Non content de démanteler la bureaucratie étasunienne en prenant le contrôle de ses systèmes informatiques stratégiques, Elon Musk et son DOGE proposent de remplacer les fonctionnaires limogés par des logiciels d'IA. Une manière de remplacer la politique par la technique, et la démocratie par le calcul.
C’est le grand martelage, depuis plusieurs années, avec une accentuation depuis plusieurs mois. L’intelligence artificielle, entité aux contours abstraits, serait la réponse à tous nos maux. La promesse d’une vie future marquée du sceau du progrès. Nous serions là face à une « révolution ».
Derrière cette euphorie, il y a une réalité. Matérielle. Celle que les grands entrepreneurs de la tech mondiale, américains en tête, s’évertuent à cacher : l’intelligence artificielle n’a rien d’artificiel. Dans les coulisses, ce sont des centaines de milliers, voire des millions d’ouvriers répartis dans les pays du sud (Kenya, Colombie etc.), ceux qu’on appelle les « travailleurs du clic », qui étiquettent, annotent, modèrent des quantités astronomiques de données. Tout un travail indispensable à l’apprentissage des IA, et sans lequel ces technologies ne pourraient fonctionner.
Comme nous l’explique notre invité, le sociologue Antonio Casilli, ce mécanisme de « capitalisme de plateforme », au cœur de l’économie des GAFAM, participe à faire renaître les monstres d’un passé supposément révolu : colonialisme, racisme, et, avec l’exemple américain, fascisme. Techno-fascisme même, pourrait-on dire : la répression féroce et les expulsions de masse, dans une main, la promesse d’un futur où la technologie améliorera la vie de tous, dans l’autre. Entre les deux, des milliers de personnes broyées par l’administration et renvoyées dans leur pays d’origine. Là où ils pourront rejoindre la cohorte surexploitée et sous-payée des « petites mains de l’intelligence artificielle ». Et ainsi boucler la boucle.
La vague des textes sécuritaires visant à affaiblir le chiffrement et à imposer des portes dérobées dans les applications chiffrées déferle sur le parlement français aussi. Mozilla, aux côtés d’organisations de protections des libertés numériques comme La Quadrature du Net, appelle à bloquer ces dangereuses dispositions. Voici l’e-mail qu'ont reçu Mozilliennes et Mozilliens abonnés aux newsletters de Mozilla.
En bref, l'épisode médiatique vient ouvrir une interrogation : les partis politiques peuvent-ils se permettre de considérer les technologies les plus récentes, et en particulier l'IA générative, comme neutres, alors que les travaux démontrant leur rôle dans la désinformation et les discours de haine s'accumulent ?
Ne nous voilons pas la face : le gouvernement des États-Unis est désormais entre les mains d'un suprémaciste dont le plus gros succès industriel, largement financé par l'État, a consisté à faire exploser des fusées jusqu'à ce qu'elles arrêtent d'exploser.
L'IA donne de fausses informations dans 60 % des cas
Et certains voudraient jeter des classes entières dans cette escroquerie ?
L’Assemblée nationale s’apprête à examiner, à partir de ce lundi, la proposition de loi sur la lutte contre le narcotrafic. Qui prévoit notamment, avec le soutien du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, d’étendre à nouveau l’usage de la surveillance algorithmique, votée il y a dix ans et alors limitée à l’antiterrorisme.
Il faut se passer de voiture pendant un certain temps pour réellement comprendre au plus profond de soi que la solution à beaucoup de nos problèmes sociétaux n’est pas une voiture électrique, mais une ville cyclable.
Nous ne devons pas chercher des « alternatives équivalentes » à ce que nous offre le marché, nous devons changer les paradigmes, les fondements. Si on ne change pas le problème, si on ne revoit pas en profondeur nos attentes et nos besoins, on obtiendra toujours la même solution.
C’est « l’homme providentiel » qu’étudie la science politique. Sinon, pourquoi les évangélistes seraient-ils prêts à croire en un messie adultère ? Pourquoi les partisans de la Constitution auraient-ils foi en l’homme qui se voit en dictateur ? Pourquoi les travailleurs croiraient-ils le président qui a historiquement accordé les plus importantes réductions de taxes aux plus riches ? Pourquoi des immigrants, pour certains liés à des migrants non documentés (et expulsables), se penseraient-ils immunisés s’il accède au pouvoir ? Pourquoi un pan significatif des Afro-Américains adopterait-il l’homme qui a appelé à l’exécution des « Central Park Five » depuis innocentés ?
On est en là. Des comptables dictent les règles à suivre pour accepter ce qui devrait être de droit : l'ouverture, le partage, l'accueil. Et tout cela ne devrait être guider que par une priorité : nos intérêts.
Ils sont à gerber.
#IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pour la construction et la promotion d’IA « de confiance » pris sous la présidence Biden.
Parmi les engagements enlevés de ses pages dédiées à la transparence, ceux de partager des informations relatives à la gestion des risques dans l’industrie et vis-à-vis des gouvernements, ou encore de diffuser ses recherches sur les biais et la discrimination provoquée par les technologies d’IA.
C'est un outil de sécurité indispensable.
A la recherche de solutions contre le démarchage téléphonique intempestif, les députés ont adopté à l’unanimité ce jeudi 6 mars un texte pour instaurer un consentement préalable du consommateur.
Youpi !
Heureusement qu'on a enfin un texte de loi qui redit ce que demande le RGPD depuis 2016 !
https://www.cnil.fr/fr/les-bases-legales/consentement
(au passage, vu que ce texte de loi instaure un consentement préalable, merci de m'expliquer le concept du consentement a posteriori qui était apparemment en vigueur jusque là, ça m'intéresserai de savoir)
Mais c'est pas grave, ça me donnera toujours un argument de plus à donner à de pauvres gens qui peuvent rien y faire au bout de leur téléphone (quand ce n'est pas une boite vocale perfectionné comme sur lesquels je tombe souvent ces derniers temps)
Ou alors, j'essaie de menacer les commanditaires si tant est qu'on arrive à savoir qui est derrière (ou avoir une vraie boîte et non un faux nom comme ce fut le cas lors de mon dernier appel à partir d'un 06, ce qui est aussi illégal au passage).
Je suis un peu acerbe, je le sens bien, mais sous l'apparence d'une bonne nouvelle, c'est juste la démonstration par l'absurde de la déconnexion de nos dirigeants (et d'une forme de populisme qui vise à satisfaire sa clientèle sans absolument rien faire concrètement derrière)
Vous saviez, bien entendu, qu'une bombe atomique avait été largué sur Hiroshima le 6 août 1945 ?
Il est possible que vous sachiez également que le bombardier transportant cette bombe avait été nommé "Enola Gay". Ce nom a été choisi par le pilote désigné pour piloter l'engin le jour J. Il a choisi de le nommer du nom de sa mère.
But, there's more ...
Mais savez-vous ce qu'il y a dans "Enola Gay" ?
Il y a "Gay".
Et "Gay" est aujourd'hui un mot interdit dans la patrie de la liberté qu'est l'Amérique.
Et c'est pourquoi 26 000 photos risquent de disparaître grâce à la politique antiwoke de Trump
Les contenus des sites du réseau désinformation prorusse « Portal Kombat » se retrouvent dans les données utilisées par les différents chatbots des entreprises d'IA générative, alerte Newsguard.
Et voilà donc des éléments prouvant que le #DataPoisoning tel que je le craignais est mis en oeuvre.
Quand c'est en plus par la Russie, on a vraiment à craindre de l'exploitation tout azimut de ces IA à toutes les sauces.
Les États-Unis subissent une vague inédite d'interdictions de livres ciblant principalement les ouvrages destinés à la jeunesse abordant les sujets de genre, racisme, ou les questions LGBTQ+. La récente interdiction du livre pour enfants de l'actrice Julianne Moore dans les écoles du ministère de la Défense est un nouvel exemple de ce mouvement conservateur de censure qui alarme les défenseurs de la liberté d'expression.
Fahrenheit 451 en live-action.
C'est juste affreux en fait
La sympathique coopérative @ouvaton vient de publier sa toute nouvelle documentation dédiée à Nextcloud. Ce guide d’utilisation est partagé en CC-BY-SA et est hébergé sur un CMS qui s'appelle bookstack (<3) et peut donc se consulter ou s'exporter sous la forme d'un livre, merci !
Malgré des performances décevantes, la vidéosurveillance algorithmique testée aux JO de Paris fascine collectivités territoriales et pouvoirs publics. Derrière cet engouement, un lobby s’efforce de construire l’acceptation sociale de ces logiciels sécuritaires pour qu’ils puissent être imposés dans notre quotidien.
La situation géopolitique actuelle, marquée par les incertitudes sur la régulation des grandes plateformes centralisées et les controverses autour de figures comme Elon Musk et Donald Trump, crée un terreau favorable au développement du fédiverse - contraction de « fédération » et « univers », qui désigne un ensemble de réseaux sociaux décentralisés interconnectés. Face aux préoccupations croissantes concernant la liberté d'expression, la désinformation et la protection des données, de plus en plus d'utilisateurs et d'organisations recherchent des solutions décentralisées et transparentes.