Précarité, pauvreté, maternité, sont des freins au travail journalistique. Je suis précaire, pauvre et maman. Pas de contradictoire pour ce billet mais une dénonciation d'effets pervers du néo-libéralisme forcené, souvent passés sous silence, pour la liberté de la presse.
Je coche toutes les cases de la dégringolade sociale : journaliste-pigiste, revenant d’un burn-out qui m’a empêché de vraiment travailler pendant une année et maman solo de deux filles. Cela signifie que les milieux de mois sont rudes. Il fut un temps pas si lointain, avec un petit salaire genre Smic, je pouvais m’en sortir. Vive la décroissance des pauvres ! Mais depuis deux ans, cela n’est plus possible du tout. L’inflation, la stagnation des prestations sociales voire leurs baisses font que payer mon loyer et donner à manger à mes enfants est de plus en plus difficile.
Avoir rédigé et publié cet article dans OWNI a été le justificatif pour mettre une "fiche S" à Nicolas Voisin, éditeur de (l'ex) media OWNI.
Ficher "S" un journaliste.