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Dans un paysage numérique bouleversé, Mastodon et Bluesky font figure d’alternatives au réseau social X. Le modèle économique et les choix technologiques de ces nouveaux acteurs seront déterminants. Mastodon, par exemple, vient d’annoncer la création d’une fondation.
Et pour celleux qui ne peuvent avoir accès à Mediapart, la suite ici bas :
Une véritable accélération de l’histoire. Après le rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars, il y a deux ans, puis sa transformation en X, ces dernières semaines font vivre une suite d’événements spectaculaires qui emportent avec eux tous les usagers et usagères des services de la « Big Tech ».
Alors que des millions de personnes étaient déjà en train de quitter le réseau social X, son patron, Elon Musk, faisait deux saluts nazis le jour de l’investiture du nouveau président des États-Unis, Donald Trump. De son côté, Mark Zuckerberg, patron de Meta et converti au trumpisme, vantait « l’énergie masculine » nécessaire, selon lui, à la bonne marche de son entreprise, tout en changeant les règles de modération de ses réseaux (Facebook, Instagram, WhatsApp). Dans le même temps, Amazon, Microsoft, Apple, Google, prêtaient allégeance au nouvel occupant de la Maison-Blanche à grand renfort de millions de dollars.
L’élection de Trump a donc finalement déclenché une migration massive de X vers Bluesky et Mastodon. Comme si l’arrivée de Musk au pouvoir faisait soudain prendre conscience de l’immense détournement opéré deux ans plus tôt. Se pose alors immédiatement cette question : ces nouveaux réseaux décentralisés ne risquent-ils pas d’enfermer à leur tour leurs utilisateurs et utilisatrices dans les mêmes pièges ?
Mastodon, déjà connu depuis quelques années, et Bluesky, qui émerge depuis peu mais est né dans le même incubateur californien (c’est initialement un projet de Twitter), proposent pourtant un nouveau paysage. Ces deux réseaux sont décentralisés, mais leurs modèles économiques s’opposent. Alors que le financement de Bluesky est toujours fondé sur l’idée que les revenus viendront de la publicité, celui de Mastodon repose essentiellement sur les dons.
Mediapart a rencontré Renaud Chaput, responsable technique de Mastodon – au nom très ironique, car tout l’oppose aux géants de la tech. Il décrit un projet qui existe grâce à la seule conviction de ses membres, à savoir une poignée, six à temps plein tout au plus, principalement en Europe.
Son fondateur, Eugen Rochko, un jeune Allemand discret et passionné de photo, a commencé à coder dans sa chambre d’étudiant en 2016, puis a été rejoint par Claire, une développeuse française. D’autres sont arrivés, au fur et à mesure que le réseau prenait de l’importance. Mastodon compte aujourd’hui 1,2 million d’utilisatrices et d’utilisateurs actifs répartis sur environ 15 000 serveurs (lire en boîte noire). Un objet incongru pour les investisseurs de tous poils : Mastodon a résisté à plusieurs reprises à des propositions de rachat de plusieurs millions d’euros.
Mediapart : Aux États-Unis, la Big Tech est en pleine bascule à l’extrême droite, la fuite des utilisateurs et utilisatrices est massive, les réseaux comme Bluesky et Mastodon apparaissent comme des alternatives. Tous deux mettent en avant leur modèle décentralisé. Qu’est-ce que cela change ?
Renaud Chaput : Le principal changement est qu’il n’y a plus une seule entité. À l’heure actuelle, dans la majeure partie des cas, c’est un homme blanc, milliardaire, américain qui va décider de votre expérience des réseaux sociaux. On l’a bien vu avec la représentation de la nudité, par exemple, qui est un problème de longue date. À part TikTok, la quasi-totalité des réseaux sociaux majeurs que nous utilisons sont américains. Ce qui est autorisé de dire sur Internet, c’est globalement ce qui est autorisé aux États-Unis. Ces réseaux sont soumis à la législation et à la vision américaine de la liberté d’expression.
La décentralisation apporte une réponse à cette situation, au sens où c’est toute une constellation d’entités qui, chacune indépendamment, peuvent faire leurs choix de modération. La décentralisation redonne la possibilité aux personnes de choisir ce qu’elles veulent voir et à qui elles veulent confier leurs données.
C’est quelque chose que la majorité des gens connaissent déjà… avec l’e-mail. Vous pouvez choisir votre fournisseur d’e-mail et peu importe celui que vous avez, vous pouvez échanger avec tout le monde. L’e-mail est un peu le premier réseau de discussion décentralisé. Il existe depuis longtemps, il fonctionne, avec ses forces et ses faiblesses, mais c’est vraiment le modèle à suivre pour du réseau social public.
Un autre aspect concerne le modèle économique de ces réseaux. À l’heure actuelle, si vous créez un compte sur Instagram, tout est fait pour que vous y restiez, sans possibilité de mettre de lien extérieur ni communiquer avec quelqu’un·e sur une autre plateforme. Il y a trente ans, les chaînes de télé étaient en compétition pour le « temps de cerveau disponible », comme le disait Patrick Lelay, patron de TF1. Aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux.
Ce qui intéresse les plateformes, c’est de savoir combien de temps par jour les gens sont bloqués dans leur application, parce que c’est du temps à monétiser. Ils ont absolument intérêt à ce que vous restiez dans leur écosystème.
Quelles sont les différences entre Bluesky et Mastodon ?
Bluesky et Mastodon se différencient sur deux aspects : technologique et organisationnel. Mastodon a repris un protocole qui est une norme depuis 2018 (ActivityPub). Les serveurs ne connaissent pas l’intégralité du réseau et ne vont envoyer du contenu qu’aux utilisateurs qui les suivent. Le coût est beaucoup plus faible. Ça peut être un serveur chez moi, si je suis une personne qui connaît un peu la technique, ce qui va exiger seulement le coût d’un petit ordinateur.
Ce protocole a l’inconvénient de rendre plus compliquée la découverte du réseau, mais on y travaille. Aujourd’hui, il y a plus de 15 000 acteurs indépendants différents. Même s’il n’est pas parfait, on sait que ce modèle fonctionne.
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Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
Bluesky a fait un autre choix et créé son propre protocole. Pour des raisons légitimes, les concepteurs de Bluesky ont dit très tôt qu’un réseau social ne peut exister sans publicité. Sa directrice, Jay Graber, l’a rappelé récemment. Dans leur esprit, un réseau doit être gratuit et la publicité est le seul moyen de le financer. Ils se sont donc dit qu’il leur fallait un protocole permettant à de gros acteurs de récupérer un grand nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices pour les monétiser par l’entremise de la publicité et de la revente de données.
30 millions de comptes Bluesky
Mastodon donne un chiffre de 1,2 million d’utilisateurs et utilisatrices actives par mois. En raison de sa nature décentralisée, il est impossible de faire un décompte central. Il s’agit d’une estimation fondée sur l’activité des plus gros serveurs hébergés par les fondateurs : mastodon.social et mastodon.online. En comparaison, Bluesky communique sur le nombre de comptes créés au total : plus de 30 millions.
Le protocole de Bluesky prévoit plusieurs systèmes. Le stockage du contenu (« personal data servers ») est facilement décentralisable, mais l’affichage (« app views ») doit être complètement centralisé. À la différence de Mastodon, les serveurs qui utilisent ce protocole doivent donc connaître l’ensemble du réseau. La prise en charge de tels hébergements est par conséquent limitée à de très gros acteurs, et pour l’instant, il n’y a que Bluesky pour les fournir.
Cela présente l’avantage de faciliter la découverte du réseau, mais ce sont des dizaines de milliers d’euros mensuels en frais techniques. C’est pour cette raison qu’aujourd'hui 99,9 % des utilisateurs dépendent de la société Bluesky et des services qu’elle fournit.
Et sur le plan organisationnel ?
Bluesky, société de droit américain, possède le statut de Public Benefic Corporation (PBC), qui l’oblige à prendre en compte l’intérêt à la fois des actionnaires et du public. Or, Bluesky a récemment levé 70 millions de dollars auprès de fonds américains plus ou moins propres, notamment des fonds de cryptomonnaies et d’investisseurs ayant soutenu Trump… Qu’est-ce qui garantit aujourd’hui qu’Elon Musk ne dise pas aux investisseurs de Bluesky : « Je vous donne 1 milliard en échange des 70 millions que vous avez mis » ? Le « Public Benefit » va-t-il faire le poids ? Et s’il surenchérit à 5 milliards ?
Et Mastodon ?
Nous avons annoncé en janvier la création d’une fondation, sous la forme d’une association internationale sans but lucratif (AISBL), qui aura son siège en Belgique. Si nous nous sommes donné dix-huit mois pour déterminer le type de gouvernance, notre modèle est Wikipédia. Elon Musk déteste Wikipédia, parce que c’est justement une entité indépendante qu’il ne peut pas racheter. Wikipédia existe depuis plus de vingt ans, avec un conseil d’administration de douze personnes élues et des règles précises qui garantissent leur indépendance.
Nous voulons faire la même chose, avec une structure sans investisseurs, qui ne pourra pas être rachetée. C’est aussi une grosse différence avec Bluesky.
La situation actuelle révèle aussi la faiblesse de la souveraineté européenne sur les réseaux sociaux.
Est-il normal qu’une société américaine et ses dirigeants décident de ce qu’un média français a le droit de poster sur X ou sur Facebook ? Même chose pour les municipalités, les ministères, les institutions publiques… Par ailleurs, pourquoi le président de la République, comme de nombreux ministères, publie-t-il ses communiqués sur X alors que le public doit avoir un compte pour y accéder ? Pourquoi, pour savoir si mon train est en retard en France, je dois créer un compte sur X, donc confier mes données à une société américaine ?
J’ai récemment discuté avec des personnes travaillant à la Commission européenne à Bruxelles, qui m’expliquaient leurs craintes si nous vivions une nouvelle pandémie comme celle du covid. Avec un réseau social sous contrôle, et vu le nouveau gouvernement américain très antivax et anti-sciences, est-ce que nos pouvoirs publics pourraient librement communiquer ?
X a déjà suspendu des millions de comptes. Musk lui-même ne se cache pas de désactiver personnellement des comptes…
Elon Musk a tout pouvoir, et il l’a déjà montré, il peut faire ce qu’il veut sur les comptes X. Aujourd’hui, si Donald Trump demande à Elon Musk de prendre le contrôle du compte X d’Emmanuel Macron pour déclarer la guerre au Danemark, qu’est-ce qui l’en empêche ? Absolument rien.
On sait aussi que les États-Unis sont hostiles aux régulations européennes qui protègent le public, notamment le DSA [le règlement européen sur les services numériques, en vigueur depuis février 2024 – ndlr]. Rien n’empêche Trump ou Musk de fermer les comptes du gouvernement français pour obtenir la suppression de ces régulations européennes. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à perdre ses 10 millions d’abonné·es et une part de sa communication publique ? Pendant longtemps, c’était de la politique-fiction. Là, depuis deux mois, c’est la réalité, et très peu de gens en ont conscience.
Beaucoup de spécialistes de la tech envisagent que les Big Tech puissent sortir de l’Europe. Même si l’UE, c’est 500 millions de citoyen·nes qui ont du pouvoir d’achat, c’est de plus en plus plausible. Ça les effraie que l’Europe puisse mettre des amendes à des sociétés des États-Unis. C’est grave. C’est vraiment un clash de cultures, de visions, et ça ne s’arrange pas.
Comment nous protéger ?
À Mediapart, par exemple, vous avez votre serveur Mastodon, personne ne peut vous dire ce que vous pouvez poster. Un serveur distant peut empêcher ses utilisateurs et utilisatrices d’en voir le contenu, mais tous les autres serveurs vont devoir aussi faire leur choix. Personne ne peut faire le choix absolu à leur place.
C’est la même chose pour la communication publique. La Direction interministérielle du numérique [Dinum, rattachée au premier ministre – ndlr] a créé un serveur qui permet à toute institution publique française de communiquer sur Mastodon. Personne d’autre, à part la Dinum, à part l’État, ne peut choisir ce qui va être affiché.
Quand la ministre néerlandaise du numérique, Alexandra van Huffelen, a déclaré au JT : « Je quitte Twitter, rejoignez-moi sur Mastodon », on a eu des dizaines de milliers d’inscriptions en une journée. Ce sont les responsables publics qui ont le pouvoir de faire venir les gens. C’est un vrai sujet qu’ils peuvent résoudre, ils ont les moyens de le faire.
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Le responsable technique de Mastodon, Renaud Chaput, à Mediapart, en février 2025. © Sébastien Calvet / Mediapart
TikTok est un réseau social chinois. Facebook, X, Instagram, LinkedIn sont états-uniens. Peut-on dire que Mastodon est un réseau européen ?
Oui. La structure de Mastodon est basée en Europe, la majorité de l’équipe aussi. Nous croyons fondamentalement dans les valeurs que porte l’Europe, on fait le choix de rester en Europe, c’est quelque chose d’important.
À l’heure actuelle, nous sommes probablement le plus gros réseau social basé en Europe, contrôlé ni par la Chine ni par les États-Unis. Mais nous ne pouvons pas ignorer le reste du monde, l’Afrique, l’Amérique du Sud, le Sud global. Nous, on pense que nous pouvons remettre du pouvoir et créer du lien avec ces pays qui souffrent aussi de l’impérialisme américain ou chinois.
Dans le passé, Twitter a aussi été le lieu de la libération de la parole, de #BlackLivesMatter ou de #MeToo… Comment les nouveaux réseaux peuvent-ils être le lieu où s’organisent les luttes de demain ?
Je ne peux pas parler pour Bluesky mais Mastodon est historiquement un safe space de certaines communautés qui ont quitté Twitter très vite à cause du harcèlement. Les communautés LGBTQI+ vivent ça depuis dix ans sur Internet. Soit leur voix est complètement ignorée, cachée, invisibilisée, soit elles subissent du harcèlement permanent.
C’est pour ça qu’on a une vraie base d’utilisateurs et d’utilisatrices très activistes et progressistes, qui cherchent à s’organiser pour se protéger. Elles et ils ont coconstruit des fonctionnalités de modération, de protection, les comptes privés, les content warnings [messages d’avertissement qui vise à protéger des contenus sensibles – ndlr]… Quand on développe une fonctionnalité, il faut toujours envisager les conséquences pour ne pas empirer une situation de discrimination déjà existante. C’est important, juste pour survivre, pour exister sur Internet.
Tout ce qu’on fait va dans cette direction-là. Et on peut le faire parce que nous n’avons pas cette demande capitalistique derrière, cette recherche du retour sur investissement.
Gaëtan Le Feuvre
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