De : sebsauvage
Pour extraire le texte d'une image, il y a https://tools.simonwillison.net/ocr?language=fra
ça tourne uniquement dans le navigateur.
Vous pouvez même copier-coller une image dedans directement, ça fait le job.
Il y a quelques semaines, Protonmail a une nouvelle fois lâché des infos identifiantes aux keufs, sans tordre du cul. Wire a suivi, et Apple aussi bien évidemment.
Proton Mail ne protège pas face aux polices locales européennes, il est préférable d’utiliser des services anarchistes. Il y en a sur invitation, comme Riseup, Systemli, Immerda… et d’autres ouverts tels que Autistici/Inventati, Disroot, Systemausfall…
Je suis tombé des nues en découvrant que le code source de France Identité est fermé ! Je suis scandalisé qu'un service qui est censé apporter le plus haut niveau de sécurité possible repose sur la sécurité par l'obscurité, et qu'un service dont dépend l'intégrité des élections tourne avec du code impossible à auditer de manière indépendante.
Alors j'ai pris ma plus belle plume, et j'ai envoyé ce mail :
« Il n’y a pas assez de matières. Il n’y a pas assez d’énergie. (…) Il faut de la sobriété. Il faut planifier la transition. »
Journaliste: « Oui mais c’est frustrant, vous comprenez ? »
« C’est frustrant de tomber vers le bas quand on saute d’un immeuble, et pourtant ça s’appelle la physique ».
Bon, je me sens moins seul et je partage tout ce qu'il dit.
ça change rien mais bon :p
Des discussions de comptoir aux rapports de l'ONU, on entend souvent dire que l'état du monde s'améliorera quand les machines impartiales s'occuperont de certaines tâches jusqu'ici dévolues aux humains. Rien n'est moins sûr. Il se pourrait même que la numérisation tous azimuts cause des problèmes bien plus inquiétants que les soucis qu'elle veut résoudre.
Pour interagir avec des administrations, une banque, un fournisseur d’énergie, pour chercher un emploi ou un logement, pour acheter un billet de train… le numérique est rendu incontournable.
Or, plus de 40 % de la population européenne ne maitrise pas les compétences numériques de base, ce qui l’empêche d’accéder à certains services essentiels.
Il est urgent de garantir l’accessibilité hors-ligne à tous les services essentiels.
(la priorité, c'est celleux qui ne peuvent pas avoir accès à tous ces services. Mais j'ai une pensée aussi pour celleux qui, pour des raisons éthiques, critiques, politiques, ne veulent pas passer par des outils numériques aliénants)
Bah voilà... Microsoft vient de paralyser le monde entier
Les familles trouvent toujours une solution mais récupérer tout l’administratif ainsi que les numéros et mots de passe des comptes en ligne peut être une difficulté supplémentaire à un moment où on n’en a pas besoin.
À la maison c’est tout le reste qui risque de poser problème. On parle de toute la paperasse numérisée ou de tout l’historique de 15 ans de photos. J’utilise des mots de passe complexes, différents à chaque fois, et je chiffre tous mes disques. Autant dire que si je pars tout deviendra assez rapidement illisible malgré les meilleurs efforts de mes amis.
Très très bonne idée. Je vais fouiller cela et m'en inspirer grandement.
Une tribune des actrices et des acteurs des mondes de la médiation numérique afin de témoigner d'une inquiétude partagée face au devenir du numérique d'intérêt général sous un gouvernement RN. Un texte collectif où nous renouvelons notre volonté de construire un numérique plus juste, plus ouvert, un numérique que l'on cesse de subir.
Anonymat en ligne : une étude révèle que les "pseudonymes stables" créent un environnement plus civilisé que les noms d'utilisateur réels
Coucou Jeey !
Plutôt que de contourner les problèmes du quotidien, il est temps pour l’informatique moderne de se poser la question de la cause profonde de ces problèmes.
Initialement, le concept était parfaitement sérieux : ne pas dépendre d’un autre État pour le numérique, au sens large. On parlait aussi bien des infrastructures que des logiciels. Quand on voit notre dépendance à certains outils, il est vrai que la question se pose. Par ailleurs, vouloir rompre une dépendance est toujours bénéfique à l’innovation et à l’économie.
Sauf que ce concept, porté par des Tech qui savaient de quoi ils parlaient, a été récupéré par des politiques et là, c’est le drame absolu.
L'hyper-numérisation par l'exemple.
A collection of innovations by women in the fields of computer science and technology.
Quelques précisions de vocabulaire : une contre-histoire, c’est une histoire qui remet en question le discours dominant, en l’occurrence ici, celui du système patriarcal dont l’un des effets est d’invisibiliser, ignorer, la moitié de la population .
Et pour identifier la place des femmes dans le numérique, je vous invite aussi à aller voir le site https://nowebwithoutwomen.com/
Comment protéger ses libertés en milieu numérique "hostile"
Et c'est Benjamin Bayart qui vous explique pourquoi :
Une tendance de fond dans l'usage des outils numériques dans l'administration, et c'est insupportable, de mon point de vue.
J'essaye de vous raconter ça de manière un peu développée...
Tweet de @emile_marzolf : L'application mobile “e-carte Vitale” est enfin disponible pour les assurés de 8 départements. Une expérimentation qui permettra notamment de tester l’efficacité et la fiabilité de la reconnaissance faciale, utilisée pour l’activation de l’application.
- Ça marche mal, et c'est l'usager qui trinque. Tous ces outils sont plus ou moins bancals, fonctionnent un peu mais pas beaucoup, et l'usager est toujours tout seul face aux bugs de l'outil choisi par l'administration.
Par exemple, dans les outils de ce type-là, récemment "Ah oui, vous êtes sur MachinPhone, le navigateur X fait planter notre logiciel, utilisez le navigateur Y". Et on a cette réponse après plein d'essais, du stress, et une démarche administrative en souffrance...
- Ça pose l'usager en individu louche et suspect, qui doit prouver a priori qu'il n'est pas un fraudeur. Il est donc par défaut coupable de fraude, jusqu'à preuve du contraire, le moyen de preuve étant choisi par une solution technique mal fiable.
Par principe, c'est embêtant. Normalement, le plus souvent, on est considéré comme innocent, jusqu'à ce qu'un accusateur ait pu prouver ses accusations. Mais l'administration française tant de plus en plus à supposer que l'usager est l'ennemi et qu'il doit prouver sa bonne foi.
- Ça injecte des données personnelles inutiles à un endroit où ça n'a aucun sens. Ce qui intéresse la Sécu, c'est de savoir si je suis bien l'individu qui se fait rembourser tels soins, et qui cotise de telle façon à tel endroit.
Savoir quelle tête j'ai, comment je taille ma barbe, si même j'en porte une, la couleur de mes yeux, rient de tout ça ne les concerne. Au nom de quoi auraient-ils une photo de ma gueule dans leurs fichiers ?
Mais, pour pouvoir faire la reconnaissance faciale-machin-truc de l'appli à la con, il leur faut beaucoup plus d'informations sur moi, informations qui sont mal pertinentes. Et on rend ça de plus en plus fréquent, fichant les gens, et leur demandant de prouver.
Je dois prouver que je suis moi, alors que ça devrait être à la Sécu de prouver que le suis un usurpateur, si elle m'en accuse. Et pour ce faire, je dois leur livrer des données biométriques (ma gueule) qui ne leur servent à rien normalement.
Le tout forme un régime paranoïaque (tout le monde est coupable de fraude jusqu'à avoir prouvé par un moyen technique aberrant que ce n'est pas le cas), et très excluant (fracture numérique, version de logiciel, compréhension des questions posées, jargon technodébile)
On est à l'endroit même où le numérique asservi les gens au lieu de les émanciper. Le but du numérique ici est que l'administration puisse nous gérer comme autant de problèmes que nous sommes, et non nous rendre service. Tous les rapports sont inversés.
L'outil numérique ici est, en bonne partie, au service de la paranoïa d'une administration devenue folle avec des visées "totalitaires" (au sens: tu dois prouver ton innocence, face à une accusation systématique, c'est une approche de "control freak" comme disent les anglais).
Oh, bien entendu, l'outil rend quelques services à l'usager (sans quoi, il serait très peu adopté, sauf contrainte impérative). Mais il transporte avec lui une vision du monde qui est très mauvaise. Et les gens qui ont développé ça se pensent des bienfaiteurs.