Mon sblog est de retour !
Il y a quelques années, les « travailleurs du clic » africains sortaient de l’ombre, révélant l’envers du décor des entreprises du numérique. Depuis, l’IA générative a explosé, rendant ces travailleurs d’autant plus indispensables et le secteur encore plus attractif. Mais la réalité de ce travail reste marquée par la précarité.
L'extravictisme de l'IA, ce n'est pas juste des ressources naturelles des pays pauvres, c'est aussi l'exploitation des personnes pour alimenter et modérer ces outils...
Chercheur en sociologie, spécialiste du digital labor, Antonio Casilli explique pourquoi l'IA est un coupable idéal lorsqu'on parle de suppressions d'emploi, ou de recul de l'emploi des jeunes. Il décrypte également les enjeux environnementaux et sociaux croisés de l'IA, avec une explosion du phénomène des travailleurs précaires de la donnée.
Comment l'invocation de l'IA transforme les licenciements en impératif technologique, conférant aux entreprises une légitimité morale que ne procure plus la seule logique économique, tout en les protégeant des dommages réputationnels et d'un questionnement sur le contrat social qui les lie à leurs salariés, clients et à la société.
le podcast de @mathildesaliou et en particulier cet épisode dans lequel la militante et autrice Camille Lextray raconte les difficultés à animer un compte féministe sur Instagram.
Entre la chaise et le clavier: [Algorithmique 3/6] Questionner les systèmes
Pour moi, Brigitte Bardot n'était que cette militante d'extrême-droite.
Un nouvel exemple que la prise d'âge n'amène pas systématiquement de la sagesse...
Copie de l'article derrière un paywall, pour la postérité.
Icône du cinéma français, Brigitte Bardot, morte ce 28 décembre à 91 ans s’était aussi muée, au fil des décennies, en figure d’une droite identitaire qu’elle nourrissait de diatribes xénophobes et d’attaques contre l’islam.
Qu’il est loin le temps où Brigitte Bardot, morte ce 28 décembre, dénonçait les crimes des terroristes d’extrême droite de l’OAS. Elle avait 27 ans en 1961, quand l’Organisation armée secrète, réseau clandestin paramilitaire des partisans de l’Algérie française, avait tenté de la racketter, lui réclamant 50 000 francs. L’actrice avait répliqué dans l’Express, publiant la lettre de menaces et déposant plainte par l’intermédiaire de son avocat d’alors… Robert Badinter. Elle avait également caché à la même période l’homme de théâtre Antoine Bourseiller, proche du FLN, recherché par le ministère de l’Intérieur.
Mais loin de ces engagements de jeunesse, la muse de Saint-Tropez s’était surtout muée, ces dernières décennies, en porte-voix de la droite radicale. Adepte des sorties à l’emporte-pièce, des tribunes contre l’abattage halal et autres éloges appuyés de Marine Le Pen. Brigitte Bardot ne s’embarrassait plus de nuances.
«Population dégénérée»
«On n’a plus le droit d’être scandalisé quand des clandestins ou des gueux profanent et prennent d’assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines, chiant derrière l’autel, pissant contre les colonnes, étalant leurs odeurs nauséabondes sous les voûtes sacrées des chœurs», écrivait-elle dans le livre Un cri dans le silence, paru en 2003, où elle expliquait avoir «révélé la profondeur de [s]on âme». Des propos qui lui valurent une condamnation pour «incitation à la haine raciale» en 2004. Celle dont la première condamnation pour des propos racistes remonte à 1997 avait alors dénoncé «une victoire musulmane».
Engagée de longue date pour la cause animale, l’ancienne actrice avait progressivement glissé vers un discours identitaire où la défense des bêtes se confondait avec celle d’une conception raciste de la France. En 2019, elle qualifiait la communauté réunionnaise d’origine tamoule «d’autochtones [qui] ont gardé leurs gènes de sauvages», leur prêtant des «réminiscences de cannibalisme des siècles passés» : une «population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches». Le vocabulaire de ces racialistes du début du XXe siècle. Pour ces propos, BB avait été définitivement condamnée en 2022 à 10 000 euros d’amende pour «injures publiques».
Amie de Jean-Marie Le Pen
Soutien en 1974 de la campagne présidentielle d’un Valéry Giscard d’Estaing présenté alors comme une incarnation de la modernité, c’est ensuite que Brigitte Bardot avait pris une pente plus droitière. Amie de longue date de Jean-Marie Le Pen, rencontré par l’intermédiaire de son quatrième et dernier mari Bernard d’Ormale – qui fut son conseiller –, elle disait de l’ex-président du FN en septembre 2024 dans Valeurs Actuelles qu’il «avait raison avant tout le monde». Dans la même interview, elle tressait des lauriers à un Philippe de Villiers déjà héraut des identitaires et autres cathos radicalisés. Le Front national, puis le Rassemblement national, fera de l’actrice une icône : Marine Le Pen lui rendra régulièrement hommage, louant son «courage» et sa «franchise». Bardot le lui rendra bien : «Marine est la seule à aimer la France», déclarait-elle en 2012.
Recluse dans son domaine tropézien, entourée d’animaux et de colères, l’ancien symbole de la libération féminine s’épanchait aussi sur son mépris de la libération de la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles. Dans le sillage de l’affaire Weinstein et du mouvement #MeToo, en 2018, elle avait critiqué la vague de dénonciations de harceleurs par des actrices, la jugeant «hypocrite, ridicule, sans intérêt».
Il n'y aura pas d'IAG, pas de superintelligence, pas d'immortalité sur Alpha Centauri. Il y a un lent coup d'État technologique, une dégradation ininterrompue des conditions de vie du plus grand nombre. Et peut-être alors qu'une fois la bulle éclatée, une fois le champ hypnotique rompu, journalistes, élus et corps intermédiaires se regarderont dans le miroir et se demanderont, hagards comme les rescapés d'une secte millénariste, comment ils ont pu croire à cette folie.
En 2024, des chercheuses en design de l'université de Strasbourg ont étudié 53 applications et logiciels informatiques. Objectif : identifier les changements de design qui poussent les consommateurs à utiliser l'intelligence artificielle. Elles déplorent des stratégies particulièrement agressives.
Vous n'avez pas besoin de l'IA, on vous force à l'utiliser.
Adhésion, billetterie, caisse enregistreuse et outils libres et fédérés.
Mis de côté pour voir !
Ma réflexion ces trois dernières années avait deux objectifs explicites : rénover la compréhension du zéro déchet, et étudier la possibilité de l’utiliser comme principe d’union politique. Il en avait aussi un plus souterrain : comprendre ce qui séparait mon écologie, blanche, bourgeoise, des mouvements écologiques populaires et non-blancs. Je ne voulais pas d’une explication purement sociologique. Je voulais saisir ce qui n’allait pas dans nos idées, notre rapport au monde et nos outils conceptuels.
Rarement une figure fondatrice de l’informatique moderne aura exprimé une colère aussi brute, aussi personnelle, aussi désabusée. En quelques messages, Rob Pike a fait exploser le vernis policé du débat sur l’IA générative. Derrière l’invective, il ne s’agit ni d’un simple coup de sang ni d’un rejet instinctif de la technologie, mais d’un acte d’accusation moral contre une industrie qui, selon lui, a perdu toute mesure.
Allez vous faire foutre, bande d'enfoirés. Vous violez la planète, vous dépensez des milliards dans des équipements toxiques et non recyclables tout en détruisant la société, et vous prenez encore le temps de faire en sorte que vos machines répugnantes me remercient de m'efforcer de créer des logiciels plus simples.
Allez vous faire foutre. Allez tous vous faire foutre.
Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai été aussi en colère.
Notre dépendance numérique aux États-Unis est extrême. Il est temps d’inclure la relocalisation numérique dans nos plans de réindustrialisation.
Excellent résumé de Maël Thomas pour "Bon Pote"
Bienvenue sur X, l’ex-Twitter d’Elon Musk, où la gauche s’épuise à combattre des moulins à vent numériques, pendant que l’extrême droite et les complotistes dominent le jeu sans même avoir à transpirer.
"Oui, mais je combats de l'intérieur".
Bon, bah, en fait non. Tu t'épuises tout·e seul·e dans ton coin et pire, tu alimentes le truc et le favorise même grâce à l'effet de réseau.
bref, barre-toi.
(et ça vaut pour Facebook, Instagram et cie)
Dans ma quête éperdue visant à quitter toujours plus Meta, Microsoft et autre Google, j'ai tenté à nouveau en cette fin 2025 de me séparer de WhatsApp pour lui préférer Signal. Eh bien, figurez-vous que j'ai partiellement réussi et que vous le pouvez aussi !
La magie de Miyazaki et le succès incommensurable des films d’animation du studio Ghibli ont marqué des générations. À l’ère où l’intelligence artificielle provoque des bouleversements à grande échelle, des mouvances fascistes et néonazies s’approprient désormais l’esthétique unique de Ghibli afin d’offrir à la haine un nouveau décor.
Coup de théâtre sur le chantier de l’A69. Ce jeudi 18 décembre, le procureur de Toulouse a demandé la suspension des travaux sur 46 sites défrichés illégalement par le concessionnaire, soit 30 à 42 hectares de chantier non autorisé.
je suis tombé sur une discussion sur les réseaux sociaux qui se résumait à "Savez-vous combien il y a d'ordinateurs dans votre ordinateur ?"
Parce que désormais, une carte Ethernet n'est plus juste une carte Ethernet. C'est un CPU ARM qui choisit de passer les paquets à l'OS (via PCI ou autre). Et notre matériel est littéralement rempli de mini-ordinateurs en charge de gérer tout un tas de choses : audio, vidéo, réseau, bluetooth, wifi, USB, stockage, connectique...
Et chacun de ces mini-ordinateurs a son propre OS... et donc aussi ses failles de sécurité. Ces "OS embarqués" peuvent très bien être infecté sans la moindre trace, sans même que le système d'exploitation principal de la machine (Windows, Linux...) le voit, puisque ce sont des mémoires auxquelles l'OS n'a pas d'accès.
Les implications sont absolument énormes.
Ce qui m'amène à cet article : https://currentindia.com/channels/timesofindia/toi-world/yes-they-can-former-cia-spy-warns-agencys-tools-can-takeover-your-phone-tv-and-even-your-car/
Oui les possibilités de piratage de nos appareils sont colossales, et probablement déjà exploitées.
Une petite réflexion par rapport aux entreprises qui refusent le télétravail:
Fondamentalement, aller au travail, c'est consommer de NOTRE temps personnel POUR le boulot. C'est un cadeau à l'entreprise. Pourquoi le temps de trajet ne serait pas compris dans le temps de travail ?
Sans compter que faire un trajet c'est :
- user sa voiture (coût)
- consommer du carburant (coût)
- ajouter du stress à la perte de temps.
- risquer sa vie.
Refuser le télétravail, c'est dire au salarité : "On préfère que vous dépensiez VOTRE temps et VOTRE argent et que vous risquiez votre vie pour NOTRE confort de control-freak."
☹️
Vous pouvez aussi ajouter que cela a également un coût pour la société toute entière (infrastructures, pollution, services d'urgences, coût des hospitalisations et soins...).
Une petite chanson d'actualité <3
Le Washington Post pensait tenir une nouvelle vitrine de son savoir-faire éditorial. Il se retrouve avec un sérieux rappel à l’ordre sur les limites actuelles de l’intelligence artificielle en journalisme. Le quotidien américain a récemment lancé « Your Personal Podcast », un format audio généré par IA, censé offrir à chaque auditeur un résumé personnalisé de l’actualité. L’initiative, développée en partenariat avec ElevenLabs, a toutefois rapidement dérapé.
Boé a équipé 95 % de ses ordinateurs de bureau avec Ubuntu, un système d’exploitation libre. Résultat : 25 000 euros d'économies sur les licences informatiques, une maintenance divisée par quatre et du temps libéré pour accélérer sa transformation numérique. Retour sur un projet ambitieux, mené en interne avec seulement deux agents.
Linux s'installe.