De plus en plus d’internautes ont le réflexe de se tourner vers l’IA pour trancher un débat sur les réseaux sociaux. Mais ces modèles, qui n’ont pas été conçus pour ça, peuvent inventer des faits de toutes pièces. Même Perplexity, présenté comme plus fiable, peut être victime «d’hallucinations».
L’usage de l’IA n’est jamais neutre : il peut servir la mégamachine, mais aussi l’émancipation, la compréhension et la construction de soi. Partage d’un parcours critique, entre urgence de comprendre, lenteur retrouvée et désir d’autonomie. #IA #Mégamachine #Apprentissage
Attendez je résume. L'IA générative:
- vole les créateurs.
- exploite des travailleurs sous-payés
- pipote
- nous espionne
- pourrit le web
- pourrit la recherche scientifique
- déforme la vérité et sert à nous manipuler
- consomme des tombereaux d'énergie
- est aux mains des milliardaires
- n'est pas rentable
- conduit à des licenciements
- déhumanise les échanges
Je ne suis pas du genre à jeter une techno avec l'eau du bain (coucou les torrents) mais y'a encore quelquechose à sauver ?
Depuis quelques jours, tous les utilisateurs de WhatsApp ont vu apparaître un service d’intelligence artificielle générative dans leur messagerie. Meta AI est là, et elle est impossible à désactiver. Dans la nuit de lundi à mardi, Meta, le groupe de Mark Zuckerberg, est allé beaucoup plus loin: il a décidé que tout ce que publient les utilisateurs d’Instagram et Facebook pourront servir à entraîner ses modèles d’intelligence artificielle (IA). Et au sein de WhatsApp, tous les messages échangés avec Meta AI seront aussi analysés.
En une phrase: non seulement Meta impose son IA, mais en plus, Mark Zuckerberg contraint les utilisateurs à lui fournir leurs écrits pour l’entraîner. Le
En somme, cette technologie truste 3 des 5 premières places parmi les risques les plus redoutés des 231 dirigeants IT et métiers interrogés, ces derniers étant issus de 15 pays différents.
Retour d'expérience d'un adminsys qui doit gérer les soucis d'accès à ses services, complètement saturés à cause des crawler pour alimenter les IA
Plus de 90% des étudiants utilisent l'IAG tous les jours1. Je sais que certain·e·s de mes élèves l'utilisent pour faire leur travail à leur place. Une idée que l'on entend parfois dans les médias est que les professeur·e·s devraient accompagner leurs élèves dans cet usage, et leur apprendre à mieux utiliser l'IAG. Je n'en ai aucune envie.
Ça y est, tout le monde a généré sa petite image Ghibli et s’est senti pousser les ailes d’un artiste ? On peut revenir un peu sur Terre et parler de vrais problèmes, ou bien ?
Le seul article sérieux de l'année du Gorafi.
À ne pas rater !
Non content de démanteler la bureaucratie étasunienne en prenant le contrôle de ses systèmes informatiques stratégiques, Elon Musk et son DOGE proposent de remplacer les fonctionnaires limogés par des logiciels d'IA. Une manière de remplacer la politique par la technique, et la démocratie par le calcul.
C’est le grand martelage, depuis plusieurs années, avec une accentuation depuis plusieurs mois. L’intelligence artificielle, entité aux contours abstraits, serait la réponse à tous nos maux. La promesse d’une vie future marquée du sceau du progrès. Nous serions là face à une « révolution ».
Derrière cette euphorie, il y a une réalité. Matérielle. Celle que les grands entrepreneurs de la tech mondiale, américains en tête, s’évertuent à cacher : l’intelligence artificielle n’a rien d’artificiel. Dans les coulisses, ce sont des centaines de milliers, voire des millions d’ouvriers répartis dans les pays du sud (Kenya, Colombie etc.), ceux qu’on appelle les « travailleurs du clic », qui étiquettent, annotent, modèrent des quantités astronomiques de données. Tout un travail indispensable à l’apprentissage des IA, et sans lequel ces technologies ne pourraient fonctionner.
Comme nous l’explique notre invité, le sociologue Antonio Casilli, ce mécanisme de « capitalisme de plateforme », au cœur de l’économie des GAFAM, participe à faire renaître les monstres d’un passé supposément révolu : colonialisme, racisme, et, avec l’exemple américain, fascisme. Techno-fascisme même, pourrait-on dire : la répression féroce et les expulsions de masse, dans une main, la promesse d’un futur où la technologie améliorera la vie de tous, dans l’autre. Entre les deux, des milliers de personnes broyées par l’administration et renvoyées dans leur pays d’origine. Là où ils pourront rejoindre la cohorte surexploitée et sous-payée des « petites mains de l’intelligence artificielle ». Et ainsi boucler la boucle.
En bref, l'épisode médiatique vient ouvrir une interrogation : les partis politiques peuvent-ils se permettre de considérer les technologies les plus récentes, et en particulier l'IA générative, comme neutres, alors que les travaux démontrant leur rôle dans la désinformation et les discours de haine s'accumulent ?
L'IA donne de fausses informations dans 60 % des cas
Et certains voudraient jeter des classes entières dans cette escroquerie ?
#IA : Anthropic supprime discrètement ses engagements pour la construction et la promotion d’IA « de confiance » pris sous la présidence Biden.
Parmi les engagements enlevés de ses pages dédiées à la transparence, ceux de partager des informations relatives à la gestion des risques dans l’industrie et vis-à-vis des gouvernements, ou encore de diffuser ses recherches sur les biais et la discrimination provoquée par les technologies d’IA.
Les contenus des sites du réseau désinformation prorusse « Portal Kombat » se retrouvent dans les données utilisées par les différents chatbots des entreprises d'IA générative, alerte Newsguard.
Et voilà donc des éléments prouvant que le #DataPoisoning tel que je le craignais est mis en oeuvre.
Quand c'est en plus par la Russie, on a vraiment à craindre de l'exploitation tout azimut de ces IA à toutes les sauces.
Avec le coût environnemental, financier, énergétique des IA actuelles et à venir, avec la pénurie de données à exploiter, avec l'empoisonnement des données par régurgitation d'IA, la durée de vie de l'IA n'est certainement pas énorme.
Dans quelle mesure l'adoption à marche forcée et extrêmement rapide de l'IA à tous les étages décisionnaires n'est qu'une méthode de prise de contrôle tant que l'effet "waouh" de l'IA est valable ?
Monopole, privatisation des données, lobbying, attention médiatique… Les Big Tech bénéficient d’un pouvoir si colossal que cela affecte la viabilité de nos démocraties. Face à ce constat, Lê Nguyen Hoang (derrière la chaîne YouTube Science4all), Jean-Lou Fourquet (derrière la chaîne YouTube ApresLaBiere, enseignant et journaliste) et Victor Fersing (fondateur du média vidéo La Fabrique Sociale) appellent à garder en tête les conflits d’intérêts au milieu desquels se trouvent beaucoup des figures emblématiques de la tech qui prennent la parole sur l’IA. Une tribune signée par 74 personnalités issues du monde académique, de l’entreprise et de membres de la société civile.
Next a identifié plus de 1 000 sites web d'information francophones faisant croire que leurs articles sont écrits par des journalistes ou des experts en la matière. Ils sont en fait générés et/ou traduits par des IA, sans le mentionner. Au moins une centaine reposent sur du plagiat, et près de 150 étaient mentionnés comme sources sur Wikipédia. Vu l'ampleur du problème, nous avons proposé au service de fact-checking CheckNews de Libération de nous aider à enquêter sur ce qui s'apparente à une véritable « pollution » numérique et médiatique. Premier volet de notre enquête.
Gros boulot de Next
France Travail conclut un partenariat avec Mistral AI sur l'intelligence artificielle générative
Des dispositifs déjà expérimentés depuis plusieurs mois doivent notamment permettre d'assister les conseillers dans leurs échanges avec les candidats à des offres d'emploi.
Les conseillers vont bientôt pouvoir tester en condition réelle côté allocataires...
L’année 2025 est déjà particulièrement féconde en nouvelles plus fracassantes les unes que les autres sur les financements, la course aux armements entre la Chine et les USA, le sommet intergalactique sur l’IA à Paris, et les supposés progrès vers l’intelligence des IAs génératives. C’est un sujet courant de conversations dans le contexte privé ou professionnel. En réponse aux personnes qui s’étonnent de ma position résolument anti ChatGPT j’ai fini par construire un argumentaire que je vais développer ici.
Le deuxième homme le plus riche du monde a un plan. Installer un nouveau régime de surveillance et de domination : avec des capteurs vidéo à bas coût, des milliers de drones, une masse infinie de données analysées constamment par une IA aux mains de l’État.
Granulaire, irrécusable, inévitable : « Nous enregistrons et signalons en permanence tout ce qui se passe, les citoyens devront par conséquent constamment faire preuve de diligence ».
Donald Trump lui a désormais alloué 500 milliards pour le mettre en œuvre avec Sam Altman et l’ingénierie financière de SoftBank.