"Dans cette fuite en avant, un pas décisif a été franchi lorsque le gouvernement s’en est pris à la Ligue des droits de l’homme. Ce faisant, la Macronie s’est de son propre chef placée en dehors de l’ «arc républicain». Cette association, née, faut-il le rappeler, de l’affaire Dreyfus, est indissociable de l’idée républicaine. Seul le régime de Pétain avait osé l’attaquer. Sur la planète, ce sont bien les Poutine et les Orban, les Erdogan et les Modi, les Kaïs Saïed ou les Xi Jinping qui tiennent de tels propos. Oui, la France bascule."
A deux jours du scrutin, le ministère de l'Intérieur assure vendredi que "plus d'un tiers" des électeurs ont reçu les enveloppes contenant les professions de foi et bulletins des listes candidates au Parlement européen.
Marronnier habituel pré-élection, la problématique de l'information des citoyens et citoyennes n'a jamais été prise au sérieux (et ce n'est pas Macron qui aura changé grand chose).
À quoi bon des électeurices éclairées alors qu'un bon show médiatique devrait suffire ? C'est aussi à ça qu'on voit à quel point nous avons une #DémocratieDéfaillante
T'es en retard pour déclarer tes intérêts et ton patrimoine, tu dégages du gouvernement.
Voilà, Gaby, ça, c'est faire preuve d'autorité.
Copier/coller de l'article pour cause de paywall
Gouvernement de Gabriel Attal : 9 ministres épinglés par la HATVP pour leur retard sur leurs déclarations d’intérêts et de patrimoine
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a déploré « une première regrettable » sans dévoiler les noms des ministres concernés.
POLITIQUE - « C’est la première fois que je suis confronté à ce type de situation ». Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud a regretté ce mercredi 29 mai que neuf ministres ont déposé leurs déclarations d’intérêts et de patrimoine avec retard après le remaniement de début 2024.
Après leur nomination, les ministres disposent de deux mois pour déposer ces déclarations, contrôlées dans la foulée par la HATVP pour une publication en ligne dans un délai total de six mois.
La HATVP passe « beaucoup trop de temps à relancer »
« Neuf ministres » du gouvernement de Gabriel Attal, nommé en deux temps en janvier et février 2024, « ont été en retard dans leur dépôt de déclarations. Ce n’est pas satisfaisant, c’est une première regrettable », a souligné Didier Migaud, lors de la présentation du bilan annuel de la Haute autorité à Paris.
Il est « très important que ce soit pratiquement un des premiers actes faits par un membre du gouvernement. Seul le Premier ministre (Gabriel Attal) a satisfait à cette recommandation de notre part dans les quelques jours qui ont suivi sa nomination », a relevé Didier Migaud.
La HATVP devrait rendre publiques les premières déclarations des ministres autour du « 15 ou 20 juin ».
Pour l’ensemble des responsables publics soumis à son contrôle, la HATVP passe « beaucoup trop de temps à relancer » les personnes sur leurs obligations déclaratives, en particulier des « membres des cabinets ministériels », des « responsables sportifs » ou « quelques élus locaux ».
Au total, la HATVP a contrôlé 3 536 déclarations en 2023. Seuls 1,4 % des responsables publics contrôlés ont fait l’objet d’un rappel ferme à leurs obligations, et 17 dossiers ont été transmis à la justice pour non-dépôt de déclarations.
« Choqué » par le « coup de rabot » de son budget 2024
Le président de la Haute Autorité a par ailleurs dénoncé un coup de « rabot indifférencié et sans discernement » dans son budget 2024, en dépit des missions régulièrement élargies de la HATVP. Cela représente une « réduction de 12 % de nos crédits » de fonctionnement hors loyer, soit environ 260 000 euros sur un budget initial de 3,6 millions d’euros, dont 40 % de location de bureaux, a précisé l’ancien député PS.
Selon lui, il y a là « une question de principe » : « est-ce qu’un gouvernement peut se reconnaître le droit de réduire les crédits d’une autorité indépendante après le vote du Parlement ? ». Cela peut « surprendre, voire choquer ».
La HATVP est contrainte de « reporter » un projet d’informatisation d’une partie de ses activités, malgré des « outils de contrôle encore artisanaux », a-t-il affirmé.
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 21 octobre 2022 pour favoritisme et recel de favoritisme. Cela fait suite à un rapport au vitriol du Sénat contre le recours par l’Etat aux cabinets de conseil.
Nous vivons dans un régime autoritaire, au service d’une classe dominante capitaliste et qui adopte, tant par conviction que par stratégie, une pensée d’inspiration fasciste.
Infographie présentant
Les 14 signaux d'Umberto Eco pour reconnaître le fascisme
1- Le culte de la tradition.
2- Le rejet du modernisme
3- le culte de l’action pour l’action
4- le rejet de la pensée critique,
5- le rejet de la diversité
6- l'exploitation de la frustration
7- l'obsession du complot
8- L'humiliation par la richesse de l'ennemi
9- La vie est une guerre permanente
10- l'élitisme
11- le culte de l'héroïsme
12- le contrôle des femmes et des LGBTQ+
13- Le peuple comme entité exprimant "la volonté commune"
14- l'usage d'une langue appauvrie
(et plus d'infos en suivant le lien)
C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui devrait relier Toulouse à Castres.
Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira “jusqu’à son terme” ! En dépit de toutes ces alertes, des recours en justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier. Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD lors de ce week-end de mobilisation.
Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ?
Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2 processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants impactés seraient favorables.
Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ? Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.
Si les politiques veulent exiger des parents qu’ils soient plus présents, qu’ils prennent leurs responsabilités pour permettre que le travail paye, que l’école n’ait plus pour fonction de reproduire les inégalités sociales, que joindre un service public ne soit plus un calvaire, que trouver un médecin ne soit pas impossible, qu’habiter en banlieue ne se résume pas un logement en carton, que postuler à un emploi ne soit pas l’occasion d’une discrimination ou une humiliation de plus, que descendre dans la rue ne soit pas un risque pour sa vie. Quand les politiques auront pris ces responsabilités-là, ils n’auront nul besoin de recourir au chantage, une méthode illégale, réservée aux escrocs.
Vers l’explosion sociale, vers son inévitable répression policière puisque la fermeture des canaux démocratiques contraint la protestation à la violence émeutière, et vers l’instauration d’un régime paresseusement qualifié d’«illibéral» (c’est le sociologue du politique qui écrit, peu convaincu par cette notion valise qui pourtant fait florès).
Conseil lecture :
"Comment saboter un pipeline"
d'Andreas Malm
"L'insurrection qui vient"
du Comité Invisible
Ma bibliothèque sera-t-elle bientôt considérée comme une arme ?
On sent tout de même une légère tension démocratique dans ce pays, non ?
Allez, tant qu'on y est...
Allez, au moins, c'est dit ...
L'état d'exception est devenu la norme, fragilisant ainsi les principes démocratiques de la République
Le retour du come-back d'Amesys, un ministre de l'Économie qui crachait sur les Droits de l'Homme, le président qu'il est devenu n'a pas changé.
Le dossiers des #EgyptPapers est chargé.
#Surveillance #Torture #Assassinat #Politique #Complicité
Leur interdire des tenues sous prétexte qu'elles risquent d'exciter les garçons hétéros, c'est ce qu'on appelle la culture du viol.
Mais putain, foutez leur la paix ! Les mecs, les meufs, habillez vous comme vous le sentez !
Ah, sauf que notre cher Président déclare : "Tout ce qui renvoie à une identité, une envie de choquer ou d'exister n'a pas sa place à l'école" ...
Alors, en fait, il veut des moutons. Au moins, c'est clair.
Donc, bande de moutons, vous savez ce qu'il reste à faire pour pas finir à l'abattoir (déjà, s'habiller comme on le veut... c'est pas un gros effort mais à un moment, ça deviendra un acte de résistance...)
Depuis trente ans, les derniers élus des classes populaires disparaissent de notre vie politique et l’abstention atteint des sommets.
Vous voulez comprendre les abstentionnistes ? Regardez la classe politique ! En 1945, les ouvriers et les employés constituaient 19 % du Parlement. C’était encore peu par rapport à leur proportion dans la société, mais c’était énorme par rapport à la situation actuelle : il n’y a plus d’ouvrier à l’Assemblée nationale, et les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 76 % des élus, soit 4,4 fois plus que leur part dans la population active.
Et un nouveau projet de loi pour fortifier encore les dérives sécuritaires de notre gouvernement
« le texte prévoit d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est-à-dire le traitement automatisé des données de connexion, par la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure, NDLR] », a confirmé Gérald Darmanin.
Voilà. À peine quelques jours après la décision du Conseil d'État de valider la conservation généralisée et indifférenciée de l’ensemble des données de connexion, voici que Darmanin compte les exploiter pleinement pour détecter toutes les menaces...
Cette nouvelle loi sera d'ailleurs une belle occasion de "corriger" les lois précédentes pour permettre, par exemple, l'utilisation de drones, interdit précédemment par le même Conseil d'État qui n'aura pas manqué d'indiquer les changements législatifs à apporter pour les y autoriser.
Bref, rien de neuf sous le soleil, la démocrature autoritaire est En Marche.
La France –berceau des droits humains promulgués en 1789– serait-elle en train de rejoindre le camp des pays où la démocratie est fragilisée par le pouvoir lui-même?
La réponse de l'État aux urgences actuelles n'a pas été politique mais simplement sécuritaire. L’action publique se replie dans la facilité apparente de la restriction des libertés