Et un nouveau projet de loi pour fortifier encore les dérives sécuritaires de notre gouvernement
« le texte prévoit d’actualiser et de pérenniser le recours aux algorithmes, c’est-à-dire le traitement automatisé des données de connexion, par la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure, NDLR] », a confirmé Gérald Darmanin.
Voilà. À peine quelques jours après la décision du Conseil d'État de valider la conservation généralisée et indifférenciée de l’ensemble des données de connexion, voici que Darmanin compte les exploiter pleinement pour détecter toutes les menaces...
Cette nouvelle loi sera d'ailleurs une belle occasion de "corriger" les lois précédentes pour permettre, par exemple, l'utilisation de drones, interdit précédemment par le même Conseil d'État qui n'aura pas manqué d'indiquer les changements législatifs à apporter pour les y autoriser.
Bref, rien de neuf sous le soleil, la démocrature autoritaire est En Marche.
Aux opposants à ses contre-réformes libérales, Emmanuel Macron rétorque qu’ils n’ont qu’à « essayer la dictature ». De l’Élysée à la place Beauvau, on exalte l’usage « légitime » de la violence contre les manifestants et l’on nie vigoureusement le caractère systémique des violences policières. Pendant ce temps, les avocats jettent leurs robes dans les tribunaux, aux pieds de la garde des Sceaux. Arié Alimi n’a pas choisi le droit par vocation : cet avocat de 42 ans s’est pourtant imposé comme une figure de la défense des libertés publiques et du combat contre l’impunité des auteurs de violences policières. Interview.
Une interview intéressante d'Arié Alimi, l'avocat de Taha Bouhafs notamment qui explique donc comment, sous nos yeux, une « démocratie autoritaire » prend corps.