Mon sblog est de retour !
Ça y est, tout le monde a généré sa petite image Ghibli et s’est senti pousser les ailes d’un artiste ? On peut revenir un peu sur Terre et parler de vrais problèmes, ou bien ?
Le seul article sérieux de l'année du Gorafi.
À ne pas rater !
Donald Trump veut prendre le contrôle d’institutions culturelles pour restaurer la « vérité dans l’histoire américaine »
Le #fascisme se met en place, devant nos yeux.
On a déjà vu faire, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas.
Bienvenue sur ce guide autour du Fediverse. J’imagine que si vous lisez ceci, c’est le sujet vous intéresse et, peut-être même, que ça vous intimide. C’est totalement compréhensible, ne vous en faites pas. Une fois que vous aurez terminé ce guide, vous pourrez l’expliquer à votre tour.
Imagine-t-on sanctionner financièrement une personne qui ne dispose que de 636 euros par mois pour survivre ?
D'autant que, pendant ce temps, Bolloré est exempté de 320 millions d'€ d'amende sur son redressement pour fraude fiscale (l'équivalent de 503 000 mois de RSA, soit quasi 42 000 ans de RSA ou alors 42 ans de RSA pour 1000 personnes). Si ça, ce n'est pas de l'injustice ?
"Le conspirationnisme fait d'énormes dégâts dans nos rangs. C'est une machine très séduisante, qui peut isoler les individus et les transformer en fachos en quelques semaines."
Triste. Et vrai. Mais tellement triste.
Son coup de maître? Un bout de code baptisé «IsDLEnabledinAD», abréviation de «Davis Lu est-il activé dans Active Directory?». Tant que le système confirmait son statut actif, le code restait inoffensif, jusqu'au 9 septembre 2019, jour de son licenciement. L'absence de Davis Lu a instantanément déclenché la petite «bombe» de code et occasionné un blocage massif des utilisateurs, paralysant l'ensemble des opérations de l'entreprise.
Voilà un élément de plus qui tente à confirmer mon aspiration à ce que des bombes logiques posées par des geeks gauchistes puissent finir par faire bugguer toute l'économie mondiale !
(un jour, je vous parlerai de mon action idéale, à mi-chemin entre Fight-Club et MrRobot, avec des adminsys ou des devops révolutionnaires !)
Non content de démanteler la bureaucratie étasunienne en prenant le contrôle de ses systèmes informatiques stratégiques, Elon Musk et son DOGE proposent de remplacer les fonctionnaires limogés par des logiciels d'IA. Une manière de remplacer la politique par la technique, et la démocratie par le calcul.
C’est le grand martelage, depuis plusieurs années, avec une accentuation depuis plusieurs mois. L’intelligence artificielle, entité aux contours abstraits, serait la réponse à tous nos maux. La promesse d’une vie future marquée du sceau du progrès. Nous serions là face à une « révolution ».
Derrière cette euphorie, il y a une réalité. Matérielle. Celle que les grands entrepreneurs de la tech mondiale, américains en tête, s’évertuent à cacher : l’intelligence artificielle n’a rien d’artificiel. Dans les coulisses, ce sont des centaines de milliers, voire des millions d’ouvriers répartis dans les pays du sud (Kenya, Colombie etc.), ceux qu’on appelle les « travailleurs du clic », qui étiquettent, annotent, modèrent des quantités astronomiques de données. Tout un travail indispensable à l’apprentissage des IA, et sans lequel ces technologies ne pourraient fonctionner.
Comme nous l’explique notre invité, le sociologue Antonio Casilli, ce mécanisme de « capitalisme de plateforme », au cœur de l’économie des GAFAM, participe à faire renaître les monstres d’un passé supposément révolu : colonialisme, racisme, et, avec l’exemple américain, fascisme. Techno-fascisme même, pourrait-on dire : la répression féroce et les expulsions de masse, dans une main, la promesse d’un futur où la technologie améliorera la vie de tous, dans l’autre. Entre les deux, des milliers de personnes broyées par l’administration et renvoyées dans leur pays d’origine. Là où ils pourront rejoindre la cohorte surexploitée et sous-payée des « petites mains de l’intelligence artificielle ». Et ainsi boucler la boucle.
La vague des textes sécuritaires visant à affaiblir le chiffrement et à imposer des portes dérobées dans les applications chiffrées déferle sur le parlement français aussi. Mozilla, aux côtés d’organisations de protections des libertés numériques comme La Quadrature du Net, appelle à bloquer ces dangereuses dispositions. Voici l’e-mail qu'ont reçu Mozilliennes et Mozilliens abonnés aux newsletters de Mozilla.
En bref, l'épisode médiatique vient ouvrir une interrogation : les partis politiques peuvent-ils se permettre de considérer les technologies les plus récentes, et en particulier l'IA générative, comme neutres, alors que les travaux démontrant leur rôle dans la désinformation et les discours de haine s'accumulent ?
Ne nous voilons pas la face : le gouvernement des États-Unis est désormais entre les mains d'un suprémaciste dont le plus gros succès industriel, largement financé par l'État, a consisté à faire exploser des fusées jusqu'à ce qu'elles arrêtent d'exploser.
L'IA donne de fausses informations dans 60 % des cas
Et certains voudraient jeter des classes entières dans cette escroquerie ?
L’Assemblée nationale s’apprête à examiner, à partir de ce lundi, la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic. Qui prévoit notamment, avec le soutien du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’étendre à nouveau l’usage de la surveillance algorithmique, votée il y a dix ans et alors limitée à l’antiterrorisme.
Il faut se passer de voiture pendant un certain temps pour réellement comprendre au plus profond de soi que la solution à beaucoup de nos problèmes sociétaux n’est pas une voiture électrique, mais une ville cyclable.
Nous ne devons pas chercher des « alternatives équivalentes » à ce que nous offre le marché, nous devons changer les paradigmes, les fondements. Si on ne change pas le problème, si on ne revoit pas en profondeur nos attentes et nos besoins, on obtiendra toujours la même solution.
C’est « l’homme providentiel » qu’étudie la science politique. Sinon, pourquoi les évangélistes seraient-ils prêts à croire en un messie adultère ? Pourquoi les partisans de la Constitution auraient-ils foi en l’homme qui se voit en dictateur ? Pourquoi les travailleurs croiraient-ils le président qui a historiquement accordé les plus importantes réductions de taxes aux plus riches ? Pourquoi des immigrants, pour certains liés à des migrants non documentés (et expulsables), se penseraient-ils immunisés s’il accède au pouvoir ? Pourquoi un pan significatif des Afro-Américains adopterait-il l’homme qui a appelé à l’exécution des « Central Park Five » depuis innocentés ?
On est en là. Des comptables dictent les règles à suivre pour accepter ce qui devrait être de droit : l'ouverture, le partage, l'accueil. Et tout cela ne devrait être guider que par une priorité : nos intérêts.
Ils sont à gerber.
#IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pour la construction et la promotion d’IA « de confiance » pris sous la présidence Biden.
Parmi les engagements enlevés de ses pages dédiées à la transparence, ceux de partager des informations relatives à la gestion des risques dans l’industrie et vis-à-vis des gouvernements, ou encore de diffuser ses recherches sur les biais et la discrimination provoquée par les technologies d’IA.
C'est un outil de sécurité indispensable.
A la recherche de solutions contre le démarchage téléphonique intempestif, les députés ont adopté à l’unanimité ce jeudi 6 mars un texte pour instaurer un consentement préalable du consommateur.
Youpi !
Heureusement qu'on a enfin un texte de loi qui redit ce que demande le RGPD depuis 2016 !
https://www.cnil.fr/fr/les-bases-legales/consentement
(au passage, vu que ce texte de loi instaure un consentement préalable, merci de m'expliquer le concept du consentement a posteriori qui était apparemment en vigueur jusque là, ça m'intéresserai de savoir)
Mais c'est pas grave, ça me donnera toujours un argument de plus à donner à de pauvres gens qui peuvent rien y faire au bout de leur téléphone (quand ce n'est pas une boite vocale perfectionné comme sur lesquels je tombe souvent ces derniers temps)
Ou alors, j'essaie de menacer les commanditaires si tant est qu'on arrive à savoir qui est derrière (ou avoir une vraie boîte et non un faux nom comme ce fut le cas lors de mon dernier appel à partir d'un 06, ce qui est aussi illégal au passage).
Je suis un peu acerbe, je le sens bien, mais sous l'apparence d'une bonne nouvelle, c'est juste la démonstration par l'absurde de la déconnexion de nos dirigeants (et d'une forme de populisme qui vise à satisfaire sa clientèle sans absolument rien faire concrètement derrière)
Vous saviez, bien entendu, qu'une bombe atomique avait été largué sur Hiroshima le 6 août 1945 ?
Il est possible que vous sachiez également que le bombardier transportant cette bombe avait été nommé "Enola Gay". Ce nom a été choisi par le pilote désigné pour piloter l'engin le jour J. Il a choisi de le nommer du nom de sa mère.
But, there's more ...
Mais savez-vous ce qu'il y a dans "Enola Gay" ?
Il y a "Gay".
Et "Gay" est aujourd'hui un mot interdit dans la patrie de la liberté qu'est l'Amérique.
Et c'est pourquoi 26 000 photos risquent de disparaître grâce à la politique antiwoke de Trump
Les contenus des sites du réseau désinformation prorusse « Portal Kombat » se retrouvent dans les données utilisées par les différents chatbots des entreprises d'IA générative, alerte Newsguard.
Et voilà donc des éléments prouvant que le #DataPoisoning tel que je le craignais est mis en oeuvre.
Quand c'est en plus par la Russie, on a vraiment à craindre de l'exploitation tout azimut de ces IA à toutes les sauces.
Les États-Unis subissent une vague inédite d'interdictions de livres ciblant principalement les ouvrages destinés à la jeunesse abordant les sujets de genre, racisme, ou les questions LGBTQ+. La récente interdiction du livre pour enfants de l'actrice Julianne Moore dans les écoles du ministère de la Défense est un nouvel exemple de ce mouvement conservateur de censure qui alarme les défenseurs de la liberté d'expression.
Fahrenheit 451 en live-action.
C'est juste affreux en fait
La sympathique coopérative @ouvaton vient de publier sa toute nouvelle documentation dédiée à Nextcloud. Ce guide d’utilisation est partagé en CC-BY-SA et est hébergé sur un CMS qui s'appelle bookstack (<3) et peut donc se consulter ou s'exporter sous la forme d'un livre, merci !
Malgré des performances décevantes, la vidéosurveillance algorithmique testée aux JO de Paris fascine collectivités territoriales et pouvoirs publics. Derrière cet engouement, un lobby s’efforce de construire l’acceptation sociale de ces logiciels sécuritaires pour qu’ils puissent être imposés dans notre quotidien.
La situation géopolitique actuelle, marquée par les incertitudes sur la régulation des grandes plateformes centralisées et les controverses autour de figures comme Elon Musk et Donald Trump, crée un terreau favorable au développement du fédiverse - contraction de « fédération » et « univers », qui désigne un ensemble de réseaux sociaux décentralisés interconnectés. Face aux préoccupations croissantes concernant la liberté d'expression, la désinformation et la protection des données, de plus en plus d'utilisateurs et d'organisations recherchent des solutions décentralisées et transparentes.
Dans un paysage numérique bouleversé, Mastodon et Bluesky font figure d’alternatives au réseau social X. Le modèle économique et les choix technologiques de ces nouveaux acteurs seront déterminants. Mastodon, par exemple, vient d’annoncer la création d’une fondation.
Et pour celleux qui ne peuvent avoir accès à Mediapart, la suite ici bas :
Une véritable accélération de l’histoire. Après le rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars, il y a deux ans, puis sa transformation en X, ces dernières semaines font vivre une suite d’événements spectaculaires qui emportent avec eux tous les usagers et usagères des services de la « Big Tech ».
Alors que des millions de personnes étaient déjà en train de quitter le réseau social X, son patron, Elon Musk, faisait deux saluts nazis le jour de l’investiture du nouveau président des États-Unis, Donald Trump. De son côté, Mark Zuckerberg, patron de Meta et converti au trumpisme, vantait « l’énergie masculine » nécessaire, selon lui, à la bonne marche de son entreprise, tout en changeant les règles de modération de ses réseaux (Facebook, Instagram, WhatsApp). Dans le même temps, Amazon, Microsoft, Apple, Google, prêtaient allégeance au nouvel occupant de la Maison-Blanche à grand renfort de millions de dollars.
L’élection de Trump a donc finalement déclenché une migration massive de X vers Bluesky et Mastodon. Comme si l’arrivée de Musk au pouvoir faisait soudain prendre conscience de l’immense détournement opéré deux ans plus tôt. Se pose alors immédiatement cette question : ces nouveaux réseaux décentralisés ne risquent-ils pas d’enfermer à leur tour leurs utilisateurs et utilisatrices dans les mêmes pièges ?
Mastodon, déjà connu depuis quelques années, et Bluesky, qui émerge depuis peu mais est né dans le même incubateur californien (c’est initialement un projet de Twitter), proposent pourtant un nouveau paysage. Ces deux réseaux sont décentralisés, mais leurs modèles économiques s’opposent. Alors que le financement de Bluesky est toujours fondé sur l’idée que les revenus viendront de la publicité, celui de Mastodon repose essentiellement sur les dons.
Mediapart a rencontré Renaud Chaput, responsable technique de Mastodon – au nom très ironique, car tout l’oppose aux géants de la tech. Il décrit un projet qui existe grâce à la seule conviction de ses membres, à savoir une poignée, six à temps plein tout au plus, principalement en Europe.
Son fondateur, Eugen Rochko, un jeune Allemand discret et passionné de photo, a commencé à coder dans sa chambre d’étudiant en 2016, puis a été rejoint par Claire, une développeuse française. D’autres sont arrivés, au fur et à mesure que le réseau prenait de l’importance. Mastodon compte aujourd’hui 1,2 million d’utilisatrices et d’utilisateurs actifs répartis sur environ 15 000 serveurs (lire en boîte noire). Un objet incongru pour les investisseurs de tous poils : Mastodon a résisté à plusieurs reprises à des propositions de rachat de plusieurs millions d’euros.
Mediapart : Aux États-Unis, la Big Tech est en pleine bascule à l’extrême droite, la fuite des utilisateurs et utilisatrices est massive, les réseaux comme Bluesky et Mastodon apparaissent comme des alternatives. Tous deux mettent en avant leur modèle décentralisé. Qu’est-ce que cela change ?
Renaud Chaput : Le principal changement est qu’il n’y a plus une seule entité. À l’heure actuelle, dans la majeure partie des cas, c’est un homme blanc, milliardaire, américain qui va décider de votre expérience des réseaux sociaux. On l’a bien vu avec la représentation de la nudité, par exemple, qui est un problème de longue date. À part TikTok, la quasi-totalité des réseaux sociaux majeurs que nous utilisons sont américains. Ce qui est autorisé de dire sur Internet, c’est globalement ce qui est autorisé aux États-Unis. Ces réseaux sont soumis à la législation et à la vision américaine de la liberté d’expression.
La décentralisation apporte une réponse à cette situation, au sens où c’est toute une constellation d’entités qui, chacune indépendamment, peuvent faire leurs choix de modération. La décentralisation redonne la possibilité aux personnes de choisir ce qu’elles veulent voir et à qui elles veulent confier leurs données.
C’est quelque chose que la majorité des gens connaissent déjà… avec l’e-mail. Vous pouvez choisir votre fournisseur d’e-mail et peu importe celui que vous avez, vous pouvez échanger avec tout le monde. L’e-mail est un peu le premier réseau de discussion décentralisé. Il existe depuis longtemps, il fonctionne, avec ses forces et ses faiblesses, mais c’est vraiment le modèle à suivre pour du réseau social public.
Un autre aspect concerne le modèle économique de ces réseaux. À l’heure actuelle, si vous créez un compte sur Instagram, tout est fait pour que vous y restiez, sans possibilité de mettre de lien extérieur ni communiquer avec quelqu’un·e sur une autre plateforme. Il y a trente ans, les chaînes de télé étaient en compétition pour le « temps de cerveau disponible », comme le disait Patrick Lelay, patron de TF1. Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux.
Ce qui intéresse les plateformes, c’est de savoir combien de temps par jour les gens sont bloqués dans leur application, parce que c’est du temps à monétiser. Ils ont absolument intérêt à ce que vous restiez dans leur écosystème.
Quelles sont les différences entre Bluesky et Mastodon ?
Bluesky et Mastodon se différencient sur deux aspects : technologique et organisationnel. Mastodon a repris un protocole qui est une norme depuis 2018 (ActivityPub). Les serveurs ne connaissent pas l’intégralité du réseau et ne vont envoyer du contenu qu’aux utilisateurs qui les suivent. Le coût est beaucoup plus faible. Ça peut être un serveur chez moi, si je suis une personne qui connaît un peu la technique, ce qui va exiger seulement le coût d’un petit ordinateur.
Ce protocole a l’inconvénient de rendre plus compliquée la découverte du réseau, mais on y travaille. Aujourd’hui, il y a plus de 15 000 acteurs indépendants différents. Même s’il n’est pas parfait, on sait que ce modèle fonctionne.
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Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
Bluesky a fait un autre choix et créé son propre protocole. Pour des raisons légitimes, les concepteurs de Bluesky ont dit très tôt qu’un réseau social ne peut exister sans publicité. Sa directrice, Jay Graber, l’a rappelé récemment. Dans leur esprit, un réseau doit être gratuit et la publicité est le seul moyen de le financer. Ils se sont donc dit qu’il leur fallait un protocole permettant à de gros acteurs de récupérer un grand nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices pour les monétiser par l’entremise de la publicité et de la revente de données.
30 millions de comptes Bluesky
Mastodon donne un chiffre de 1,2 million d’utilisateurs et utilisatrices actives par mois. En raison de sa nature décentralisée, il est impossible de faire un décompte central. Il s’agit d’une estimation fondée sur l’activité des plus gros serveurs hébergés par les fondateurs : mastodon.social et mastodon.online. En comparaison, Bluesky communique sur le nombre de comptes créés au total : plus de 30 millions.
Le protocole de Bluesky prévoit plusieurs systèmes. Le stockage du contenu (« personal data servers ») est facilement décentralisable, mais l’affichage (« app views ») doit être complètement centralisé. À la différence de Mastodon, les serveurs qui utilisent ce protocole doivent donc connaître l’ensemble du réseau. La prise en charge de tels hébergements est par conséquent limitée à de très gros acteurs, et pour l’instant, il n’y a que Bluesky pour les fournir.
Cela présente l’avantage de faciliter la découverte du réseau, mais ce sont des dizaines de milliers d’euros mensuels en frais techniques. C’est pour cette raison qu’aujourd'hui 99,9 % des utilisateurs dépendent de la société Bluesky et des services qu’elle fournit.
Et sur le plan organisationnel ?
Bluesky, société de droit américain, possède le statut de Public Benefic Corporation (PBC), qui l’oblige à prendre en compte l’intérêt à la fois des actionnaires et du public. Or, Bluesky a récemment levé 70 millions de dollars auprès de fonds américains plus ou moins propres, notamment des fonds de cryptomonnaies et d’investisseurs ayant soutenu Trump… Qu’est-ce qui garantit aujourd’hui qu’Elon Musk ne dise pas aux investisseurs de Bluesky : « Je vous donne 1 milliard en échange des 70 millions que vous avez mis » ? Le « Public Benefit » va-t-il faire le poids ? Et s’il surenchérit à 5 milliards ?
Et Mastodon ?
Nous avons annoncé en janvier la création d’une fondation, sous la forme d’une association internationale sans but lucratif (AISBL), qui aura son siège en Belgique. Si nous nous sommes donné dix-huit mois pour déterminer le type de gouvernance, notre modèle est Wikipédia. Elon Musk déteste Wikipédia, parce que c’est justement une entité indépendante qu’il ne peut pas racheter. Wikipédia existe depuis plus de vingt ans, avec un conseil d’administration de douze personnes élues et des règles précises qui garantissent leur indépendance.
Nous voulons faire la même chose, avec une structure sans investisseurs, qui ne pourra pas être rachetée. C’est aussi une grosse différence avec Bluesky.
La situation actuelle révèle aussi la faiblesse de la souveraineté européenne sur les réseaux sociaux.
Est-il normal qu’une société américaine et ses dirigeants décident de ce qu’un média français a le droit de poster sur X ou sur Facebook ? Même chose pour les municipalités, les ministères, les institutions publiques… Par ailleurs, pourquoi le président de la République, comme de nombreux ministères, publie-t-il ses communiqués sur X alors que le public doit avoir un compte pour y accéder ? Pourquoi, pour savoir si mon train est en retard en France, je dois créer un compte sur X, donc confier mes données à une société américaine ?
J’ai récemment discuté avec des personnes travaillant à la Commission européenne à Bruxelles, qui m’expliquaient leurs craintes si nous vivions une nouvelle pandémie comme celle du covid. Avec un réseau social sous contrôle, et vu le nouveau gouvernement américain très antivax et anti-sciences, est-ce que nos pouvoirs publics pourraient librement communiquer ?
X a déjà suspendu des millions de comptes. Musk lui-même ne se cache pas de désactiver personnellement des comptes…
Elon Musk a tout pouvoir, et il l’a déjà montré, il peut faire ce qu’il veut sur les comptes X. Aujourd’hui, si Donald Trump demande à Elon Musk de prendre le contrôle du compte X d’Emmanuel Macron pour déclarer la guerre au Danemark, qu’est-ce qui l’en empêche ? Absolument rien.
On sait aussi que les États-Unis sont hostiles aux régulations européennes qui protègent le public, notamment le DSA [le règlement européen sur les services numériques, en vigueur depuis février 2024 – ndlr]. Rien n’empêche Trump ou Musk de fermer les comptes du gouvernement français pour obtenir la suppression de ces régulations européennes. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à perdre ses 10 millions d’abonné·es et une part de sa communication publique ? Pendant longtemps, c’était de la politique-fiction. Là, depuis deux mois, c’est la réalité, et très peu de gens en ont conscience.
Beaucoup de spécialistes de la tech envisagent que les Big Tech puissent sortir de l’Europe. Même si l’UE, c’est 500 millions de citoyen·nes qui ont du pouvoir d’achat, c’est de plus en plus plausible. Ça les effraie que l’Europe puisse mettre des amendes à des sociétés des États-Unis. C’est grave. C’est vraiment un clash de cultures, de visions, et ça ne s’arrange pas.
Comment nous protéger ?
À Mediapart, par exemple, vous avez votre serveur Mastodon, personne ne peut vous dire ce que vous pouvez poster. Un serveur distant peut empêcher ses utilisateurs et utilisatrices d’en voir le contenu, mais tous les autres serveurs vont devoir aussi faire leur choix. Personne ne peut faire le choix absolu à leur place.
C’est la même chose pour la communication publique. La Direction interministérielle du numérique [Dinum, rattachée au premier ministre – ndlr] a créé un serveur qui permet à toute institution publique française de communiquer sur Mastodon. Personne d’autre, à part la Dinum, à part l’État, ne peut choisir ce qui va être affiché.
Quand la ministre néerlandaise du numérique, Alexandra van Huffelen, a déclaré au JT : « Je quitte Twitter, rejoignez-moi sur Mastodon », on a eu des dizaines de milliers d’inscriptions en une journée. Ce sont les responsables publics qui ont le pouvoir de faire venir les gens. C’est un vrai sujet qu’ils peuvent résoudre, ils ont les moyens de le faire.
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Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
TikTok est un réseau social chinois. Facebook, X, Instagram, LinkedIn sont états-uniens. Peut-on dire que Mastodon est un réseau européen ?
Oui. La structure de Mastodon est basée en Europe, la majorité de l’équipe aussi. Nous croyons fondamentalement dans les valeurs que porte l’Europe, on fait le choix de rester en Europe, c’est quelque chose d’important.
À l’heure actuelle, nous sommes probablement le plus gros réseau social basé en Europe, contrôlé ni par la Chine ni par les États-Unis. Mais nous ne pouvons pas ignorer le reste du monde, l’Afrique, l’Amérique du Sud, le Sud global. Nous, on pense que nous pouvons remettre du pouvoir et créer du lien avec ces pays qui souffrent aussi de l’impérialisme américain ou chinois.
Dans le passé, Twitter a aussi été le lieu de la libération de la parole, de #BlackLivesMatter ou de #MeToo… Comment les nouveaux réseaux peuvent-ils être le lieu où s’organisent les luttes de demain ?
Je ne peux pas parler pour Bluesky mais Mastodon est historiquement un safe space de certaines communautés qui ont quitté Twitter très vite à cause du harcèlement. Les communautés LGBTQI+ vivent ça depuis dix ans sur Internet. Soit leur voix est complètement ignorée, cachée, invisibilisée, soit elles subissent du harcèlement permanent.
C’est pour ça qu’on a une vraie base d’utilisateurs et d’utilisatrices très activistes et progressistes, qui cherchent à s’organiser pour se protéger. Elles et ils ont coconstruit des fonctionnalités de modération, de protection, les comptes privés, les content warnings [messages d’avertissement qui vise à protéger des contenus sensibles – ndlr]… Quand on développe une fonctionnalité, il faut toujours envisager les conséquences pour ne pas empirer une situation de discrimination déjà existante. C’est important, juste pour survivre, pour exister sur Internet.
Tout ce qu’on fait va dans cette direction-là. Et on peut le faire parce que nous n’avons pas cette demande capitalistique derrière, cette recherche du retour sur investissement.
Gaëtan Le Feuvre
Un outil de quiz en ligne libre
Des chercheurs en psychologie, sociologie et sciences de l'information et de la communication nous invitent à prendre de la distance vis-à-vis de l'anxiété généralisée concernant la jeunesse et les écrans.
Si jamais vous cherchez un groupe d'utilisateurs de Linux pour vous accompagner dans votre transition, voici quelques liens pour en trouver près de chez vous :
Alors que la presse française titube, l’exigence s’affirme d’un modèle radicalement différent. Quel serait son cahier des charges ? Produire une information de qualité soustraite à la loi du marché comme aux pressions du pouvoir, loger numérique et papier à la même enseigne, inventer un mode de financement solide et juste. Surprise, les outils nécessaires à la mise en place d’un tel système sont sous nos yeux.
Avec le coût environnemental, financier, énergétique des IA actuelles et à venir, avec la pénurie de données à exploiter, avec l'empoisonnement des données par régurgitation d'IA, la durée de vie de l'IA n'est certainement pas énorme.
Dans quelle mesure l'adoption à marche forcée et extrêmement rapide de l'IA à tous les étages décisionnaires n'est qu'une méthode de prise de contrôle tant que l'effet "waouh" de l'IA est valable ?
Le système bibi-binaire, ou système Bibi, est un mode de représentation graphique et phonétique des chiffres hexadécimaux, et donc aussi des chiffres binaires. Il a été inventé par le chanteur Boby Lapointe.
C'est bôôôô
Notre dépendance numérique aux États-Unis est extrême. Il est temps d'inclure la relocalisation numérique dans nos plans de réindustrialisation.
La phobite du point médian
Psychanalyse de la phobie du point médian. Lecture 20 secondes.
Monopole, privatisation des données, lobbying, attention médiatique… Les Big Tech bénéficient d’un pouvoir si colossal que cela affecte la viabilité de nos démocraties. Face à ce constat, Lê Nguyen Hoang (derrière la chaîne YouTube Science4all), Jean-Lou Fourquet (derrière la chaîne YouTube ApresLaBiere, enseignant et journaliste) et Victor Fersing (fondateur du média vidéo La Fabrique Sociale) appellent à garder en tête les conflits d’intérêts au milieu desquels se trouvent beaucoup des figures emblématiques de la tech qui prennent la parole sur l’IA. Une tribune signée par 74 personnalités issues du monde académique, de l’entreprise et de membres de la société civile.
Saviez-vous qu’il existe plusieurs façons d’intégrer l’écriture inclusive à votre texte ? Je vous en présente 6, toutes conformes aux règles de la langue française.
Il y a forcément une solution adaptée pour que votre texte s’adresse aux femmes comme aux hommes :
Petit accrochage avec mon fils puîné : il désire un abonnement Spotify au prétexte que c’est pratique et simple. Je passe les quinze minutes du trajet au lycée à lui expliquer que la simplicité cache parfois, et même souvent dans le monde numérique, une perte de liberté (à commencer par celle des artistes que Spotify exploite).
Des vêtements innovants et bon marché : tels sont les ingrédients du succès de Decathlon. Mais des documents confidentiels obtenus par Disclose racontent une tout autre histoire sur le géant français du sport. Travail d’enfants, exploitation d’ouvriers ouïghours en Chine, liens avec la déforestation au Brésil… Enquête sur une multinationale prête à tout pour maximiser ses profits.
Des exemples d'emmerdification
Intéressant outil pour voir les forces politiques en présence tout au long des années
Bernard Arnault possède 204 Milliards d'euros
Mais qu'est-ce que ça représente réellement ?
Ce site vous permet de visualiser la fortune de Bernard Arnault de manière concrète.
J'adore cette façon de présenter la chose !
Next a identifié plus de 1 000 sites web d'information francophones faisant croire que leurs articles sont écrits par des journalistes ou des experts en la matière. Ils sont en fait générés et/ou traduits par des IA, sans le mentionner. Au moins une centaine reposent sur du plagiat, et près de 150 étaient mentionnés comme sources sur Wikipédia. Vu l'ampleur du problème, nous avons proposé au service de fact-checking CheckNews de Libération de nous aider à enquêter sur ce qui s'apparente à une véritable « pollution » numérique et médiatique. Premier volet de notre enquête.
Gros boulot de Next
Comme Éric Zemmour, vous êtes un gros raciste condamné plusieurs fois pour vos propos ? Pas de problème, vous pouvez passer toutes les semaines sur le service public pendant 10 ans, et même faire carrière en politique. Comme Arthur, vous avez agressé sexuellement des dizaines de femmes dans vote émission ? Aucun soucis, votre carrière n’en sera pas écornée. Comme Patrick Poivre d’Arvor, vous avez utilisé votre statut de présentateur vedette pour violer pendant des années ? Impunité garantie. Comme Jean-Marc Morandini, vous avez été condamné pour des actes pédophiles ? Rassurez-vous, une chaîne d’extrême droite vous offre du boulot.
Par contre, si vous avez le malheur d’être un humoriste d’origine maghrébine portant une barbe, attention ! Un seul passage à l’antenne peut provoquer une véritable chasse à l’homme, et entraîner votre licenciement express.
France Travail conclut un partenariat avec Mistral AI sur l'intelligence artificielle générative
Des dispositifs déjà expérimentés depuis plusieurs mois doivent notamment permettre d'assister les conseillers dans leurs échanges avec les candidats à des offres d'emploi.
Les conseillers vont bientôt pouvoir tester en condition réelle côté allocataires...
Des documents inédits révélés par la cellule investigation de Radio France et "Le Monde" dévoilent l’ampleur des efforts déployés avec succès par Nestlé auprès de l’Etat pour filtrer illégalement son eau en bouteille.
Notes ministérielles, échanges de mails, compte-rendu de visites d'inspection... La cellule investigation de Radio France et Le Monde ont eu accès à de multiples documents qui éclairent d'un jour nouveau l'affaire des eaux contaminées traitées illégalement par le groupe Nestlé.
L’année 2025 est déjà particulièrement féconde en nouvelles plus fracassantes les unes que les autres sur les financements, la course aux armements entre la Chine et les USA, le sommet intergalactique sur l’IA à Paris, et les supposés progrès vers l’intelligence des IAs génératives. C’est un sujet courant de conversations dans le contexte privé ou professionnel. En réponse aux personnes qui s’étonnent de ma position résolument anti ChatGPT j’ai fini par construire un argumentaire que je vais développer ici.
Tout d’abord, mettons une chose au clair : “écriture inclusive” ne signifie pas forcément “point médian”. La question est bien plus vaste que cela. Et éminemment politique. On pourra, pour s’en convaincre, lire quelques citations répertoriées en vrac sur cette page.
Partie 1 : “Délicat d’affirmer clairement une posture antifasciste ?”
La publicité pollue nos écrans, nos pensées et nous impose une vision stéréotypée de la société.
Elle ralentit l'affichage des autres contenus et consomme de l'énergie inutilement.
Elle rend dépendants la presse, les créatrices et créateurs, vidant nos médias de leur diversité.
Elle surveille toutes nos actions en ligne pour déceler nos faiblesses et nous pousser à surconsommer.
Pour ton esprit, ta planète, ta culture et ta vie privée, bloque la pub sur Internet.
Grâce au site https://inventaire.io, je vous partage(rai) ma bibliothèque !
parce que je le change systématiquement et que, systématiquement, j'oublie où c'est...
et à ma sauce, ça donne :
sudo vim /etc/default/grub
et les paramètres qui vont bien :
GRUB_DEFAULT=0
GRUB_TIMEOUT_STYLE=hidden
GRUB_TIMEOUT=5
GRUB_RECORDFAIL_TIMEOUT=$GRUB_TIMEOUT
GRUB_DISTRIBUTOR=lsb_release -i -s 2> /dev/null || echo Debian
GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT="quiet splash"
GRUB_CMDLINE_LINUX=""
et on régénère le grub :
sudo grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
Je découvre avec effroi que même ceux qui comprennent ce que je dis n’agissent pas. Voire agissent dans le sens contraire. Les électeurs de Trump, pour la plupart, savent très bien ce qui va arriver. Les artistes défendent Facebook et Spotify. Les politiciens les plus à gauche restent accrochés à X comme leur seule fenêtre sur le monde. Pourtant, ils sont prévenus !
C’est juste qu’ils croient qu’ils ne sont pas concernés. C’est juste que nous pensons naïvement que ça n’arrive qu’aux autres. Que nous sommes, d’une manière ou d’une autre, parmi ceux qui seront les privilégiés.
Rappel : vous avez repéré un paiement ou un virement qui n'est pas de votre fait : faites vous rembourser par votre banque !
C'est l'article L133-18 du code monétaire qui prévoit cela et votre banque doit vous rembourser très rapidement !
(et c'est pas que pour les arnaques au faux conseiller !)
Un spectre hante l’occident et non ce n'est pas le spectre autistique. On est en train d’assister au retour du fascisme dans la première puissance du monde, c’est une révolution dont on mesurera sans doute l’importance très vite, mais passé l’état de sidération il faut voir tout ce que ça implique, aujourd’hui on va essayer de voir quelles pourraient être les conséquences de ce tournant historique.
Nouvel épisode de Rhinocéros, par Usul et Lumi.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des Français ont quitté la France pour rejoindre les forces libres, d’autres ont rejoint la résistance, d’autres ont fermé leur gueule, voire collaboré. Nous en sommes au même point depuis plus de dix ans sur internet.
La Nasa applique le décret de Donald Trump visant à mettre fin à toute politique de diversité, d’équité, d’inclusivité, d’accessibilité. Pour supprimer tout ce qui y fait référence, l’administration encourage à la délation des collègues impliqués dans ces programmes et qui chercheraient à poursuivre une inclusivité malgré tout. Ne pas dénoncer générera « des conséquences négatives », menace le mémo.
Côté pile, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc prend un arrêté pour interdire une conférence du groupuscule d’extrême droite Némésis. Côté face, son directeur de cabinet dégote une solution de repli aux militantes fémo-nationalistes.
Des émissions de Radio France ne sont plus dispos sauf via leur app pourrie ? Ça vous énerve ? Un dev nommé Aerion a développé une solution (qu'il en soit remercié) :
RSS Radio France pour tous
Le deuxième homme le plus riche du monde a un plan. Installer un nouveau régime de surveillance et de domination : avec des capteurs vidéo à bas coût, des milliers de drones, une masse infinie de données analysées constamment par une IA aux mains de l’État.
Granulaire, irrécusable, inévitable : « Nous enregistrons et signalons en permanence tout ce qui se passe, les citoyens devront par conséquent constamment faire preuve de diligence ».
Donald Trump lui a désormais alloué 500 milliards pour le mettre en œuvre avec Sam Altman et l’ingénierie financière de SoftBank.
Reconnaissance faciale en temps réel, interprétation des émotions, catégorisation des pensées religieuses, sexuelles et politiques… La France a activement milité pour que ces pratiques soient permises par « l’AI Act », le règlement européen sur l’intelligence artificielle, révèlent Disclose et Investigate Europe, documents confidentiels à l’appui.
Sans surprise, le gouvernement proto-fasciste français et nos meilleures industries de la surveillance et de l'armement ont tout fait pour que les briques légales européennes leur permette de mettre en place tout un arsenal d'outils de surveillance...
Ce 20 janvier, 5 personnalités d’associations citoyennes expliquent dans cette tribune les liens, entre médias sociaux publicitaires et les contenus haineux et négatifs. Elles appellent à aller sur des réseaux sociaux sans pub, à bloquer la publicité sur internet, à financer autrement les médias et à avoir des lois protégeant les usager·éres d’internet de ces dérives.
Sur les canaux Telegram des néonazis et des suprémacistes blancs, l’intelligence artificielle est utilisée pour générer des images de haine mais aussi de la désinformation.
Avec le soutien de Musk à Trump et aux extrêmes droites européennes, un mouvement se forme pour quitter X/Twitter. Mastodon, réseau social non lucratif et respectueux des données, est la première alternative. Rencontre avec son responsable technique.
Alors que Donald Trump, allié d’Elon Musk, le propriétaire du réseau X (ex-Twitter), s’installe à la Maison Blanche, l’inquiétude grandit concernant l’impact des grandes plates-formes américaines sur les dizaines de millions d’utilisateurs qui s’informent par leur intermédiaire. De nombreuses voix appellent à quitter ces plates-formes, mais quelles sont les alternatives ?
À l’heure où nous quittons les GAFAMS… Il faut faire. Défaire. Refaire. Construire. Déconstruire. Migrer Recommencer.
et la version française :
La langue inclusive est l’objet de vives polémiques, mais aussi de travaux scientifiques qui montrent que son usage s’avère efficace pour réduire certains stéréotypes induits par l’usage systématique du masculin neutre.
L’article va parler en détails de Mastodon et du Fédivers, et il pourra augmenter en complexité à mesure que tu cliques sur les liens qui ont une flèche dans la marge à gauche. Si tu découvres à peine, je te recommande de lire l’article entier sans déplier les blocs.
La semaine dernière, Luc Rémont, le PDG d’EDF a reçu un rapport inquiétant des ingénieurs qui travaillent sur l’EPR de Flamanville. Il dévoile un problème récurrent de vibrations trop importantes. Et indique ne pas savoir si l’EPR pourra fonctionner à pleine puissance. Révélations.
L'EPR de Flammanville. Échec sur toute la ligne (électrique).
J'aime utiliser des alias pour configurer mes accès sur différents outils/sites web. Mais si j'utilisais souvent le "+" pour créer des alias dynamique, je n'aime pas laisser mon identifiant de mail principal et parfois les formulaires n'acceptent pas le "+" dans l'adresse email.
Et accéder aux paramètres d'alias dans l'Administration d'Infomaniak nécessite un paquet de clics...
Bref, j'ai donc pondu un petit script pour gérer (pour le moment, juste rajouter) un alias sur mon mail.
Le voici brut (c'est plus pour que j'en ai une trace quelque part, j'essaierai de documenter plus ultérieurement !)
#!/bin/bash
# set -o posix
MAIL_ID="(Insérer ici l'ID mail visible juste après les caractères /ng/hosting-mail/ dans l'URL de gestion de votre comptes mails)"
MAIL_NAME="(Insérer ici l'identifiant mail -avant le @-)"
API_TOKKEN="(insérer ici votre token pour l'API)"
if [ "${1}" ]
then
ALIAS=$1
else
read -p "Entrez l'alias souhaité : " alias_choisi
ALIAS=$alias_choisi
fi
curl -X POST \
-H "Authorization: Bearer "$API_TOKKEN"" \
-H "Content-Type: application/json" \
-d '{
"alias": "'$ALIAS'"
}' \
https://api.infomaniak.com/1/mail_hostings/{$MAIL_ID}/mailboxes/{$MAIL_NAME}/aliases
WHAT COULD GO WRONG !?
Les vieux ressassent souvent que « c’était mieux avant » et que « tout se désagrège ». Le trope semble éculé. Mais s’il contenait une part de vérité ? Et si, réellement, nous étions dans une période où la plupart des services devenaient merdiques ? Et si le capitalo-consumérime était entré dans sa phase de « merdification » ?
Il suffit de modifier 0,001 % des données d'entrée pour rendre l'IA moins précise
Une nouvelle étude évalue les menaces en simulant une attaque par empoisonnement des données contre The Pile, un ensemble de données populaire utilisé pour le développement des LLM. Les chercheurs ont constaté que le remplacement de seulement 0,001 % des jetons d'entraînement par des informations médicales erronées donne lieu à des modèles nuisibles plus susceptibles de propager des erreurs médicales. Les résultats pourraient sensibiliser aux risques émergents des LLM formés sans discernement sur des données extraites du web, en particulier dans le domaine des soins de santé.
En fait, avec les LLM / IA, l'informatique aussi va basculer dans l'ère de la post-vérité
Mark Zuckerberg's Meta is terminating major DEI programs, effective immediately — including for hiring, training and picking suppliers, according to a new employee memo obtained by Axios.
Why it matters: The move is a strong signal to Meta employees that the company's push to make inroads with the incoming Trump administration isn't just posturing, but an ethos shift that will impact its business practices.
Mark Zuckerberg n’a pas seulement nommé des proches de Donald Trump à des postes importants chez Meta : il envisage également de déplacer ses équipes « confiance et sécurité » au Texas, état conservateur, pour s’éloigner d’une Californie trop progressiste. « Cela nous aidera à renforcer la confiance nécessaire pour faire le travail en ayant moins d’inquiétude quant aux partis pris présents parmi nos équipes », a-t-il justifié.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkeurs", a annoncé mardi Mark Zuckerberg, le patron de la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, dans un message sur les réseaux sociaux.
Quel début d’année. Quel cauchemar. Entre deux délires de Donald Trump, et Elon Musk qui s’ingère dans les élections européennes, voilà que Mark Zuckerberg (dont le groupe Meta capte quand même un peu plus de 3 milliards d’humains, X joue dans une autre cour avec ses 250 millions d’utilisateurices actif·ves), décide lui aussi de rejoindre la danse.
Il était menacé d'expulsion après trois demandes de régularisation refusées. Il a finalement obtenu le précieux sésame, valable un an, qu'il est venu récupérer en préfecture mercredi, selon les informations d'"ici Picardie".
Régularisation des sans-papiers en France :
Maintenant, pour obtenir un titre de séjour d'un an, il faut justifier de l'obtention d'un prix au Festival de Cannes
(si t'as la Palme d'Or, t'as droit à un permis valable 3 ans. Abou Sangaré sait ce qu'il lui reste à faire)
... ou comment l'IA risque de nous faire disparaître, juste en faisant ce qu'on lui demande, tout simplement.
Grand entretien. La célèbre journaliste philippine estime que "le monde actuel est un bois sec prêt à s’embraser", la désinformation numérique étant l’allumette qui pourrait mettre le feu. Et si l’ère des autocrates et des dictateurs ne faisait que commencer ?
« selon moi, 2025 déterminera si la démocratie vit ou meurt. Non seulement les dirigeants autoritaires et illibéraux s’attaquent aux institutions dans leurs propres pays, mais ils s’allient sur le plan international. L’autocratie, c’est une question de pouvoir et d’argent, n’est-ce pas ? Donc, la question est : que va-t-il se passer pour l’Ukraine ? Pour Gaza ? Quelles sont les répercussions quand les Etats-Unis prennent des décisions qui peuvent être perçues comme antidémocratiques ? Que faire alors qu’au Venezuela Nicolás Maduro reste au pouvoir malgré des preuves de fraudes électorales ? Nous vivons dans un monde instable, comparable à des sables mouvants. Et l’ONU est impuissante. Avons-nous encore un ordre international fondé sur des règles ou est-ce l’impunité qui règne ? Si c’est l’impunité qui l’emporte et que nous perdons la démocratie, il faudra des décennies pour la reconstruire. 2025 sera une année test pour le monde. »
L'ensemble de l'article est à lire ! Interview très intéressante (et pas particulièrement joyeuse) de Maria Ressa
(PS : désactivez Javascript ou utilisez le mode Lecture pour avoir accès à l'intrégralité du contenu de l'article)
Le Conseil d’État a retoqué des recours déposés par des associations, qui tentaient d’obtenir l’invalidation d’un décret concernant l’usage de drones par les forces de l’ordre.
Soupçonné d'avoir tué Brian Thompson, patron d'une assurance privée aux États-Unis, et aujourd'hui devant la justice de New-York, Luigi Mangione a été présenté comme un "bad boy". Pourtant, en ligne, il a été adulé. Une fascination que les journaux n'ont pas cherché à analyser. Entre tentatives ratées de profilage numérique du mis en cause, refus de politiser son acte et de nommer la violence du système de santé privée, mais aussi, les cris d'orfraie moralistes sur la sacralité de la vie humaine, la presse étasunienne a fait l'étalage de sa déconnexion sociale.
« Le profit tue, le néolibéralisme tue ; l'algorithme automatise la cadence du massacre et garantit l'irresponsabilité pénale à ceux qui l'organisent. »
Le 21 juillet dernier, le fondateur de Sea Sheperd Paul Watson est arrêté et incarcéré au Groenland dans le cadre de son combat contre la chasse à la baleine et la protection de la faune marine. Cette arrestation fait suite à plus de 10 ans de mandat d’arrêt déposé par le Japon auprès d’Interpol. Depuis, « pirate écolo », « défenseur des baleines », « héros des mers », et autres hyperboles pour décrire Watson inondent les médias mainstream et les plateformes sociales, tous.tes réuni.es derrière le slogan en apparence universel de #FreePaulWatson. Toutefois, en y regardant de plus près, Watson ne paraît pas si facilement défendable. De ses liens avérés avec les sphères d’extrême-droite, en passant par son malthusianisme assumé et le véritable culte de la personnalité qui lui est voué, la figure de Paul Watson devrait être plus clivante, notamment pour permettre aux actions militantes radicales de retrouver la place qu’elles méritent sur la scène médiatique.
tout est dans le titre :)
La biométrie n’est pas un bon facteur d’authentification : son principal avantage réside dans le confort qu’il procure à l’utilisateur, sans compter l’illusion de sécurité véhiculée par le cinéma.
N'utilisez pas la biométrie, la reconnaissance faciale ou vos empreintes pour vous identifier. Jamais.
Classer les objets et les expériences est essentiel pour l’humain, car cela lui permet de gérer efficacement les informations. Mais quelles forces influencent le développement des systèmes de classification nominale ? Ces systèmes catégorisent les noms de manière variée. Par exemple, le français distingue le masculin et le féminin, tandis que le swahili (parlé dans toute l’Afrique de l'est et dans une partie de l'Afrique centrale) classe selon des catégories comme les humains ou les plantes. Le mandarin, lui, classe selon la forme et la fonction des objets avec des classificateurs. Ces classifications ne reflètent pas seulement des différences linguistiques, mais aussi la façon dont le cerveau organise l’information et influence notre perception du monde.
🎯 Objectif : Éviter de prendre du temps à tout le monde dans des réunions qui n’apportent pas grand chose.
Le média 404 a obtenu un document d'une entreprise de géolocalisation, Fog Data Science, qui montre qu'elle cherche activement à cibler les visites des suspects chez leurs médecins et avocats.
L'entreprise explique sur son site que sa mission est « d'exploiter la puissance des données pour préserver la sécurité nationale et fournir aux forces de l'ordre des renseignements et des informations exploitables afin de protéger les intérêts et les citoyens de notre pays ». Elle s'y vante aussi de fournir « des solutions de données inégalées, adaptées aux besoins uniques de [ses] clients ».
Voilà ce qui peut se passer quand on a un régime proto-fasciste.
N'oubliez pas donc que quand vous utilisez Google Maps ou Waze (qui appartient à Google, hein), vous vous exposez à ce qu'un beau jour, ça vous pète à la gueule.
Quelle est la légalité d’une dashcam ? Ce sujet revient à de très nombreuses reprises dans l’actualité et sur les réseaux sociaux, et la réponse fournie est bien souvent totalement à l’opposé de la réalité juridique. Voyons donc ce qu’il en est réellement.
Explication intéressante d'Aeris au sujet des dashcam (les caméras installées sur le tableau de bord pour filmer la route) mais aussi, plus largement, sur la captation vidéo dans l'espace public et sur les notions de Données à Caractère Personnel visibles (les visages, ça paraît légitime à tout le monde, mais il en est de même des habits, de la posture, de la démarche etc...)
Bref, de quoi démonter un paquet d'idées reçues !
Intéressante lecture pour éviter que l'usage de ce type de diagnostic ne soit qu'une vitrine de biais racistes ou classistes.
Largement invisibilisé, le rôle des travailleurs du clic est pourtant essentiel dans l’élaboration des modèles d’IA générative. De retour d’un voyage au Kenya, l’artiste Quentin Sombsthay partage son expertise du sujet et les témoignages recueillis auprès des travailleurs de l’entreprise Sama, à Nairobi. Un univers cru, loin des paillettes des entreprises de la Silicon Valley.
Je ... bon, bah écoute, je mets ça de côté pour plus tard ?
Des batteries collées aux logiciels bloqués, vous payez plus que jamais pour des gadgets qui ne durent pas. Voici pourquoi et ce que l'on peut faire pour y remédier.
Bah déjà, on va essayer de ne plus acheter ce genre de produits, ok ?
#boycott
de @Joachim
LE truc qui a changé mon usage du web ces derniers mois, c’est les caractères suivants :
#:~:text=
Cette formule magique permet de faire un lien direct vers un fragment de texte présent dans une page.
Ce lien est composé d’une adresse, https://…/blablabla.html, à laquelle on ajoute #:~:text=, puis le texte qu’on cherche. Ici, c’est “Mais je ne veux pas fréquenter des fous” (sans guillemets).
En cumulant les trois, le lien ciblera la première occurence de la phrase visée. Magie :zoop: ✨
Si vous aimez le storytelling de bas étage et les contenus qui visent à être inspirant alors qu'ils sont surtout ridicules, votre réseau social de prédilection est sans doute LinkedIn, plateforme sur laquelle les amoureux de la «start-up nation» n'hésitent jamais à se faire mousser. Et comme si cela ne pouvait pas être pire, la magazine américain Wired révèle que, selon une étude, les publications y sont de plus en plus souvent générées par l'intelligence artificielle (IA).