissant de coopération de la part de pays normalement considérés comme ses plus fervents défenseurs.
La CPI n'a pas d'appareil d'exécution propre et s'en remet aux États membres. L'année dernière, trois pays, dont deux de l'Union européenne, ont refusé d'exécuter des mandats émis par la Cour.
Le nouvel assaut de l'administration Trump intervient alors que la Cour était déjà confrontée à des défis internes. L'année dernière, quelques semaines avant que M. Khan n'annonce qu'il demandait des mandats d'arrêt contre les responsables israéliens, deux membres du personnel de la Cour ont signalé que l'avocat britannique avait harcelé une assistante, selon un rapport de l'Associated Press.
M. Khan a catégoriquement nié les accusations selon lesquelles il aurait tripoté une assistante et tenté de la contraindre à une relation sexuelle. Une enquête des Nations unies est en cours et M. Khan a depuis été accusé d'avoir pris des mesures de rétorsion à l'encontre du personnel qui soutenait cette femme, notamment en rétrogradant plusieurs personnes qu'il jugeait critiques à son égard.
Attendez je résume. L'IA générative:
- vole les créateurs.
- exploite des travailleurs sous-payés
- pipote
- nous espionne
- pourrit le web
- pourrit la recherche scientifique
- déforme la vérité et sert à nous manipuler
- consomme des tombereaux d'énergie
- est aux mains des milliardaires
- n'est pas rentable
- conduit à des licenciements
- déhumanise les échanges
Je ne suis pas du genre à jeter une techno avec l'eau du bain (coucou les torrents) mais y'a encore quelquechose à sauver ?
La prise en charge de Windows 10 se termine le 14 octobre 2025.
Microsoft veut que vous achetiez un nouvel ordinateur.
Mais que se passerait-il si vous pouviez rendre votre ordinateur actuel rapide et sécurisé à nouveau ?
Malgré ce que stipule le Code de la Légion d’honneur, Nicolas Sarkozy conserve actuellement sa distinction et Emmanuel Macron a exclu de retirer sa Légion d'honneur à l’ancien président. En réponse, Julien Bayou, ancien député EELV aujourd’hui avocat, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris pour contester ce refus.
Alors, pour le coup, c'est juste respecter le Code de la Légion d'Honneur... Mais bon, respecter le droit, c'est peut-être pas la priorité de nos gouvernants, faut croire. Qu'est-ce qu'il disait l'autre facho là ? Le retour de l'autorité ? ahahah...
Beau boulot de récap' des outils libres dispo pour la gestion d'une association
Depuis quelques jours, tous les utilisateurs de WhatsApp ont vu apparaître un service d’intelligence artificielle générative dans leur messagerie. Meta AI est là, et elle est impossible à désactiver. Dans la nuit de lundi à mardi, Meta, le groupe de Mark Zuckerberg, est allé beaucoup plus loin: il a décidé que tout ce que publient les utilisateurs d’Instagram et Facebook pourront servir à entraîner ses modèles d’intelligence artificielle (IA). Et au sein de WhatsApp, tous les messages échangés avec Meta AI seront aussi analysés.
En une phrase: non seulement Meta impose son IA, mais en plus, Mark Zuckerberg contraint les utilisateurs à lui fournir leurs écrits pour l’entraîner. Le
Un récent arrêt de la Cour de cassation estime que l'identification d'un salarié à partir de son adresse IP, interne au réseau de l'entreprise et enregistrée au sein de fichiers de journalisation, n'est licite que si ce dernier a donné son consentement explicite pour ce recueil. La décision, motivée par le RGPD, interroge.
Donc, retrait de consentement à l'issue de la période d'essai !
2025, au bord du précipice
Alors que les inspecteurs généraux missionnés concluaient bien à un climat d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme dans l’établissement catholique, leur rapport a été modifié dans la dernière ligne droite, sans qu’ils en soient avisés. Nos révélations.
Comment faire dire à un rapport l’inverse de ce qu’il constate ? En changeant ses conclusions. C’est ce qui s’est passé concernant l’établissement scolaire Stanislas, institution privée catholique parisienne.
Alors que Stanislas est visé par plusieurs enquêtes de presse accablantes, l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) diligente une enquête au sein de l’établissement en 2023. L’IGÉSR est alors dirigée par Caroline Pascal, devenue depuis directrice générale de l’enseignement scolaire, soit numéro deux du ministère de l’éducation.
Ce rapport, tenu secret mais que Mediapart révèle en 2024, dresse un constat sévère sur l’ambiance qui règne à Stanislas, même si ses conclusions s’avèrent bien prudentes : « Au terme de la mission, l’équipe ne confirme pas les faits d’homophobie, de sexisme, et d’autoritarisme mis en avant par les articles de presse. » C’est également la conclusion qui figure dans la courte lettre de mission accompagnant le rapport, envoyée, comme le veut l’usage, au ministre de l’époque, Gabriel Attal.
Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire (à droite), lors dune table ronde au Sénat le 15 janvier 2025.
Selon des informations obtenues par Mediapart, les conclusions initiales du rapport ont été trafiquées pour édulcorer l’ensemble, dans le dos des inspecteurs généraux chargés de l’enquête et de la rédaction du document. Dans un courrier que nous avons pu consulter, l’un·e de ces inspecteurs et inspectrices explique avoir ainsi découvert un projet de lettre de mission « expurgé d’un paragraphe conclusif lourd de sens et de conséquences, dédouanant le collège Stanislas », paragraphe que les inspecteurs et inspectrices n’auraient « jamais validé car il règne bien à Stanislas un climat homophobe, sexiste et autoritaire ».
En clair, tous les éléments pointant ce climat n’apparaissent plus explicitement dans le rapport et surtout disparaissent des conclusions.
Une pratique manifestement inédite, au regard du fonctionnement de l’IGÉSR, très clair dans ses statuts sur l’indépendance des inspecteurs vis-à-vis de leur hiérarchie : « [Les inspecteurs généraux] rendent compte de leurs missions par des rapports qu’ils signent », explique le décret encadrant leur travail. Ces amendements correspondent-ils à une consigne de la haute hiérarchie de l’inspection générale et dans quel but ? Interrogée par Mediapart sur ces modifications de dernière minute, la patronne de l’IGÉSR de l’époque, Caroline Pascal, n’a pas répondu à nos questions.
Les versions définitive de cette lettre et du rapport, tous deux modifiés, ont été envoyées en août 2023 à Gabriel Attal et à sa directrice de cabinet, toujours sans que l’ensemble des inspectrices et inspecteurs généraux en soient avisé·es. « En raison des relations de confiance qui prévalent entre inspecteurs généraux composant une équipe de mission, aucun de nous […] n’a songé une seconde à vérifier la concordance entre les deux versions. Et nous n’avons pas été informés [...] de ce changement de rédaction », explique le courrier.
Stanislas blanchi
Ce sont pourtant bien ces conclusions du rapport et spécifiquement cette lettre qui seront ensuite utilisées sans relâche par le diocèse de Paris, la direction de l’enseignement catholique, Caroline Pascal et la ministre de l’éducation d’alors Amélie Oudéa-Castéra pour blanchir Stanislas. L’affaire étant entre-temps devenue explosive, après la révélation par Mediapart que la ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra, y scolarisait ses propres enfants.
Ce paragraphe conclusif est par exemple cité abondamment par le directeur de Stanislas lui-même, sur les plateaux de télévision. Invité sur BFMTV le 21 janvier 2024, Frédéric Gautier a même dégainé en direct à l’antenne le document, censé le laver de tout soupçon. « Peut-être que c’est une forme de scoop parce qu’on n’en parle pas beaucoup. Je suis heureux d’apporter un scoop à BFMTV, lâche alors le directeur, pas peu fier de son coup. À l’issue de cette enquête, il y a un courrier du ministère de l’éducation nationale signé de Madame la cheffe d’inspection générale qui dit : “À l’issue de l’enquête, les accusations de Mediapart de sexisme, d’homophobie et d’autoritarisme ne sont pas retenues par les inspecteurs.” »
Le directeur Frédéric Gautier sur BFMTV s’appuyant sur les fausses conclusions du rapport.
Amélie Oudéa-Castéra aussi y est allée à l’époque de son refrain : « Je précise que ce rapport ne remonte aucun fait d’homophobie ni aucun cas de harcèlement », assurait la 17 janvier la ministre, précisant cependant auprès de France Info qui l’interrogeait ne pas avoir lu le rapport en entier mais « une courte synthèse ».
La cheffe de l’inspection générale Caroline Pascal (nommée à la tête de l’IGÉSR par le ministre Jean-Michel Blanquer, lui-même un ancien de « Stan ») ne s’est pas tenue éloignée des médias dans ce contexte inflammable. Quelques heures avant que le directeur Frédéric Gautier ne débute sa série d’interviews dominicales, Caroline Pascal accordait un entretien au Journal du dimanche (JDD), hebdomadaire du milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, sans en avoir préalablement averti le ministère.
« Je me suis contentée de défendre le travail de l’inspection sur deux points : le rapport d’inspection n’avait pas à être rendu public en vertu du CRPA [Code des relations entre le public et l’administration – ndlr], et l’agent qui l’a fait fuiter a commis une faute déontologique », justifie-t-elle à Mediapart le 21 janvier 2024. Dans son article, Le JDD assène que la mission d’inspection aurait dédouané la gouvernance actuelle du lycée des dysfonctionnements constatés.
Puis, interrogé dans une émission de France 2 sur le sujet Stanislas, Caroline Pascal réitère, citant presque mot pour mot les conclusions de la lettre et du rapport révisées dans la dernière ligne droite : « Dans l’ensemble de ces témoignages, nous n’avons extrait aucun élément caractérisé qui permettait de dire que l’établissement avait un comportement homophobe, sexiste ou autoritaire. »
Avant de poursuivre : « Nous n’avons eu aucun témoignage d’élèves nous disant qu’ils avaient été eux-mêmes stigmatisés ou victimes d’homophobie. Nous avons eu des témoignages d’élèves qui nous disaient qu’ils connaissaient des élèves qui, dans l’établissement, étaient homosexuels et qui ne s’en plaignaient pas. »
Les inspecteurs généraux ont entendu une centaine de témoins, ils n’ont pas repéré d’homophobie systémique.
Caroline Pascal, ancienne patronne de l’IGÉSR, devant la commission d’enquête
L’ancienne cheffe de l’IGÉSR tient mordicus à sa version : si dérives individuelles il y a eu, elles sont anciennes et ne doivent en rien conduire à plus de sanctions vis-à-vis de l’établissement, ni surtout remettre en cause du contrat d’association qui le lie à l’État. Problème : les nombreux témoignages recueillis par les inspecteurs et inspectrices dénonçant l’homophobie, le sexisme ou le racisme au sein de l’établissement ont été expurgés du rapport et ne sont visibles qu’en annexes, jamais citées par l’ex-patronne de l’inspection.
Enfin, questionnée sur le décalage, déjà, entre les procès-verbaux d’auditions des élèves de Stanislas interrogés à l’occasion de l’enquête de l’IGÉSR et le résultat final, à l’occasion de la commission d’enquête parlementaire sur les violences éducatives, Caroline Pascal s’est déchargée de toute responsabilité, renvoyant à… l’indépendance sacrée des inspectrices et inspecteurs généraux (nous publions des extraits de ces PV dans les annexes de cet article).
« Les inspecteurs généraux ont entendu une centaine de témoins, ils n’ont pas repéré d’homophobie systémique, a déclaré sous serment Caroline Pascal, le 1er avril 2025. Les nombreux témoignages ne les mentionnaient pas. Je le regrette si les élèves n’ont pas osé dire aux inspecteurs généraux ce qu’ils ont dit aux journalistes. » Puis : « Les inspecteurs sont libres, leur analyse est qu’il n’y avait pas à Stanislas d’homophobie institutionnelle. »
L’actuelle patronne de l’IGÉSR, Dominique Marchand, nommée en février 2025, a elle aussi été auditionnée par la commission d’enquête parlementaire, obtenue après qu’a éclaté l’affaire Bétharram. Sollicitée par les député·es, elle a détaillé tout le parcours classique d’un rapport de l’inspection générale, à savoir d’abord une lettre de saisine du ministre concerné, puis la formation d’une équipe d’inspecteurs, le choix d’un relecteur et d’un référent de la mission, pour s’assurer d’un haut niveau de qualité, d’impartialité et de collégialité.
Dominique Marchand a, à cette occasion, également rappelé le rôle qui est le sien, celui de cheffe de l’IGÉSR, qui se « borne à transmettre » le rapport une fois finalisé. « Son rôle n’est pas d’intervenir sur le rapport lui-même, jamais. Si le chef de service n’est pas en accord, il peut le signaler [au ministre – ndlr] dans un courrier séparé. Et s’il ne souhaite pas le remettre, il doit s’en remettre à une commission pour le justifier. Cela témoigne de l’indépendance des inspecteurs généraux, qui sont missionnés et signent sous leur responsabilité. »
Alertée par l’une des inspectrices de l’époque, la commission d’enquête parlementaire annonce ce mardi programmer de nouvelles auditions. « J’ai reçu un courrier d’une inspectrice de ce rapport qui nous apporte les éléments qui nous poussent à auditionner le corps d’inspection », a déclaré la présidente de la commission Fatiha Keloua-Hachi. On a des éléments qui prouvent que le rapport a été édulcoré. » Et d’ajouter : « Nous pourrons réentendre Caroline Pascal, car nous avons des éléments qui prouvent qu’elle n’a pas tout dit. »
une approche où vous posez que votre ennemi c’est l’utilisateur de votre produit et vous dites à l’utilisateur – c’est très bien dit, c’est dit en novlangue et tout, c’est classe, on dirait du macronisme – we value your privacy, ça veut dire « on t’emmerde » et tout le monde sait que ça veut dire « on t’emmerde »
En somme, cette technologie truste 3 des 5 premières places parmi les risques les plus redoutés des 231 dirigeants IT et métiers interrogés, ces derniers étant issus de 15 pays différents.
Une analyse des données publiques permet de démontrer sans ambiguïté l’orientation éditoriale de CNews, et même de dire précisément quand le virage a vraiment commencé. Plongée dans les marqueurs sémantiques du discours identitaire.
Je rassemble ici un court glossaire féministe, parce que je me rends compte sur le terrain que les personnes moins informées, dont les personnes plus âgées (oui bah oui, faut l’accepter), ont du mal à comprendre de quoi nous parlons.
OK, des attentions à garder en tête...
Dans cette vidéo, Carole Cadwalladr, journaliste au Gardian, lance l'alerte face à la broligarchie et au « coup d'État numérique » en cours.
Elle y évoque, en 17 minutes, et d'une façon particulièrement brillante, documentée et incarnée, la dangerosité des Big tech et précisément des patrons des GAFAM et de la collusion avec Trump.
Pas très encourageant, hein ?
Cependant pour des raisons diverses (activité pro en ligne, suivi des évènements locaux, lien avec ses proches, …), d’autres ne peuvent ou ne veulent pas forcément s’en passer complètement (aucun jugement, chacun·e fait comme il peut/veut).
Et c’est pour quoi j’ai rédigé ce petit guide qui vous permettra de continuer à utiliser certains des réseaux sociaux en nourrissant le moins possible l’ogre qui est derrière.
Un moindre mal...
Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de 27 caméras de surveillance traditionnelles fixées sur une seule bagnole. Et ces petits bijoux génèrent approximativement 15 Go de données compressées par heure. C’est plus que ce que produit votre téléphone en une semaine, et c’est transmis via un flux chiffré TLS 1.3 (protocole de sécurité qui protège les données en transit) directement vers les serveurs de Google. Pratique donc pour savoir rapidement qui a piqué une jante à 19h30, mais pas terrible pour votre anonymat.
Certes, Waymo utilise des algorithmes pour flouter automatiquement les visages et les plaques d’immatriculation… sauf que les données brutes sont soigneusement conservées… Au cas où un mandat judiciaire viendrait frapper à la porte.
Retour d'expérience d'un adminsys qui doit gérer les soucis d'accès à ses services, complètement saturés à cause des crawler pour alimenter les IA
Scandale des eaux en bouteille : "L'Élysée savait, au moins depuis 2022, que Nestlé trichait depuis des années", assure le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale
Eeeet un scandale de plus !
Collusion ? Corruption ? Au final, on se retrouve avec un petit entre soi qui prennent soin les uns des autres...
Tour d’horizon de toutes les dégueulasseries qui se trouvent dans la loi narcotrafic, votée il y a peu au Sénat puis à l’Assemblée Nationale, et bien partie pour être adoptée d’ici peu avec tout son lot d’intensification de l’État policier et carcéral, du racisme d’État et de la surveillance généralisée.
Je dé-teste le management par l'urgence. Je déteste quand on me demande de faire des trucs en « comptant sur ma réactivité » ou « ça serait bien que ça soit fait avant mercredi », pourquoi mercredi ? Aucune idée.
C'est insupportable parce que :
Et je partage !
Plus de 90% des étudiants utilisent l'IAG tous les jours1. Je sais que certain·e·s de mes élèves l'utilisent pour faire leur travail à leur place. Une idée que l'on entend parfois dans les médias est que les professeur·e·s devraient accompagner leurs élèves dans cet usage, et leur apprendre à mieux utiliser l'IAG. Je n'en ai aucune envie.
Ça y est, tout le monde a généré sa petite image Ghibli et s’est senti pousser les ailes d’un artiste ? On peut revenir un peu sur Terre et parler de vrais problèmes, ou bien ?
Le seul article sérieux de l'année du Gorafi.
À ne pas rater !
Donald Trump veut prendre le contrôle d’institutions culturelles pour restaurer la « vérité dans l’histoire américaine »
Le #fascisme se met en place, devant nos yeux.
On a déjà vu faire, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas.
Bienvenue sur ce guide autour du Fediverse. J’imagine que si vous lisez ceci, c’est le sujet vous intéresse et, peut-être même, que ça vous intimide. C’est totalement compréhensible, ne vous en faites pas. Une fois que vous aurez terminé ce guide, vous pourrez l’expliquer à votre tour.
Imagine-t-on sanctionner financièrement une personne qui ne dispose que de 636 euros par mois pour survivre ?
D'autant que, pendant ce temps, Bolloré est exempté de 320 millions d'€ d'amende sur son redressement pour fraude fiscale (l'équivalent de 503 000 mois de RSA, soit quasi 42 000 ans de RSA ou alors 42 ans de RSA pour 1000 personnes). Si ça, ce n'est pas de l'injustice ?
"Le conspirationnisme fait d'énormes dégâts dans nos rangs. C'est une machine très séduisante, qui peut isoler les individus et les transformer en fachos en quelques semaines."
Triste. Et vrai. Mais tellement triste.
Son coup de maître? Un bout de code baptisé «IsDLEnabledinAD», abréviation de «Davis Lu est-il activé dans Active Directory?». Tant que le système confirmait son statut actif, le code restait inoffensif, jusqu'au 9 septembre 2019, jour de son licenciement. L'absence de Davis Lu a instantanément déclenché la petite «bombe» de code et occasionné un blocage massif des utilisateurs, paralysant l'ensemble des opérations de l'entreprise.
Voilà un élément de plus qui tente à confirmer mon aspiration à ce que des bombes logiques posées par des geeks gauchistes puissent finir par faire bugguer toute l'économie mondiale !
(un jour, je vous parlerai de mon action idéale, à mi-chemin entre Fight-Club et MrRobot, avec des adminsys ou des devops révolutionnaires !)
Non content de démanteler la bureaucratie étasunienne en prenant le contrôle de ses systèmes informatiques stratégiques, Elon Musk et son DOGE proposent de remplacer les fonctionnaires limogés par des logiciels d'IA. Une manière de remplacer la politique par la technique, et la démocratie par le calcul.
C’est le grand martelage, depuis plusieurs années, avec une accentuation depuis plusieurs mois. L’intelligence artificielle, entité aux contours abstraits, serait la réponse à tous nos maux. La promesse d’une vie future marquée du sceau du progrès. Nous serions là face à une « révolution ».
Derrière cette euphorie, il y a une réalité. Matérielle. Celle que les grands entrepreneurs de la tech mondiale, américains en tête, s’évertuent à cacher : l’intelligence artificielle n’a rien d’artificiel. Dans les coulisses, ce sont des centaines de milliers, voire des millions d’ouvriers répartis dans les pays du sud (Kenya, Colombie etc.), ceux qu’on appelle les « travailleurs du clic », qui étiquettent, annotent, modèrent des quantités astronomiques de données. Tout un travail indispensable à l’apprentissage des IA, et sans lequel ces technologies ne pourraient fonctionner.
Comme nous l’explique notre invité, le sociologue Antonio Casilli, ce mécanisme de « capitalisme de plateforme », au cœur de l’économie des GAFAM, participe à faire renaître les monstres d’un passé supposément révolu : colonialisme, racisme, et, avec l’exemple américain, fascisme. Techno-fascisme même, pourrait-on dire : la répression féroce et les expulsions de masse, dans une main, la promesse d’un futur où la technologie améliorera la vie de tous, dans l’autre. Entre les deux, des milliers de personnes broyées par l’administration et renvoyées dans leur pays d’origine. Là où ils pourront rejoindre la cohorte surexploitée et sous-payée des « petites mains de l’intelligence artificielle ». Et ainsi boucler la boucle.
La vague des textes sécuritaires visant à affaiblir le chiffrement et à imposer des portes dérobées dans les applications chiffrées déferle sur le parlement français aussi. Mozilla, aux côtés d’organisations de protections des libertés numériques comme La Quadrature du Net, appelle à bloquer ces dangereuses dispositions. Voici l’e-mail qu'ont reçu Mozilliennes et Mozilliens abonnés aux newsletters de Mozilla.
En bref, l'épisode médiatique vient ouvrir une interrogation : les partis politiques peuvent-ils se permettre de considérer les technologies les plus récentes, et en particulier l'IA générative, comme neutres, alors que les travaux démontrant leur rôle dans la désinformation et les discours de haine s'accumulent ?
Ne nous voilons pas la face : le gouvernement des États-Unis est désormais entre les mains d'un suprémaciste dont le plus gros succès industriel, largement financé par l'État, a consisté à faire exploser des fusées jusqu'à ce qu'elles arrêtent d'exploser.
L'IA donne de fausses informations dans 60 % des cas
Et certains voudraient jeter des classes entières dans cette escroquerie ?
L’Assemblée nationale s’apprête à examiner, à partir de ce lundi, la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic. Qui prévoit notamment, avec le soutien du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’étendre à nouveau l’usage de la surveillance algorithmique, votée il y a dix ans et alors limitée à l’antiterrorisme.
Il faut se passer de voiture pendant un certain temps pour réellement comprendre au plus profond de soi que la solution à beaucoup de nos problèmes sociétaux n’est pas une voiture électrique, mais une ville cyclable.
Nous ne devons pas chercher des « alternatives équivalentes » à ce que nous offre le marché, nous devons changer les paradigmes, les fondements. Si on ne change pas le problème, si on ne revoit pas en profondeur nos attentes et nos besoins, on obtiendra toujours la même solution.
C’est « l’homme providentiel » qu’étudie la science politique. Sinon, pourquoi les évangélistes seraient-ils prêts à croire en un messie adultère ? Pourquoi les partisans de la Constitution auraient-ils foi en l’homme qui se voit en dictateur ? Pourquoi les travailleurs croiraient-ils le président qui a historiquement accordé les plus importantes réductions de taxes aux plus riches ? Pourquoi des immigrants, pour certains liés à des migrants non documentés (et expulsables), se penseraient-ils immunisés s’il accède au pouvoir ? Pourquoi un pan significatif des Afro-Américains adopterait-il l’homme qui a appelé à l’exécution des « Central Park Five » depuis innocentés ?
On est en là. Des comptables dictent les règles à suivre pour accepter ce qui devrait être de droit : l'ouverture, le partage, l'accueil. Et tout cela ne devrait être guider que par une priorité : nos intérêts.
Ils sont à gerber.
#IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pour la construction et la promotion d’IA « de confiance » pris sous la présidence Biden.
Parmi les engagements enlevés de ses pages dédiées à la transparence, ceux de partager des informations relatives à la gestion des risques dans l’industrie et vis-à-vis des gouvernements, ou encore de diffuser ses recherches sur les biais et la discrimination provoquée par les technologies d’IA.
C'est un outil de sécurité indispensable.
A la recherche de solutions contre le démarchage téléphonique intempestif, les députés ont adopté à l’unanimité ce jeudi 6 mars un texte pour instaurer un consentement préalable du consommateur.
Youpi !
Heureusement qu'on a enfin un texte de loi qui redit ce que demande le RGPD depuis 2016 !
https://www.cnil.fr/fr/les-bases-legales/consentement
(au passage, vu que ce texte de loi instaure un consentement préalable, merci de m'expliquer le concept du consentement a posteriori qui était apparemment en vigueur jusque là, ça m'intéresserai de savoir)
Mais c'est pas grave, ça me donnera toujours un argument de plus à donner à de pauvres gens qui peuvent rien y faire au bout de leur téléphone (quand ce n'est pas une boite vocale perfectionné comme sur lesquels je tombe souvent ces derniers temps)
Ou alors, j'essaie de menacer les commanditaires si tant est qu'on arrive à savoir qui est derrière (ou avoir une vraie boîte et non un faux nom comme ce fut le cas lors de mon dernier appel à partir d'un 06, ce qui est aussi illégal au passage).
Je suis un peu acerbe, je le sens bien, mais sous l'apparence d'une bonne nouvelle, c'est juste la démonstration par l'absurde de la déconnexion de nos dirigeants (et d'une forme de populisme qui vise à satisfaire sa clientèle sans absolument rien faire concrètement derrière)
Vous saviez, bien entendu, qu'une bombe atomique avait été largué sur Hiroshima le 6 août 1945 ?
Il est possible que vous sachiez également que le bombardier transportant cette bombe avait été nommé "Enola Gay". Ce nom a été choisi par le pilote désigné pour piloter l'engin le jour J. Il a choisi de le nommer du nom de sa mère.
But, there's more ...
Mais savez-vous ce qu'il y a dans "Enola Gay" ?
Il y a "Gay".
Et "Gay" est aujourd'hui un mot interdit dans la patrie de la liberté qu'est l'Amérique.
Et c'est pourquoi 26 000 photos risquent de disparaître grâce à la politique antiwoke de Trump
Les contenus des sites du réseau désinformation prorusse « Portal Kombat » se retrouvent dans les données utilisées par les différents chatbots des entreprises d'IA générative, alerte Newsguard.
Et voilà donc des éléments prouvant que le #DataPoisoning tel que je le craignais est mis en oeuvre.
Quand c'est en plus par la Russie, on a vraiment à craindre de l'exploitation tout azimut de ces IA à toutes les sauces.
Les États-Unis subissent une vague inédite d'interdictions de livres ciblant principalement les ouvrages destinés à la jeunesse abordant les sujets de genre, racisme, ou les questions LGBTQ+. La récente interdiction du livre pour enfants de l'actrice Julianne Moore dans les écoles du ministère de la Défense est un nouvel exemple de ce mouvement conservateur de censure qui alarme les défenseurs de la liberté d'expression.
Fahrenheit 451 en live-action.
C'est juste affreux en fait
La sympathique coopérative @ouvaton vient de publier sa toute nouvelle documentation dédiée à Nextcloud. Ce guide d’utilisation est partagé en CC-BY-SA et est hébergé sur un CMS qui s'appelle bookstack (<3) et peut donc se consulter ou s'exporter sous la forme d'un livre, merci !
Malgré des performances décevantes, la vidéosurveillance algorithmique testée aux JO de Paris fascine collectivités territoriales et pouvoirs publics. Derrière cet engouement, un lobby s’efforce de construire l’acceptation sociale de ces logiciels sécuritaires pour qu’ils puissent être imposés dans notre quotidien.
La situation géopolitique actuelle, marquée par les incertitudes sur la régulation des grandes plateformes centralisées et les controverses autour de figures comme Elon Musk et Donald Trump, crée un terreau favorable au développement du fédiverse - contraction de « fédération » et « univers », qui désigne un ensemble de réseaux sociaux décentralisés interconnectés. Face aux préoccupations croissantes concernant la liberté d'expression, la désinformation et la protection des données, de plus en plus d'utilisateurs et d'organisations recherchent des solutions décentralisées et transparentes.
Dans un paysage numérique bouleversé, Mastodon et Bluesky font figure d’alternatives au réseau social X. Le modèle économique et les choix technologiques de ces nouveaux acteurs seront déterminants. Mastodon, par exemple, vient d’annoncer la création d’une fondation.
Et pour celleux qui ne peuvent avoir accès à Mediapart, la suite ici bas :
Une véritable accélération de l’histoire. Après le rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars, il y a deux ans, puis sa transformation en X, ces dernières semaines font vivre une suite d’événements spectaculaires qui emportent avec eux tous les usagers et usagères des services de la « Big Tech ».
Alors que des millions de personnes étaient déjà en train de quitter le réseau social X, son patron, Elon Musk, faisait deux saluts nazis le jour de l’investiture du nouveau président des États-Unis, Donald Trump. De son côté, Mark Zuckerberg, patron de Meta et converti au trumpisme, vantait « l’énergie masculine » nécessaire, selon lui, à la bonne marche de son entreprise, tout en changeant les règles de modération de ses réseaux (Facebook, Instagram, WhatsApp). Dans le même temps, Amazon, Microsoft, Apple, Google, prêtaient allégeance au nouvel occupant de la Maison-Blanche à grand renfort de millions de dollars.
L’élection de Trump a donc finalement déclenché une migration massive de X vers Bluesky et Mastodon. Comme si l’arrivée de Musk au pouvoir faisait soudain prendre conscience de l’immense détournement opéré deux ans plus tôt. Se pose alors immédiatement cette question : ces nouveaux réseaux décentralisés ne risquent-ils pas d’enfermer à leur tour leurs utilisateurs et utilisatrices dans les mêmes pièges ?
Mastodon, déjà connu depuis quelques années, et Bluesky, qui émerge depuis peu mais est né dans le même incubateur californien (c’est initialement un projet de Twitter), proposent pourtant un nouveau paysage. Ces deux réseaux sont décentralisés, mais leurs modèles économiques s’opposent. Alors que le financement de Bluesky est toujours fondé sur l’idée que les revenus viendront de la publicité, celui de Mastodon repose essentiellement sur les dons.
Mediapart a rencontré Renaud Chaput, responsable technique de Mastodon – au nom très ironique, car tout l’oppose aux géants de la tech. Il décrit un projet qui existe grâce à la seule conviction de ses membres, à savoir une poignée, six à temps plein tout au plus, principalement en Europe.
Son fondateur, Eugen Rochko, un jeune Allemand discret et passionné de photo, a commencé à coder dans sa chambre d’étudiant en 2016, puis a été rejoint par Claire, une développeuse française. D’autres sont arrivés, au fur et à mesure que le réseau prenait de l’importance. Mastodon compte aujourd’hui 1,2 million d’utilisatrices et d’utilisateurs actifs répartis sur environ 15 000 serveurs (lire en boîte noire). Un objet incongru pour les investisseurs de tous poils : Mastodon a résisté à plusieurs reprises à des propositions de rachat de plusieurs millions d’euros.
Mediapart : Aux États-Unis, la Big Tech est en pleine bascule à l’extrême droite, la fuite des utilisateurs et utilisatrices est massive, les réseaux comme Bluesky et Mastodon apparaissent comme des alternatives. Tous deux mettent en avant leur modèle décentralisé. Qu’est-ce que cela change ?
Renaud Chaput : Le principal changement est qu’il n’y a plus une seule entité. À l’heure actuelle, dans la majeure partie des cas, c’est un homme blanc, milliardaire, américain qui va décider de votre expérience des réseaux sociaux. On l’a bien vu avec la représentation de la nudité, par exemple, qui est un problème de longue date. À part TikTok, la quasi-totalité des réseaux sociaux majeurs que nous utilisons sont américains. Ce qui est autorisé de dire sur Internet, c’est globalement ce qui est autorisé aux États-Unis. Ces réseaux sont soumis à la législation et à la vision américaine de la liberté d’expression.
La décentralisation apporte une réponse à cette situation, au sens où c’est toute une constellation d’entités qui, chacune indépendamment, peuvent faire leurs choix de modération. La décentralisation redonne la possibilité aux personnes de choisir ce qu’elles veulent voir et à qui elles veulent confier leurs données.
C’est quelque chose que la majorité des gens connaissent déjà… avec l’e-mail. Vous pouvez choisir votre fournisseur d’e-mail et peu importe celui que vous avez, vous pouvez échanger avec tout le monde. L’e-mail est un peu le premier réseau de discussion décentralisé. Il existe depuis longtemps, il fonctionne, avec ses forces et ses faiblesses, mais c’est vraiment le modèle à suivre pour du réseau social public.
Un autre aspect concerne le modèle économique de ces réseaux. À l’heure actuelle, si vous créez un compte sur Instagram, tout est fait pour que vous y restiez, sans possibilité de mettre de lien extérieur ni communiquer avec quelqu’un·e sur une autre plateforme. Il y a trente ans, les chaînes de télé étaient en compétition pour le « temps de cerveau disponible », comme le disait Patrick Lelay, patron de TF1. Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux.
Ce qui intéresse les plateformes, c’est de savoir combien de temps par jour les gens sont bloqués dans leur application, parce que c’est du temps à monétiser. Ils ont absolument intérêt à ce que vous restiez dans leur écosystème.
Quelles sont les différences entre Bluesky et Mastodon ?
Bluesky et Mastodon se différencient sur deux aspects : technologique et organisationnel. Mastodon a repris un protocole qui est une norme depuis 2018 (ActivityPub). Les serveurs ne connaissent pas l’intégralité du réseau et ne vont envoyer du contenu qu’aux utilisateurs qui les suivent. Le coût est beaucoup plus faible. Ça peut être un serveur chez moi, si je suis une personne qui connaît un peu la technique, ce qui va exiger seulement le coût d’un petit ordinateur.
Ce protocole a l’inconvénient de rendre plus compliquée la découverte du réseau, mais on y travaille. Aujourd’hui, il y a plus de 15 000 acteurs indépendants différents. Même s’il n’est pas parfait, on sait que ce modèle fonctionne.
Illustration 2
Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
Bluesky a fait un autre choix et créé son propre protocole. Pour des raisons légitimes, les concepteurs de Bluesky ont dit très tôt qu’un réseau social ne peut exister sans publicité. Sa directrice, Jay Graber, l’a rappelé récemment. Dans leur esprit, un réseau doit être gratuit et la publicité est le seul moyen de le financer. Ils se sont donc dit qu’il leur fallait un protocole permettant à de gros acteurs de récupérer un grand nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices pour les monétiser par l’entremise de la publicité et de la revente de données.
30 millions de comptes Bluesky
Mastodon donne un chiffre de 1,2 million d’utilisateurs et utilisatrices actives par mois. En raison de sa nature décentralisée, il est impossible de faire un décompte central. Il s’agit d’une estimation fondée sur l’activité des plus gros serveurs hébergés par les fondateurs : mastodon.social et mastodon.online. En comparaison, Bluesky communique sur le nombre de comptes créés au total : plus de 30 millions.
Le protocole de Bluesky prévoit plusieurs systèmes. Le stockage du contenu (« personal data servers ») est facilement décentralisable, mais l’affichage (« app views ») doit être complètement centralisé. À la différence de Mastodon, les serveurs qui utilisent ce protocole doivent donc connaître l’ensemble du réseau. La prise en charge de tels hébergements est par conséquent limitée à de très gros acteurs, et pour l’instant, il n’y a que Bluesky pour les fournir.
Cela présente l’avantage de faciliter la découverte du réseau, mais ce sont des dizaines de milliers d’euros mensuels en frais techniques. C’est pour cette raison qu’aujourd'hui 99,9 % des utilisateurs dépendent de la société Bluesky et des services qu’elle fournit.
Et sur le plan organisationnel ?
Bluesky, société de droit américain, possède le statut de Public Benefic Corporation (PBC), qui l’oblige à prendre en compte l’intérêt à la fois des actionnaires et du public. Or, Bluesky a récemment levé 70 millions de dollars auprès de fonds américains plus ou moins propres, notamment des fonds de cryptomonnaies et d’investisseurs ayant soutenu Trump… Qu’est-ce qui garantit aujourd’hui qu’Elon Musk ne dise pas aux investisseurs de Bluesky : « Je vous donne 1 milliard en échange des 70 millions que vous avez mis » ? Le « Public Benefit » va-t-il faire le poids ? Et s’il surenchérit à 5 milliards ?
Et Mastodon ?
Nous avons annoncé en janvier la création d’une fondation, sous la forme d’une association internationale sans but lucratif (AISBL), qui aura son siège en Belgique. Si nous nous sommes donné dix-huit mois pour déterminer le type de gouvernance, notre modèle est Wikipédia. Elon Musk déteste Wikipédia, parce que c’est justement une entité indépendante qu’il ne peut pas racheter. Wikipédia existe depuis plus de vingt ans, avec un conseil d’administration de douze personnes élues et des règles précises qui garantissent leur indépendance.
Nous voulons faire la même chose, avec une structure sans investisseurs, qui ne pourra pas être rachetée. C’est aussi une grosse différence avec Bluesky.
La situation actuelle révèle aussi la faiblesse de la souveraineté européenne sur les réseaux sociaux.
Est-il normal qu’une société américaine et ses dirigeants décident de ce qu’un média français a le droit de poster sur X ou sur Facebook ? Même chose pour les municipalités, les ministères, les institutions publiques… Par ailleurs, pourquoi le président de la République, comme de nombreux ministères, publie-t-il ses communiqués sur X alors que le public doit avoir un compte pour y accéder ? Pourquoi, pour savoir si mon train est en retard en France, je dois créer un compte sur X, donc confier mes données à une société américaine ?
J’ai récemment discuté avec des personnes travaillant à la Commission européenne à Bruxelles, qui m’expliquaient leurs craintes si nous vivions une nouvelle pandémie comme celle du covid. Avec un réseau social sous contrôle, et vu le nouveau gouvernement américain très antivax et anti-sciences, est-ce que nos pouvoirs publics pourraient librement communiquer ?
X a déjà suspendu des millions de comptes. Musk lui-même ne se cache pas de désactiver personnellement des comptes…
Elon Musk a tout pouvoir, et il l’a déjà montré, il peut faire ce qu’il veut sur les comptes X. Aujourd’hui, si Donald Trump demande à Elon Musk de prendre le contrôle du compte X d’Emmanuel Macron pour déclarer la guerre au Danemark, qu’est-ce qui l’en empêche ? Absolument rien.
On sait aussi que les États-Unis sont hostiles aux régulations européennes qui protègent le public, notamment le DSA [le règlement européen sur les services numériques, en vigueur depuis février 2024 – ndlr]. Rien n’empêche Trump ou Musk de fermer les comptes du gouvernement français pour obtenir la suppression de ces régulations européennes. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à perdre ses 10 millions d’abonné·es et une part de sa communication publique ? Pendant longtemps, c’était de la politique-fiction. Là, depuis deux mois, c’est la réalité, et très peu de gens en ont conscience.
Beaucoup de spécialistes de la tech envisagent que les Big Tech puissent sortir de l’Europe. Même si l’UE, c’est 500 millions de citoyen·nes qui ont du pouvoir d’achat, c’est de plus en plus plausible. Ça les effraie que l’Europe puisse mettre des amendes à des sociétés des États-Unis. C’est grave. C’est vraiment un clash de cultures, de visions, et ça ne s’arrange pas.
Comment nous protéger ?
À Mediapart, par exemple, vous avez votre serveur Mastodon, personne ne peut vous dire ce que vous pouvez poster. Un serveur distant peut empêcher ses utilisateurs et utilisatrices d’en voir le contenu, mais tous les autres serveurs vont devoir aussi faire leur choix. Personne ne peut faire le choix absolu à leur place.
C’est la même chose pour la communication publique. La Direction interministérielle du numérique [Dinum, rattachée au premier ministre – ndlr] a créé un serveur qui permet à toute institution publique française de communiquer sur Mastodon. Personne d’autre, à part la Dinum, à part l’État, ne peut choisir ce qui va être affiché.
Quand la ministre néerlandaise du numérique, Alexandra van Huffelen, a déclaré au JT : « Je quitte Twitter, rejoignez-moi sur Mastodon », on a eu des dizaines de milliers d’inscriptions en une journée. Ce sont les responsables publics qui ont le pouvoir de faire venir les gens. C’est un vrai sujet qu’ils peuvent résoudre, ils ont les moyens de le faire.
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Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
TikTok est un réseau social chinois. Facebook, X, Instagram, LinkedIn sont états-uniens. Peut-on dire que Mastodon est un réseau européen ?
Oui. La structure de Mastodon est basée en Europe, la majorité de l’équipe aussi. Nous croyons fondamentalement dans les valeurs que porte l’Europe, on fait le choix de rester en Europe, c’est quelque chose d’important.
À l’heure actuelle, nous sommes probablement le plus gros réseau social basé en Europe, contrôlé ni par la Chine ni par les États-Unis. Mais nous ne pouvons pas ignorer le reste du monde, l’Afrique, l’Amérique du Sud, le Sud global. Nous, on pense que nous pouvons remettre du pouvoir et créer du lien avec ces pays qui souffrent aussi de l’impérialisme américain ou chinois.
Dans le passé, Twitter a aussi été le lieu de la libération de la parole, de #BlackLivesMatter ou de #MeToo… Comment les nouveaux réseaux peuvent-ils être le lieu où s’organisent les luttes de demain ?
Je ne peux pas parler pour Bluesky mais Mastodon est historiquement un safe space de certaines communautés qui ont quitté Twitter très vite à cause du harcèlement. Les communautés LGBTQI+ vivent ça depuis dix ans sur Internet. Soit leur voix est complètement ignorée, cachée, invisibilisée, soit elles subissent du harcèlement permanent.
C’est pour ça qu’on a une vraie base d’utilisateurs et d’utilisatrices très activistes et progressistes, qui cherchent à s’organiser pour se protéger. Elles et ils ont coconstruit des fonctionnalités de modération, de protection, les comptes privés, les content warnings [messages d’avertissement qui vise à protéger des contenus sensibles – ndlr]… Quand on développe une fonctionnalité, il faut toujours envisager les conséquences pour ne pas empirer une situation de discrimination déjà existante. C’est important, juste pour survivre, pour exister sur Internet.
Tout ce qu’on fait va dans cette direction-là. Et on peut le faire parce que nous n’avons pas cette demande capitalistique derrière, cette recherche du retour sur investissement.
Gaëtan Le Feuvre
Un outil de quiz en ligne libre
Des chercheurs en psychologie, sociologie et sciences de l'information et de la communication nous invitent à prendre de la distance vis-à-vis de l'anxiété généralisée concernant la jeunesse et les écrans.
Si jamais vous cherchez un groupe d'utilisateurs de Linux pour vous accompagner dans votre transition, voici quelques liens pour en trouver près de chez vous :
Alors que la presse française titube, l’exigence s’affirme d’un modèle radicalement différent. Quel serait son cahier des charges ? Produire une information de qualité soustraite à la loi du marché comme aux pressions du pouvoir, loger numérique et papier à la même enseigne, inventer un mode de financement solide et juste. Surprise, les outils nécessaires à la mise en place d’un tel système sont sous nos yeux.
Avec le coût environnemental, financier, énergétique des IA actuelles et à venir, avec la pénurie de données à exploiter, avec l'empoisonnement des données par régurgitation d'IA, la durée de vie de l'IA n'est certainement pas énorme.
Dans quelle mesure l'adoption à marche forcée et extrêmement rapide de l'IA à tous les étages décisionnaires n'est qu'une méthode de prise de contrôle tant que l'effet "waouh" de l'IA est valable ?
Le système bibi-binaire, ou système Bibi, est un mode de représentation graphique et phonétique des chiffres hexadécimaux, et donc aussi des chiffres binaires. Il a été inventé par le chanteur Boby Lapointe.
C'est bôôôô
Notre dépendance numérique aux États-Unis est extrême. Il est temps d'inclure la relocalisation numérique dans nos plans de réindustrialisation.
La phobite du point médian
Psychanalyse de la phobie du point médian. Lecture 20 secondes.
Monopole, privatisation des données, lobbying, attention médiatique… Les Big Tech bénéficient d’un pouvoir si colossal que cela affecte la viabilité de nos démocraties. Face à ce constat, Lê Nguyen Hoang (derrière la chaîne YouTube Science4all), Jean-Lou Fourquet (derrière la chaîne YouTube ApresLaBiere, enseignant et journaliste) et Victor Fersing (fondateur du média vidéo La Fabrique Sociale) appellent à garder en tête les conflits d’intérêts au milieu desquels se trouvent beaucoup des figures emblématiques de la tech qui prennent la parole sur l’IA. Une tribune signée par 74 personnalités issues du monde académique, de l’entreprise et de membres de la société civile.
Saviez-vous qu’il existe plusieurs façons d’intégrer l’écriture inclusive à votre texte ? Je vous en présente 6, toutes conformes aux règles de la langue française.
Il y a forcément une solution adaptée pour que votre texte s’adresse aux femmes comme aux hommes :
Petit accrochage avec mon fils puîné : il désire un abonnement Spotify au prétexte que c’est pratique et simple. Je passe les quinze minutes du trajet au lycée à lui expliquer que la simplicité cache parfois, et même souvent dans le monde numérique, une perte de liberté (à commencer par celle des artistes que Spotify exploite).
Des vêtements innovants et bon marché : tels sont les ingrédients du succès de Decathlon. Mais des documents confidentiels obtenus par Disclose racontent une tout autre histoire sur le géant français du sport. Travail d’enfants, exploitation d’ouvriers ouïghours en Chine, liens avec la déforestation au Brésil… Enquête sur une multinationale prête à tout pour maximiser ses profits.
Des exemples d'emmerdification
Intéressant outil pour voir les forces politiques en présence tout au long des années
Bernard Arnault possède 204 Milliards d'euros
Mais qu'est-ce que ça représente réellement ?
Ce site vous permet de visualiser la fortune de Bernard Arnault de manière concrète.
J'adore cette façon de présenter la chose !
Next a identifié plus de 1 000 sites web d'information francophones faisant croire que leurs articles sont écrits par des journalistes ou des experts en la matière. Ils sont en fait générés et/ou traduits par des IA, sans le mentionner. Au moins une centaine reposent sur du plagiat, et près de 150 étaient mentionnés comme sources sur Wikipédia. Vu l'ampleur du problème, nous avons proposé au service de fact-checking CheckNews de Libération de nous aider à enquêter sur ce qui s'apparente à une véritable « pollution » numérique et médiatique. Premier volet de notre enquête.
Gros boulot de Next
Comme Éric Zemmour, vous êtes un gros raciste condamné plusieurs fois pour vos propos ? Pas de problème, vous pouvez passer toutes les semaines sur le service public pendant 10 ans, et même faire carrière en politique. Comme Arthur, vous avez agressé sexuellement des dizaines de femmes dans vote émission ? Aucun soucis, votre carrière n’en sera pas écornée. Comme Patrick Poivre d’Arvor, vous avez utilisé votre statut de présentateur vedette pour violer pendant des années ? Impunité garantie. Comme Jean-Marc Morandini, vous avez été condamné pour des actes pédophiles ? Rassurez-vous, une chaîne d’extrême droite vous offre du boulot.
Par contre, si vous avez le malheur d’être un humoriste d’origine maghrébine portant une barbe, attention ! Un seul passage à l’antenne peut provoquer une véritable chasse à l’homme, et entraîner votre licenciement express.
France Travail conclut un partenariat avec Mistral AI sur l'intelligence artificielle générative
Des dispositifs déjà expérimentés depuis plusieurs mois doivent notamment permettre d'assister les conseillers dans leurs échanges avec les candidats à des offres d'emploi.
Les conseillers vont bientôt pouvoir tester en condition réelle côté allocataires...
Des documents inédits révélés par la cellule investigation de Radio France et "Le Monde" dévoilent l’ampleur des efforts déployés avec succès par Nestlé auprès de l’Etat pour filtrer illégalement son eau en bouteille.
Notes ministérielles, échanges de mails, compte-rendu de visites d'inspection... La cellule investigation de Radio France et Le Monde ont eu accès à de multiples documents qui éclairent d'un jour nouveau l'affaire des eaux contaminées traitées illégalement par le groupe Nestlé.
L’année 2025 est déjà particulièrement féconde en nouvelles plus fracassantes les unes que les autres sur les financements, la course aux armements entre la Chine et les USA, le sommet intergalactique sur l’IA à Paris, et les supposés progrès vers l’intelligence des IAs génératives. C’est un sujet courant de conversations dans le contexte privé ou professionnel. En réponse aux personnes qui s’étonnent de ma position résolument anti ChatGPT j’ai fini par construire un argumentaire que je vais développer ici.
Tout d’abord, mettons une chose au clair : “écriture inclusive” ne signifie pas forcément “point médian”. La question est bien plus vaste que cela. Et éminemment politique. On pourra, pour s’en convaincre, lire quelques citations répertoriées en vrac sur cette page.
Partie 1 : “Délicat d’affirmer clairement une posture antifasciste ?”
La publicité pollue nos écrans, nos pensées et nous impose une vision stéréotypée de la société.
Elle ralentit l'affichage des autres contenus et consomme de l'énergie inutilement.
Elle rend dépendants la presse, les créatrices et créateurs, vidant nos médias de leur diversité.
Elle surveille toutes nos actions en ligne pour déceler nos faiblesses et nous pousser à surconsommer.
Pour ton esprit, ta planète, ta culture et ta vie privée, bloque la pub sur Internet.
Grâce au site https://inventaire.io, je vous partage(rai) ma bibliothèque !
parce que je le change systématiquement et que, systématiquement, j'oublie où c'est...
et à ma sauce, ça donne :
sudo vim /etc/default/grub
et les paramètres qui vont bien :
GRUB_DEFAULT=0
GRUB_TIMEOUT_STYLE=hidden
GRUB_TIMEOUT=5
GRUB_RECORDFAIL_TIMEOUT=$GRUB_TIMEOUT
GRUB_DISTRIBUTOR=lsb_release -i -s 2> /dev/null || echo Debian
GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet splash"
GRUB_CMDLINE_LINUX=""
et on régénère le grub :
sudo grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
Je découvre avec effroi que même ceux qui comprennent ce que je dis n’agissent pas. Voire agissent dans le sens contraire. Les électeurs de Trump, pour la plupart, savent très bien ce qui va arriver. Les artistes défendent Facebook et Spotify. Les politiciens les plus à gauche restent accrochés à X comme leur seule fenêtre sur le monde. Pourtant, ils sont prévenus !
C’est juste qu’ils croient qu’ils ne sont pas concernés. C’est juste que nous pensons naïvement que ça n’arrive qu’aux autres. Que nous sommes, d’une manière ou d’une autre, parmi ceux qui seront les privilégiés.
Rappel : vous avez repéré un paiement ou un virement qui n'est pas de votre fait : faites vous rembourser par votre banque !
C'est l'article L133-18 du code monétaire qui prévoit cela et votre banque doit vous rembourser très rapidement !
(et c'est pas que pour les arnaques au faux conseiller !)
Un spectre hante l’occident et non ce n'est pas le spectre autistique. On est en train d’assister au retour du fascisme dans la première puissance du monde, c’est une révolution dont on mesurera sans doute l’importance très vite, mais passé l’état de sidération il faut voir tout ce que ça implique, aujourd’hui on va essayer de voir quelles pourraient être les conséquences de ce tournant historique.
Nouvel épisode de Rhinocéros, par Usul et Lumi.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des Français ont quitté la France pour rejoindre les forces libres, d’autres ont rejoint la résistance, d’autres ont fermé leur gueule, voire collaboré. Nous en sommes au même point depuis plus de dix ans sur internet.
La Nasa applique le décret de Donald Trump visant à mettre fin à toute politique de diversité, d’équité, d’inclusivité, d’accessibilité. Pour supprimer tout ce qui y fait référence, l’administration encourage à la délation des collègues impliqués dans ces programmes et qui chercheraient à poursuivre une inclusivité malgré tout. Ne pas dénoncer générera « des conséquences négatives », menace le mémo.
Côté pile, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc prend un arrêté pour interdire une conférence du groupuscule d’extrême droite Némésis. Côté face, son directeur de cabinet dégote une solution de repli aux militantes fémo-nationalistes.
Des émissions de Radio France ne sont plus dispos sauf via leur app pourrie ? Ça vous énerve ? Un dev nommé Aerion a développé une solution (qu'il en soit remercié) :
RSS Radio France pour tous
Le deuxième homme le plus riche du monde a un plan. Installer un nouveau régime de surveillance et de domination : avec des capteurs vidéo à bas coût, des milliers de drones, une masse infinie de données analysées constamment par une IA aux mains de l’État.
Granulaire, irrécusable, inévitable : « Nous enregistrons et signalons en permanence tout ce qui se passe, les citoyens devront par conséquent constamment faire preuve de diligence ».
Donald Trump lui a désormais alloué 500 milliards pour le mettre en œuvre avec Sam Altman et l’ingénierie financière de SoftBank.
Reconnaissance faciale en temps réel, interprétation des émotions, catégorisation des pensées religieuses, sexuelles et politiques… La France a activement milité pour que ces pratiques soient permises par « l’AI Act », le règlement européen sur l’intelligence artificielle, révèlent Disclose et Investigate Europe, documents confidentiels à l’appui.
Sans surprise, le gouvernement proto-fasciste français et nos meilleures industries de la surveillance et de l'armement ont tout fait pour que les briques légales européennes leur permette de mettre en place tout un arsenal d'outils de surveillance...
Ce 20 janvier, 5 personnalités d’associations citoyennes expliquent dans cette tribune les liens, entre médias sociaux publicitaires et les contenus haineux et négatifs. Elles appellent à aller sur des réseaux sociaux sans pub, à bloquer la publicité sur internet, à financer autrement les médias et à avoir des lois protégeant les usager·éres d’internet de ces dérives.
Sur les canaux Telegram des néonazis et des suprémacistes blancs, l’intelligence artificielle est utilisée pour générer des images de haine mais aussi de la désinformation.
Avec le soutien de Musk à Trump et aux extrêmes droites européennes, un mouvement se forme pour quitter X/Twitter. Mastodon, réseau social non lucratif et respectueux des données, est la première alternative. Rencontre avec son responsable technique.
Alors que Donald Trump, allié d’Elon Musk, le propriétaire du réseau X (ex-Twitter), s’installe à la Maison Blanche, l’inquiétude grandit concernant l’impact des grandes plates-formes américaines sur les dizaines de millions d’utilisateurs qui s’informent par leur intermédiaire. De nombreuses voix appellent à quitter ces plates-formes, mais quelles sont les alternatives ?
À l’heure où nous quittons les GAFAMS… Il faut faire. Défaire. Refaire. Construire. Déconstruire. Migrer Recommencer.
et la version française :
La langue inclusive est l’objet de vives polémiques, mais aussi de travaux scientifiques qui montrent que son usage s’avère efficace pour réduire certains stéréotypes induits par l’usage systématique du masculin neutre.
L’article va parler en détails de Mastodon et du Fédivers, et il pourra augmenter en complexité à mesure que tu cliques sur les liens qui ont une flèche dans la marge à gauche. Si tu découvres à peine, je te recommande de lire l’article entier sans déplier les blocs.
La semaine dernière, Luc Rémont, le PDG d’EDF a reçu un rapport inquiétant des ingénieurs qui travaillent sur l’EPR de Flamanville. Il dévoile un problème récurrent de vibrations trop importantes. Et indique ne pas savoir si l’EPR pourra fonctionner à pleine puissance. Révélations.
L'EPR de Flammanville. Échec sur toute la ligne (électrique).